Garantir l'accès aux droits et favoriser l'accès aux soins
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La crise sanitaire s'est accompagnée d'une crise économique et sociale majeure. Dans ce contexte, faciliter l’accès aux droits et aux soins a été plus que jamais fondamental pour l’Assurance Maladie.Cet accompagnement s’est décliné notamment au travers de la prise en charge des arrêts de travail et des dépenses de santé liés au Covid-19.
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La prise en charge des arrêts de travail
La situation épidémique au cours de l’année 2021 a continué à bouleverser en profondeur les activités de chacun. Afin de protéger les assurés et leur permettre de respecter les périodes d’isolement, les conditions qui s’appliquent habituellement aux arrêts de travail ont évolué. L’Assurance Maladie a indemnisé des arrêts de travail dérogatoires pour certains publics contraints de rester à domicile sans pouvoir télétravailler (patient positif, cas contact, parent devant garder son enfant, salarié vulnérable…).
Pour ne pas surcharger les cabinets des médecins de ville et pour accélérer la délivrance de ces arrêts de travail exceptionnels, l’Assurance Maladie a créé le téléservice declare.ameli.fr. Le recours au téléservice a été renforcé notamment en décembre 2021 avec l’apparition du variant OMICRON et la mise en place du téléservice Patient 0.
Une légère diminution du nombre d'arrêts de travail
Après une année 2020 avec une augmentation majeure du nombre d’arrêts de travail liée à la crise (+ 25 %), l’année 2021 marque une légère diminution des arrêts de travail sur les risques maladies (-10 % par rapport à 2020) avant la 5è vague. A contrario, les accidents de travail ont repris sur une tendance pré-crise, avec une augmentation de 5,4 % par rapport à 2020.
Une mission prioritaire
En 2021, le service des revenus de remplacement a assuré cette mission prioritaire tout au long de l’année tout en optimisant ses circuits et en développant la relation client afin d’améliorer le délai de paiement direct à l’assuré de ses indemnités journalières.
Reprise des actions menées auprès des employeurs
2021 a permis le reprise des actions auprès des employeurs, notamment l'organisation de webinaires thématiques et a ainsi permis d’obtenir une légère hausse de la satisfaction globale des employeurs (87 %).
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Ce sont plus de 7 millions de remboursement de frais de santé qui ont été traités au cours de l’année 2021, en hausse de + 12 % par rapport à l’année précédente compte tenu d’une augmentation du recours aux soins par rapport à 2020 et des remboursements spécifiques liés à la crise.
La forte dématérialisation des transmissions (97,2 % de feuilles de soins électronique en hausse de 0,5 point) et l’engagement des équipes permettent toujours une forte qualité de service avec des délais de traitement des feuilles de soins électroniques à 4,3 jours.
L’année 2021 a été marquée par :- la réorganisation du service Frais de santé en 3 pôles d’activité afin de renforcer l’accompagnement des professionnels de santé et des assurés ;
- le déploiement du téléservice « récla PS » permettant une gestion plus réactive des réclamations des professionnels de santé.
Si, hors dépenses liées à la crise sanitaire, les remboursements de soins de 2021 sont globalement proches des tendances constatées sur les années antérieures à la crise, pour l’ensemble des postes à l’exception des produits de santé, l’année 2021 a été particulièrement marquée par des dépenses liées aux dépistages du Covid et à la campagne vaccinale.
La Cpam du Loir-et-Cher a permis l’accès gratuit aux tests de dépistage pour la population du département. Elle a par ailleurs assuré le paiement des professionnels de santé mobilisés dans les centres de vaccination, pour un montant total de 2 566 264 €.
Dans leur globalité, en Loir-et-Cher, les dépenses d’Assurance Maladie ont été de 828,28 millions d’€ soit une évolution de + 7,9 % par rapport à l’année précédente avec :- des dépenses des établissements de santé pour 331,32 millions d’euros (+ 8,7 % par rapport à 2020) ;
- des dépenses de soins de ville pour 435,93 millions d’euros (+ 11,5 % par rapport à 2020).
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En 2021, près de 27 000 assurés du Loir-et-Cher ont bénéficié de la Complémentaire Santé Solidaire (C2S). Cette couverture santé, attribuée, sous conditions de ressources, gratuitement ou en contrepartie d’une participation forfaitaire mensuelle calculée en fonction de l’âge (maximum 1 € par jour), a permis à ces foyers aux ressources modestes d’accéder aux soins. Cette complémentaire santé peut être gérée par la Cpam ou par des mutuelles privées, volontaires et inscrites dans ce dispositif solidaire.
Le secteur « Action Sanitaire et Sociale » a également contribué à faciliter l’accès aux soins de personnes parfois en rupture ou éloignées du système de soins, pour de multiples facteurs.
Le champ d’intervention du service Accès aux droits permet d’intervenir auprès d’assurés en situation de difficulté, du fait notamment de la maladie et de la perte de ressources que cela peut engendrer. Ainsi, ce sont près de 1 500 personnes qui ont pu bénéficier d’une aide ponctuelle, après analyse de leur dossier, sous l’égide de conseillers siégeant à la Commission d’Action Sanitaire et Sociale (CASS). Malgré le contexte sanitaire, ces instances ont été maintenues chaque mois afin de ne pas interrompre l’accompagnement d’assurés fragilisés du département.
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La politique de prévention de l’Assurance Maladie est le 1er maillon de la gestion du risque. Elle vise à favoriser des comportements favorables, en soutenant l’assuré comme acteur de sa propre santé.
Au travers de campagnes d’informations de masse ou ciblées, du financement d’appels à projet menés par des partenaires et de son centre d’examens de santé, la Cpam du Loir-et-Cher :
- promeut les façons de limiter les pratiques à risque. Par exemple avec l’action « protège ton dos » pour les 8-12 ans ou l’escape game « sortez Amélie de là » inauguré avec les étudiants de l’I.U.T. de Blois et le service de santé de l’Université ;
- permet d’éviter des maladies par les vaccinations et l’encouragement au recours aux dépistages de cancers ;
- accompagne des malades chroniques en faisant connaître son service SOPHIA pour les diabétiques et les asthmatiques.
Ainsi, en 2021, 77 328 € ont été octroyés à des partenaires dans le cadre d’appels à projet au titre des fonds nationaux, FNPEIS (fonds national de prévention, d'éducation et d'informations sanitaires) et du FLA (fonds de lutte contre les addictions) :
- Moi(s) Sans Tabac : actions déployées par l’association Addictions France (anciennement ANPAA), l'association VRS et le centre hospitalier de Blois ;
- Santé sexuelle : action portée par la fédération régionale des acteurs en promotion de la santé (FRAPS)
- Lutte contre les addictions : 38 200 € en 2021 :
- Protection maternelle et infantile : collaboration avec les sages-femmes du Conseil départemental (repérage de la consommation de tabac chez les femmes enceintes suivies par la PMI) ; orientation des femmes enceintes et de leurs conjoints fumeurs volontaires vers le centre de lutte anti-tuberculose (CLAT) ; organisation d'une action collective par trimestre pour sensibiliser aux effets du tabac.
- Aide sociale à l'enfance : formation des professionnels de la petite enfance (assistants maternels, assistants familiaux, personnels des crèches) pour repérage et orientaiton.
- Mobilisation des jeunes pour les jeunes autour des addictions : actions portées par l’association Addictions France et la Mission locale de Blois.
Globalement, les actions menées placent les indicateurs de prévention en Loir-et-Cher à un meilleur niveau qu’en France entière(dépistage des cancers et vaccination contre la grippe), sauf pour la prévention bucco-dentaire :
En 2021, malgré le contexte de crise sanitaire, 1 674 consultants ont été accueillis pour un examen de prévention santé. Parmi eux, 72 % étaient précaires et 54,5 % sont venus pour la 1è fois. La majorité était âgée de 16 à 59 ans.
Ces personnes viennent notamment sur orientation de partenaires, tels que les missions locales, Pôle Emploi, les CADA, les CCAS-CIAS, mais aussi selon des invitations ciblées en fonction de critères de précarité. Nouveaux entrants au régime général, les travailleurs indépendants ont également été invités à prendre un temps pour préserver leur santé.
En plus d’actions de rattrapages vaccinaux, de réalisation de frottis pour dépister le cancer du col de l’utérus ou de la remise de kit de dépistage du cancer colo-rectal, et en plus des accompagnements déjà proposés aux adultes et enfants pour lutter contre le surpoids, l’offre du CES s’est élargie en 2021 dans le champ des addictions, avec un nouvel accompagnement : « Tabac, ici commencez à arrêter » .
Afin de diversifier son offre de service, le centre d’examens de santé a répondu à l’appel à projet « Tabac, ici commencez à arrêter ». Sa candidature ayant été retenue, l’action a démarré en juillet 2021.
Il s’agit de proposer aux consultants fumeurs, ainsi qu’aux personnes de leur foyer concernées, de bénéficier de consultation avec une infirmière tabacologue dans le but de diminuer leur consommation ou de les accompagner vers l’arrêt du tabac. Le suivi dure autant de temps que la personne le souhaite. Les personnes accompagnées peuvent bénéficier de prescription de substituts nicotiniques. En 2021, 25 consultants ont bénéficié de ce suivi, ce qui correspond à 26 % des fumeurs rencontrés. Les trois quarts présentaient une situation de vulnérabilité sociale. À noter que les personnes suivies au CES, dans le cadre de cette action, présentent souvent des polyaddictions (alcool notamment) et des problématiques sociales diverses (emploi, logement).
57 rendez-vous ont été réalisés. Parmi, ces personnes, après 2 mois de suivi, nous pouvons observer :- 4 arrêts du tabac ;
- 4 réductions de la consommation de plus de 50 %.
Cette action se poursuivra en 2022.
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