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Les pratiques évoluent pour améliorer toujours plus la prise en charge des patients et garantir la pérennité du système de santé. La CPAM de Moselle apporte aussi son lot d’actions pour favoriser l’accès aux soins et rénover la gestion du risque.
dossier
Promouvoir l'exercice coordonné
Pour permettre d’améliorer le système de santé, le déploiement de l’exercice coordonné en Moselle s’est poursuivi sur l’année 2021.
Deux maisons de santé pluridisciplinaires supplémentaires, à Hundling et Creutzwald, sont signataires d’un accord conventionnel interprofessionnel (ACI), ce qui porte un nombre total à 14 pour le département.
Le déploiement des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) se poursuit également avec la validation de deux lettres d’intention en comité régional, sur les territoires de Thionville Est et du pays de Phalsbourg et Sarrebourg. Ces deux territoires bénéficient actuellement d’un accompagnement par un consultant mandaté par l’Agence régionale de santé (ARS) pour finaliser leur projet de santé.
Promouvoir l’exercice coordonné, c’est aussi accompagner les porteurs de la CPTS Moselle 3 vallées (territoire Nord-Ouest du département), grâce au référent organisation coordonnée (ROC) de la CPAM de Moselle et la délégation territoriale de l’ARS pour l’écriture d’une lettre d’intention du projet.
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Le 15 février 2021, la 1ère infirmière en pratique avancée (IPA) s’installe en Moselle. La pratique avancée vise un double objectif : améliorer l'accès aux soins et la qualité des parcours des patients, en réduisant la charge de travail des médecins sur des pathologies ciblées.
Il s’agit d’un nouveau métier aux compétences élargies, permettant d’exercer des missions et des compétences plus poussées, jusque-là réservées aux médecins. En collaboration avec le médecin et avec l’accord des patients, les infirmiers en pratique avancée assurent le suivi régulier des patients, en cabinet ou à domicile, pour leurs pathologies. Ils peuvent prescrire des examens complémentaires, demander des actes de suivi et de prévention ou encore renouveler ou adapter, si nécessaire, certaines prescriptions médicales. En dégageant du temps médical, ce nouveau métier permet une amélioration de l’accès aux soins et une meilleure articulation entre les professionnels de santé au bénéfice des patients. Une campagne de promotion du dispositif a été largement menée auprès des médecins généralistes et pharmaciens dans les secteurs d’intervention de l’infirmière installée, ainsi qu’aux nouveaux installés.
En parallèle, 34 contrats d’assistant médicaux ont été signés au 31 décembre 2021, dont 25 professionnels de santé exercent en cabinet de groupe et 9 en maisons de santé pluridisciplinaires. Une belle avancée dans le domaine de la santé, permettant ainsi aux médecins de prendre plus de temps pour leurs patients et d'augmenter leur pile active de patients.
L’Assurance Maladie a lancé un grand programme de transformation de la gestion du risque. Celle-ci recouvre l’ensemble des actions mises en œuvre pour améliorer l’efficience du système de santé, c’est-à-dire le rapport entre sa qualité et son coût, au bénéfice de tous.
La gestion du risque, dite GDR, inclut la maîtrise médicalisée, sans s’y réduire !
Ses missions ? Actionner des leviers pour gagner en efficience et en maîtrise des dépenses de transports, d’indemnités journalières, des médicaments…et de nombreuses actions vers les professionnels de santé.
Ce programme de transformation intègre d’autres dimensions, à travers 11 axes de travail. Cinq d’entre eux ont mobilisé les équipes en 2021 :
- renforcer des approches intégrées sur des parcours, pathologies, populations ou catégories de professionnels de santé prioritaires ;
- soutenir proactivement, dès leur création et dans une optique de gestion du risque, les structures ou catégories de professionnels de santé prioritaires ;
- réinvestir l’hôpital en s’appuyant sur la pertinence des soins et une approche renforcée d’accompagnement ;
- proposer aux professionnels de santé un accompagnement multicanal, gradué et personnalisé, dans une posture de service et dans la durée ;
- maîtriser les paiements, activer les contrôles et la lutte contre la fraude et les abus, en renouvelant les modalités d’exécution et en développant l’automatisation.
La CPAM de Moselle s’inscrit pleinement dans ce programme de transformation par la mise en œuvre localement d’actions définies dans ces différents axes de travail :
- mise en œuvre d’une démarche d’accompagnement et de contrôles pédagogiques des infirmiers libéraux nouvellement installés à compter du 1er septembre, visant à les former au contrôle de leurs facturations, à l’utilisation des téléservices et à la nomenclature ;
- réflexion autour de la création d’un parcours « insuffisance cardiaque », qui prendra toute sa dimension en 2022 ;
- accompagnement des communautés professionnelles territoriales de santé ;
- mise en œuvre d’une campagne d’accompagnement d’évolution des pratiques rénovée (traitement contre le diabète –metformine-) ;
- réinvestissement des établissements hospitaliers.
La gestion du risque est l’affaire de tous, chacun peut en être l’ambassadeur.
Pour accompagner cette transformation et acculturer les managers de la CPAM de Moselle, des webinaires sur la gestion du risque ont été organisés régulièrement.
Démarche d’accompagnement des infirmiers libéraux nouvellement installés.
2021 marque le lancement de la généralisation d’une démarche d’accompagnement et de contrôles pédagogiques des infirmiers libéraux. Après un premier entretien avec le service relations avec les professionnels de santé, l’infirmier se voit proposer différents rendez-vous d’accompagnement avec le service Frais de santé, les délégués à l’Assurance Maladie, les conseillers informatique service et le service médical sur une période d’un an. Un contrôle pédagogique au début et en fin de première année est prévu, afin de détecter en amont une déviance et d’agir en cas de besoins.
En 2021, ce sont 13 infirmiers libéraux nouvellement installés qui ont bénéficié de cet accompagnement.
Le parcours de soins du patient insuffisant cardiaque.
Plusieurs axes de travail ont été considérés comme prioritaires :
- les approches intégrées, avec la construction de parcours ciblés sur des pathologies ;
- rendre l’assuré acteur de sa santé.
Ce parcours de soins s’inscrit pleinement dans ces priorités et entre en résonance avec le dispositif « Ma santé 2022 », posant les bases de la transformation du système de santé. L’insuffisance cardiaque a été ciblée en priorité, étant une pathologie fréquente, sévère et potentiellement coûteuse. La construction de ce parcours s’est basée sur les recommandations et le travail des sociétés savantes et l’analyse des parcours de soins. Le but est de repérer les points critiques et de proposer des actions concrètes, en lien avec les acteurs de terrain, afin d’éviter les situations à risque.
Les premiers jalons ont été posés lors du lancement du parcours « insuffisance cardiaque », avec l’identification de référents administratifs et médicaux en charge du déploiement en Moselle.
Prise en charge médicamenteuse du diabète de type 2.
À partir de septembre 2021, a été mise en place une action pour améliorer le recours à la metformine, médicament socle dans la prise en charge du diabète de type 2, en accompagnant les généralistes prescripteurs et les pharmacies dispensant ce médicament aux patients.
Les médecins généralistes recourant insuffisamment à la metformine ont été répartis en 3 groupes en fonctions de critères préalablement définis par la caisse nationale d’assurance maladie (Cnam). Une visite initiale, suivant la segmentation, est réalisée par les délégués de l’Assurance Maladie, ainsi qu’un suivi à 6 mois, afin de leur offrir un accompagnement personnalisé. En parallèle, les pharmaciens ont également reçu la visite des DAMs.
Crédit photo : Adobe Stock
Depuis le début de la crise sanitaire, le recours à la télémédecine a explosé. Face à l’impossibilité de rencontrer les patients, il a fallu adapter le système pour proposer un suivi de soin à portée des assurés. La pandémie a donné un coup d’accélérateur au développement de la télémédecine et a permis de lever les freins et de faciliter les démarches.
La téléconsultation est proposée par le professionnel de santé en fonction du besoin et de la pathologie des patients si celui-ci est équipé d’un site ou d’une application sécurisée et d’une webcam.
En 2021, ce sont deux nouveaux avenants qui ont été signés pour les orthophonistes et les orthoptistes.
Conçue comme une solution possible aux principaux problèmes de santé publique, elle ne se substitue pas aux pratiques médicales traditionnelles mais peut faciliter l’accès de la population à des soins de proximité, pallier le manque de personnel médical et renforcer les missions des établissements isolés.
Au total sur l’année, ce sont plus de 160 000 téléconsultations réalisées par les médecins, 1 084 par les sages-femmes et 320 par les infirmiers.
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