Garantir l'accès aux droits, aux soins et à la prévention santé
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Pour protéger la santé de tous et aider chacun à se prémunir au mieux contre les risques auxquels il est exposé, nous adaptons et renouvelons en continu nos actions et nos offres en matière d'accès aux droits, aux soins et de prévention. Des approches sur mesure sont notamment développées pour sensibiliser plus spécifiquement les populations les plus fragiles ou les plus éloignées des soins.
dossier
La Mission Accompagnement en santé : un parcours attentionné vers les soins
La CPAM accompagne de façon attentionnée les personnes en situation de renoncement aux soins via une cellule dédiée : la Mission Accompagnement Santé (MAS).
Des signalements d’accompagnements sont réalisés par les différents services de la Caisse ou ses partenaires. Les assurés sont alors pris en charge par une des 5 conseillères jusqu’à la réalisation effective des soins.
Au mois d’avril 2020, le dispositif a dû s’adapter. La mission accompagnement santé s’est concentrée sur les personnes les plus fragiles (personnes âgées, isolées, malades, vivant avec un handicap…) qui étaient déjà en cours d’accompagnement pour s’assurer que la situation de crise sanitaire n’engendrerait pas de difficultés particulières liées aux soins ou à l’état de santé.
Ces appels ont permis de rappeler les gestes barrière, d’inciter à la prise de rendez-vous médical en cas de besoin, et de solliciter l’accompagnement de partenaires externes (CCAS, associations…) pour des problématiques spécifiques (ex. : portage de médicaments ou de courses alimentaires). Ainsi, 450 personnes ont été contactées, les Conseillères ont réalisé 19 actions dont 5 accompagnements aux soins, 11 orientations sociales et 4 orientations pour une ouverture des droits à l’Assurance Maladie.
En juin et décembre 2020, une action à destination des personnes sans-abris hébergées temporairement a été menée conjointement avec la Caisse d'Allocations Familiales (CAF) et le Centre intercommunal d'action sociale (CIAS) pour les accompagner dans l’accès à leurs droits sociaux et dans leur accès aux soins. 15 accompagnements ont été réalisés : attestations d’élection de domicile, 1ère affiliation sans numéro de sécurité sociale, rendez-vous en accueil Cpam pour une étude de complémentaire santé solidaire, bilans de santé planifiés, accompagnement aux soins ou encore rendez-vous à la CAF.
En complément, sur la base de ciblages internes, des appels ont été réalisés vers les personnes âgées et les personnes vivant avec un handicap sans médecin traitant et/ou sans organisme complémentaire. Sur 102 dossiers ciblés, 45 personnes ont été contactées et 28 accompagnements réalisés.
Au total en 2020, 436 demandes d’accompagnements ont été transmises à la mission accompagnement santé. 245 personnes ont été accompagnées jusqu’aux soins, les autres accompagnements se poursuivent.
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Le Loir-et-Cher est marqué par une faible densité de professionnels de santé notamment de médecins. 2020 n'a pas fait exception aux années précédentes. Malgré tout, l'année a été marquée par de nombreuses installations d'infirmiers et de masseurs-kinésithérapeutes, le développement des assistants médicaux et la poursuite de l’évolution de l’organisation des soins autour de structures coordonnées pluri-professionnelles.
La démographie médicale poursuit sa tendance à la baisse sur le département, avec 7 médecins généralistes en moins sur l’année 2020 (soit 13 installations pour 20 cessations). Chez les médecins spécialistes, cette tendance est également observée excepté pour les radiologues (+4) et pour les chirurgiens (+5).
Le développement des assistants médicaux, dispositif qui permet de dégager du temps médical pour prendre en charge de nouveaux patients, reste timide : 11 contrats seulement signés en 2020.
Concernant les autres catégories professionnelles, le Loir-et-Cher enregistre la fermeture de 2 pharmacies ce qui porte le maillage territoriale à 102 ainsi qu’une diminution de l’effectif des chirurgiens-dentistes (-4).
Les professions en augmentation sont les infirmiers (+14), les masseurs kinésithérapeutes (+10) et les sages-femmes (+4).
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Le service de retour à domicile de l’Assurance Maladie (PRADO) a été initié pour anticiper les besoins du patient liés à son retour à domicile après l’hospitalisation et fluidifier le parcours hôpital-ville. D’abord centré sur les sorties de maternité, le service s'est étendu au fil des années aux sorties d’hospitalisation après chirurgie et aux pathologies chroniques (décompensation cardiaque et broncho-pneumopathie chronique obstructive). En Loir-et-Cher, 4 établissements proposent le programme de retour à domicile.
Les enjeux de Prado sont nombreux :
- préserver la qualité de vie et l'autonomie des patients ;
- accompagner la diminution des durées de séjour à l'hôpital ;
- renforcer la qualité de la prise en charge en ville autour du médecin traitant ;
- améliorer l'efficience du recours à l'hospitalisation en réservant les structures les plus lourdes aux patients qui en ont le plus besoin.
Fin 2019, le service déjà présent pour les sorties après accouchement, chirurgie, suite à une décompensation cardiaque ou pneumologique est étendu aux personnes de plus de 75 ans et plus quel que soit le motif de leur hospitalisation.
Du fait de la crise sanitaire, le programme d’accompagnement du retour à domicile après hospitalisation a été adapté pour ce faire uniquement par téléphone. En 2020, les Conseillères Assurance Maladie (CAM) ont accompagné plus de 650 patients du Loir-et-Cher dans leur sortie d'hospitalisation.
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Les missions du Centre d’Examens de Santé (CES) de Blois incluent le développement de la prévention auprès des populations qui en ont le plus besoin (personnes éloignées du système de santé et/ou fragilisées sans suivi médical régulier, ni dispositifs de prévention organisés) et les actions liées aux médecins traitants dans les domaines de la prévention et de la prise en charge des pathologies chroniques, à partir des actions liées à l’éducation en santé et à l’éducation thérapeutique. Ces offres de prévention sont développées en cohérence et en complémentarité de celles portées par les professionnels de santé et en particulier les médecins traitants.
Le CES, comme chaque service, a été fortement impacté par l’épidémie de covid-19. Il a ainsi fermé ses portes du 16 mars au 1er juillet 2020, soit 3 mois et demi.
Pendant la fermeture, une partie de l’équipe, notamment l’équipe administrative et la responsable adjointe, a été redéployée vers la mission de « contact tracing ». Investissement qui a perduré tout au long du second semestre. Certains professionnels de santé se sont également portés volontaires au sein de la réserve sanitaire. Cette période aura également été marquée par la réalisation d’autres activités d’entraide pour les équipes du CES : promotion du compte Ameli pour les travailleurs indépendants, complétude du Répertoire partagé des Professionnels intervenant dans le système de santé (RPPS), rédaction d’articles dédiés à la santé pour le blog interne de la Caisse…
A sa réouverture, le CES accueille les consultants en respectant les gestes barrières et en mettant en place des mesures de désinfections des locaux. Ainsi, le nombre de personnes accueillies a fortement diminué.
Au total, 1 369 bilans de santé auprès des assurés sociaux ont pu être réalisés en 2020 (-39,8 % qu'en 2019). Le ciblage du public prioritaire (personnes en situation de précarité) a été satisfaisant avec 65,9 % de bilans de santé réalisés auprès de cette population cible, soit un total de 898 personnes. Malgré le ralentissement de l’activité lié à la pandémie et à la mise en œuvre des mesures sanitaires, le ciblage en termes de précarité reste très bon.
L’amélioration de l’accessibilité au bilan de santé à tous les assurés du Loir-et-Cher a été poursuivie grâce à des actions de proximité dans des communes éloignées de Blois : bilan de santé délocalisé à Romorantin et Vendôme, ce qui a respectivement permis à 85 et 52 assurés de bénéficier de cette offre de proximité.
Les offres de service complémentaires à l’EPS se sont maintenues avec :
- L’action d’éducation en santé « Qu’est-ce qu’on mange ? » proposée aux adultes en surpoids ;
- L’action d’éducation en santé « 1, 2, 3… mangeons ! » au bénéfice des enfants de 5 à 15 ans en surpoids ;
- La mise à jour des vaccinations réalisée à la poursuite du rattrapage vaccinal par les médecins du centre pour 107 consultants ;
- La réalisation de frottis de dépistage pour 75 consultantes.
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En 2020, la CPAM de Loir et Cher a joué un rôle majeur dans la lutte contre la pandémie avec la mise en place du Contact tracing. Elle a dû également adapter ses actions « classiques » en matière de prévention au contexte de la Covid-19.
Vaccination anti-grippale
La campagne de vaccination contre la grippe a démarré le 13 octobre 2020, dans un contexte sanitaire particulier lié à la probable circulation simultanée de la COVID-19 et des virus grippaux. « Nous ne sommes pas tous égaux face aux virus », « pour protéger les personnes âgées ou fragiles contre la grippe, nous avons la chance d’avoir un vaccin » : tels étaient les deux messages de la nouvelle campagne de communication. Simultanément, en appui de l’Etat, l’Assurance Maladie a diffusé une campagne de sensibilisation aux « gestes barrières » contre les virus de l’hiver et la Covid-19.Programme M'T Dents
L'Assurance Maladie offre tous les 3 ans des rendez-vous de prévention chez le chirurgien-dentiste et les soins consécutifs éventuels aux enfants de 6 à 18 ans. Ces rendez-vous ont été élargis aux 3, 21 et 24 ans. Entre 50 et 60 % des enfants et jeunes l’utilisent. En complément, la CPAM de Loir-et-Cher finance des séances de sensibilisation à l’hygiène bucco-dentaire en classes de CP, animées par l’UFSBD (Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire). En 2020, malgré le contexte épidémique, l’UFSBD est intervenue dans 3 écoles, permettant de sensibiliser et dépister 120 enfants. L’action a été complétée par un accompagnement téléphonique auprès des familles sans consultation dentaire.Dépistages des cancers
La participation aux dépistages des cancers a été impactée par la crise sanitaire. Pour remobiliser rapidement les publics concernés, l’assurance maladie a remis en place des campagnes de relance dès la mi-2020. Si les taux de dépistage comparés sont meilleurs en Loir et Cher qu’en France entière, ils restent parfois faibles (ex. : cancer colorectal). La sensibilisation reste donc importante.Consultations de psychologue et/ou diététicien(ne)
Depuis 2019, la CPAM de Loir-et-Cher, en partenariat avec la MSA Berry-Touraine, a mis en place une expérimentation permettant la prise en charge de consultations de psychologue et/ou diététicien(ne) dans les Maisons de Santé Pluri-professionnelles (MSP). Cette action, financée sur le budget d’action sanitaire et sociale, permet d’améliorer certains parcours de soins. En 2020, un travail d’harmonisation a été réalisé afin de la rendre encore plus efficiente : convention commune entre MSA et CPAM, simplification du financement, extension de l’action à partir de l’âge de 3 ans, évaluation commune. En 2019, les MSP ont disposé de 18 825 € et, en 2020, de 20 560 €.Témoignages
Dr Alain Aumaréchal, médecin coordonnateur de la MSP du 30 à Vendôme
“L’expérimentation de prise en charge des consultations psychologue/diététicien est une vraie chance pour nos patients en situation de renoncement aux soins. Cette expérimentation a permis d’accompagner nos patients vers des soins de psychothérapie permettant ainsi d’éviter des médications inutiles. Nous avons pu développer également des concertations pluri professionnelles des patients entrant dans ce dispositif. Tous ces éléments vont dans la même direction, optimiser la prise en soins des patients de notre MSP universitaire.
Justine Coulon, diététicienne nutritionniste à la MSP d'Onzain
“L’expérimentation MSA/CPAM de prise en charge des consultations diététiques offre un vrai « coup de pouce » pour nos patients. J’observe grâce à cela un effet « déclic » chez ceux qui n’auraient pas fait le premier pas par eux même....et la majorité poursuit même le suivi diététique en dehors de l'expérimentation. Je constate aussi que cela soulage les médecins qui affirment ressentir un gain de temps en séance médicale pour les patients précités. Pour ma part, je sens que cela contribue à la valorisation de mon métier de diététicienne et renforce le travail pluridisciplinaire en ville.
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