La crise sanitaire
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Une date : le 17 mars 2020
Dans le contexte de crise sanitaire majeure que nous avons traversé et suite aux mesures de confinement décidées par le Président de la République, le 16 mars 2020, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de la Corrèze a dû se réorganiser pour, en l’espace de quelques jours seulement, assurer ses missions essentielles et garantir un maximum de continuité de service à l’ensemble de ses publics (assurés, professionnels de santé et employeurs).
Pour ce faire et malgré la fermeture de nos accueil physiques, les assurés ont été invités à effectuer un grand nombre de demandes ou démarches en privilégiant les canaux de contact dématérialisés accessibles sur PC et sur applications smartphone et tablette.
Le compte ameli, fort de ses 101 405 abonnés corrèziens (62% de la population) a permis d’effectuer une grande partie des démarches courantes. Il a permis à chacun de suivre ses remboursements, d'obtenir une attestation de droits ou un relevé d’indemnités journalières, d'actualiser une information personnelle. il a également permis d’interroger notre Chatbot ou de contacter nos services par email.
Enfin, la CPAM a déployé tous les moyens nécessaires tant au niveau du personnel qu’au niveau informatique, afin de garantir au mieux la continuité de service en particulier sur les remboursements de soins, versement de prestations, notamment les indemnités journalières, les rentes ou pensions d’invalidité.
Dans le souci de ne pas perdre le lien avec ceux de nos publics ne pouvant trouver réponse via nos téléservices, durant chaque période de confinement les équipes de front office se sont organisées pour développer et promouvoir une nouvelle forme de rendez-vous : le rendez-vous téléphonique.
Enfin, la CPAM de Corrèze a réorganisé l’ensemble de ses circuits de travail pour garantir dès le 1° jour du 1° confinement 2020, une totale continuité de service en particulier sur les remboursements de soins, versement de prestations, notamment les indemnités journalières, les rentes ou pensions d’invalidité. Et ce malgré le départ en télétravail massif de plus de 90% de ses salariés.
Dans le cadre de la gestion du Coronavirus, les autorités publiques ont décidé en 2020 la fermeture temporaire des crèches et des établissements scolaires. Le Ministère des solidarités et de la santé et l’Assurance Maladie ont ouvert un dispositif unique pour la prise en charge des arrêts de travail des parents d’enfants de moins de 16 ans qui se trouvaient dans l’impossibilité de disposer d’un mode de garde ou de télé-travailler. Ici aussi, les services de la CPAM Corrèze se sont adaptés pour intégrer ces prises en charge dérogatoires nouvelles dans leur processus de gestion des revenus de substitution.
ZOOM Revenus de substitution
Les dates de 2020
“ • 12 mars : début de la période dérogatoire
• 1er mai : les assurés salariés de droit privé basculent en activité partielle
• 11 mai : fin du confinement
• 5 juillet : arrêt du dispositif « garde d’enfants » pour toutes les catégories d’assurés
• 10 juillet : fin de l’état d’urgence (hors Mayotte et la Guyane)
• 31 août : fin des dispositifs « personne vulnérable » et « cohabitant avec personne vulnérable »
• 1er septembre :
• Réactivation du dispositif « garde d’enfants »
• Mise en place d’un dispositif spécifique pour les personnes « à très haut risque »
• 18 septembre : fin de l’état d’urgence à Mayotte et en Guyane
• 15 octobre : annulation du décret du 29/08 instituant le nouveau dispositif pour les personnes« à très haut risque »
• 17 octobre : nouvel état d’urgence
• 13 novembre : ouverture du nouveau dispositif « Vulnérables »
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Le 21 Avril 2020, le Ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, annonce dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale les mesures contribuant à la limitation de la propagation du virus de la COVID, à l’approche du dé-confinement prévu au 11 mai 2020.
A cet instant, il engage les acteurs de l’Assurance Maladie dans un dispositif inédit de traçabilité et de dépistage massif, destiné à casser les chaînes de contamination dans le cadre de la stratégie « TESTER-ALERTER-PROTEGER ».
En lien direct avec cette annonce ministérielle, notre Caisse primaire, comme l’ensemble des CPAM du réseau, s’organise pour créer et faire fonctionner une plateformes de « Contact Tracing » (dite PFCT), une par département, fonctionnant 7j/7, jours, week end et jours fériés inclus, de 8h à 19h.
Reportage PFSCT- 6 septembre 2020 FR3 limousin
Témoignage de collaborateurs
Nous avons été missionnés dès le 24 avril par notre Directrice, pour assurer la mise en œuvre opérationnelle de notre plateforme afin d’être prêt à fonctionner pour le 11 mai 2020, avec des enjeux de taille :
• Contacter les patients positifs et recenser exhaustivement leurs « cas contacts »,
pour organiser leur dépistage/confinement, pour casser la chaine de transmission et
limiter la propagation de l’épidémie,
• Orienter et rassurer les personnes impactées,
• Assurer ainsi un rôle majeur auprès des autorités de santé pour contenir la pandémie,
• Assumer cette activité sans se départir de nos autres missions essentielles,
Partance en terres inconnues…
En quelques jours seulement, il nous a donc fallu interagir avec les différents secteurs de la CPAM et les partenaires embarqués dans le processus (ARS, Service médical, Informatique…) pour mettre en œuvre une équipe opérationnelle de « traceurs » et constituer un vivier de volontaires de 56 personnes ! Cette mise en place s’est accompagnée d’une déferlante de documentations, aux multiples mises à jour, quelquefois plusieurs versions dans la même journée ! Nous, les 3 managers détachés de nos activités pour relever ce défi, nous sommes coordonnés en tenant compte de nos compétences respectives que ce soit pour la planification des équipes, l’organisation interne, la formation, les relations partenariales…, avec le support indispensable des Services informatique, Logistique et Ressources Humaines.Nos Forces devant l’adversité…
La contrainte temporelle a été très forte !
• Appréhender des procédures souvent instables compte tenu du contexte
• En extraire l’essentiel pour former 56 personnes mobilisées au sein de multiples services
• En un temps contraint de 10 jours seulement
• En installant des circuits de coordination partenariale indispensables, …sur fond d’outillages techniques en cours de construction… !
Ensemble, nous avons su faire preuve d’adaptabilité, de cohésion, de solidarité, de réactivité, de complémentarité et de disponibilité, pour que ce projet aboutisse et soit opérationnel le 11 mai 2020. Avec des procédures RH adaptées, nous avons pu assurer le démarrage de la plateforme le 13 mai, avec des traceurs, animés de la volonté de contribuer à une belle action de civisme, à travailler en équipe postée ou le week-end, en utilisant l’outil informatique « Contact Covid », validé dans les temps par le conseil constitutionnel.Une métaphore bienheureuse…
Ce mois de mai 2020 fut plus clément qu’il ne le laissait entrevoir… et nous avons eu un instant, un instant seulement…, la sensation que « la montagne venait d’accoucher d’une souris » … En effet, sur cette 1° vague, le tracing effectif n’a pas été nécessaire à la hauteur des moyens déployés. Il a alors fallu déstructurer notre planification, et réorienter une partie des personnels mobilisés vers leurs activités premières, tout en les gardant sensibilisés pour le moment venu... « Tiens-toi prêt à passer à l’action ! » Ce fut un sacré moment d’incertitude, mêlé d’espérance pour le retour à la normale…et l’espoir d’avoir mis une énergie intense dans la construction d’un château de carte…
Le vent tourne…
Face à la propagation du virus, qui certes sur cette 1° vague épargne un peu la Corrèze mais impacte puissamment une partie de plus en plus importante du territoire, les plates formes doivent s’entraider et nos organisations s’ajuster autour d’une indéfectible capacité de collaboration de notre réseau: Nous sommes sollicités en Nouvelle Aquitaine pour aider le tracing en Guyanne au mois de Juin… et ensuite, au mois de juillet, nous aidons le département de la Mayenne submergé… Le château de carte tient et va même se renforcer grâce à des fondations consolidées dès septembre 2020. L’organisation se stabilise autour d’une équipe pérenne de traceurs, constituée de CDD et aussi d’agents mobilisés depuis le démarrage et qui ont fait pour un temps plus ou moins long abstraction de leur activité principale. La supervision devient pérenne également avec le détachement complet de Sandrine et Huseyin sur la gestion de l’activité de tracing.
La routine s’installe ?
A partir d’octobre 2020, le tracing Covid est entré indéniablement dans une logique de durabilité et de stabilité d’organisation. Il est alors important de noter la mobilisation continue des personnels intervenant ponctuellement et féliciter leur adaptabilité et leur investissement pour leur permettre une actualisation parfois difficile de leurs connaissances.
Et quel bilan aujourd’hui ?
Nous pouvons tous imaginer que nous sommes fiers de combattre la propagation de ce satané virus. Mais nous sommes FIERS ENSEMBLE, d’avoir contribué à bâtir une organisation inédite en un temps record, dans des conditions difficiles parfois. Ces moments d’adversité nous ont permis de nous découvrir, de nous apprécier, et de nous soutenir, de nous souder, et que plus que jamais nous croyons aux valeurs du travail en équipe, gage de force et de réussite!Du côté de l'Elysée
Un 14 juillet différent
“Un remerciement présidentiel le jour de la fête nationale, le 14 juillet, symbolisera la reconnaissance pour l’investissement de tous pendant les premiers mois de la crise sanitaire. Quelques personnes « de terrain » ont été invitées à cet événement placé sous le signe de l’hommage aux soignants. Ce fut Sandrine qui reçut l’immense privilège d’être choisie pour représenter la Corrèze, et participer à la cérémonie, place de la Concorde. Elle en garde un immense honneur et belle émotion, et fière d’avoir pu transporter et incarner notre collectif lors de cet hommage.
Témoignage de Sandrine
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Une aventure incroyable ! Qui a débuté la veille au soir, par un cocktail dînatoire au Grand palais, invité par notre ministre de la santé Monsieur Olivier Véran (que j’ai pu approcher à quelques mètres seulement !) Et s’est terminé par une belle balade parisienne profitant des magnifiques vues et lumières qu’offre notre si belle capitale, avant retour à notre hôtel Novotel tour Eiffel. Le jour J, tout est animé et rythmé, nous prenons le chemin de notre tribune « Bordeaux » (à droite de la tribune orange) en passant par de multiples rebonds et une longue marche à pied, le bus nous ayant légèrement abandonné à l’opposé de notre point de descente : –)… puis enfin nous arrivons et nous installons à quelques minutes du début d’un défilé historique. Tout s’enchaîne, la prise de commandement par le général de brigade, l’arrivée du Président de la République, Monsieur Macron pour la revue des troupes, l’hommage au Général De Gaulle, puis s’en vient tout un ballet aérien splendide débutant avec la majestueuse patrouille de France, divers escadrons, puis c’est l'heure du défilé des écoles, ses troupes si exemplaires. La fin de la cérémonie approche au son de la marseillaise chantée par les chœurs de l’armée française. Encore avant un ultime passage à l’hommage de la nation et à tous ces acteurs soignants, ces personnes dévouées vaillantes combatives bercées par une pluie incessante d’applaudissements chargés d’émotions et de larmes. Passage inoubliable et une belle fierté de notre nation. Merci à l’équipe de Direction, et à mes camarades de tracing, pour ce moment dont je garderai un souvenir inoubliable, merci également à tous ceux qui m’ont soutenue tout au long de ce parcours par leurs divers messages et pensées ! Une belle fierté et un très bel honneur pour notre Assurance Maladie !
Les traceurs
Monia, Roxane et Charles Agents traceurs PFS COVID
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Depuis septembre 2020, nous formons la première équipe, entièrement dédiée à l’activité du tracing sur le département de la Corrèze. Nous avons décidé de nous engager dans cette lutte contre la COVID, qui affecte l’ensemble de nos concitoyens et plus largement la population mondiale. Notre mission ayant pour but de véhiculer un message de prévention afin de préserver la santé des français. L’expansion rapide de cette crise sanitaire nous a demandé une adaptation quotidienne. En effet, notre méconnaissance du virus nous a contraints à évoluer dans le traitement et la gestion de notre activité. Au fil des vagues épidémiques, de nouvelles procédures, de nouveaux discours et de nouvelles mesures sanitaires sont apparus, voyant notre périmètre d’action s’élargir de semaines en semaines. La crise sanitaire nous a rapidement fait basculer vers le télétravail ; chose nouvelle pour nous, coupant les contacts que nous avions au quotidien avec nos collègues. Cependant, la cohésion de notre groupe est restée solide du fait des différents outils fournis. Notre détermination et notre motivation n’ont pas fléchi grâce à un management de proximité et du soutien sans faille de notre hiérarchie bien déterminée à venir à bout de cette épidémie. Au fil du temps, la campagne sanitaire contre la COVID s’est structurée et a permis à l’ensemble des français de se familiariser à cette nouvelle démarche, facilitant ainsi notre prise de contact au quotidien. Lors de nos appels, nous faisons preuve d’empathie et d’écoute car il est important que chaque personne soit rassurée et accompagnée au vu des préconisations sanitaires que nous leur communiquons. Grâce à un dispositif en constante évolution, nous sommes heureux de pouvoir proposer différents services aux personnes touchées par le virus ou les personnes contacts, facilitant ainsi la réussite de leur isolement (visite de l’infirmier à domicile, portage de courses, médicaments, repas, hébergement individuel…). En revanche, nous devons faire face à des situations difficiles telles que des hospitalisations, décès…il faut savoir trouver les mots justes, ce n’est pas toujours facile émotionnellement. Du fait de notre ancienneté et de la confiance donnée par nos superviseurs, nous avons la joie d’accueillir et d’accompagner de nouveaux traceurs, facilitant ainsi leur intégration au sein de notre équipe. Malgré un contexte économique peu favorable, s’engager dans la lutte contre le Covid à travers la Plateforme Contact Tracing, nous a donné l’opportunité d’intégrer définitivement la Caisse Primaire d’Assurance Maladie, ce qui nous permettra après la crise de continuer à œuvrer pour le bien et la santé de nos concitoyens.
Cette année 2020 aura sans nul doute impacté chacun d'entre nous et sollicité notre capacité d'adaptation. Certains agents ont souhaité revenir sur ces longs mois d'exercice hors normes.
Les agents d'accueil
Lysiane, agent d'accueil BRIVE
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L'année 2020 avec la crise sanitaire et la mise en place dans l'urgence du télétravail (ce qui a suscité des problèmes de connexion) a été un changement radical d'organisation de travail, avec au départ un peu d'appréhension et de solitude à certains moments, et après un temps d'adaptation nous avons pris nos marques et avons pu gérer nos nouvelles taches (eptica, appels sortant TI) qui pour moi étaient assez inconnues car j'ai toujours fait de l'accueil physique, et je dois reconnaitre que l'accueil téléphonique n'est pas toujours évident. Après quelques mois, nous avons pu réintégrer nos locaux avec un accueil encore différent de celui d'avant, mais comme on dit "c'était avant" et la crise sanitaire nous aura changé et marqué à jamais.
Eugénia, agent d'accueil BRIVE
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Mars 2020 nous voila confrontés à une situation aussi inquiétante qu'inimaginable. La méfiance s'installe entre collègues et également envers nos assurés. Nous commençons par voir partir en télétravail progressivement les collègues des revenus de remplacement chacun avec un état d'esprit différent. Pour nous agents d'accueil notre activité qui est surtout basée sur le contact humain, il était plus compliqué dans l'organisation qui est la nôtre depuis quelques années de mettre en place la distanciation sociale et les gestes barrière puisque nous partagions nos bureaux, nos ordinateurs … le télétravail s'imposa à nous. Personnellement j'ai eu un sentiment d'abandon du groupe , un mélange de tristesse et d'inquiétude. Nous nous retrouvons chacune chez nous avec de nouvelles activités auxquelles il faut se familiariser et s'adapter. Il était parfois difficile de faire la coupure travail/vie privée. A la fin du 1er confinement le retour sur site à tour de rôle n'a pas été évident car il nous a fallu aller au devant du public sur le pas de la porte en respectant une jauge de 5 personnes, qui avaient des demandes urgentes ou nécessitant un rdv . Ensuite arrive le 2ème confinement et la fermeture de l'accueil dit "tout venant", l'accueil n'est alors possible que sur rdv. La mise en place de la ligne locale sms a permis de faire de l'accueil téléphonique et de proposer des rdv aux personnes n'ayant pas de compte ameli . Ce nouveau rythme nous permet de retrouver un peu de lien social et un semblant de vie un peu plus normale
Marie-Noëlle, agent d'accueil BRIVE
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Cette année 2020 a été une période compliquée car je ne m’attendais pas à être confinée, pour la 1ère fois de ma vie, et pour une durée aussi longue. Le télétravail auquel je n’étais pas préparée, a été source de stress lors de sa mise en place : problèmes de connexion au réseau VPN, découverte de ce nouveau mode de travail (seule toute la journée devant mon écran) et de nouvelles activités effectuées (Eptica, appels sortants pour les TI…..) Au fil des jours et des semaines, cette situation inédite m’a fait prendre conscience que j’avais une grande capacité d’adaptation et d’autonomie dans mon travail. La réouverture de l’accueil en juin 2020 a été un soulagement pour moi, du fait de retrouver le contact avec les assurés lors des rendez-vous en box !!! En conclusion, je ressors enrichie de cette « expérience » professionnellement et humainement, mais je ne souhaiterai pas la revivre !!!
Marie-Hélène, agent d'accueil Tulle
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Les choses sont allées très vite… Notre caisse s’est vidée de son personnel, mais aussi de son matériel à une vitesse impressionnante… Les chariots remplis de matériel informatique faisaient les aller/retour dans les ascenseurs suivis de leurs propriétaires. Dès le lundi soir, le rez-de-chaussée de la CPAM de Tulle était quasi vide. Je me croyais dans un film surnaturel…
Les premiers jours où tout s’est arrêté, malgré la peur de cette nouvelle maladie, nous avons avec mon mari et mes enfants relâchés une pression de longue date et nous nous sommes retrouvés au sein de notre cocon familial.
Puis, tout s’est mis en place très rapidement, couplage du télétravail avec l’école à la maison et nouvelle organisation dans notre vie de tous les jours.
Nos activités en tant qu’Agent d’Accueil ont été diverses et variées, avec les traitements des Eptica, les rdvs téléphoniques, des appels sortants pour promouvoir le compte Ameli et la mise à jour des dossiers chez les étudiants et les travailleurs indépendants.
Puis, nous avons ré ouvert les portes de nos accueils sur rendez-vous uniquement à compter 11 mai 2020, puis au tout venant à partir du 19/06/2020. La reprise sur site avec l’interaction extérieure de nos assurés ne fut pas évidente mais très vite, nous avons repris notre rythme avec les gestes barrières, pas toujours évidents à faire respecter par nos assurés.
En parallèle, je me suis portée volontaire dans le cadre de notre nouvelle mission nationale face au COVID 19 sur la plateforme COVID. Depuis le mois d’Avril, je viens en aide ponctuelle sur l’activité en fonction des besoins et de notre planning d’accueil. Cela peut aller d’une journée dans le mois à 7-8 jours.
Depuis octobre 2020, les accueils sont de nouveaux uniquement sur RDV. Je dispose de 2 jours de télétravail par semaine en règle générale. Durant ces jours de télétravail, nous préparons nos rdvs, nous recontactons les assurés nous ayant envoyé un SMS sur les portables de nos accueils, les fiches Médialog, mais nous pouvons aussi par exemple participé à l’entraide EPTICA et à l’action « aller vers » ou travailler sur des fichiers MISAS…
Le reste du temps, je suis sur site à l’accueil de Tulle. Nous sommes la plupart du temps 2 agents sur la journée. Nous faisons une demi-journée de rdv et l’autre demi-journée en tâches annexes.
J’effectue mon activité contact tracing en télétravail également, comme la plupart de nos collègues travaillant sur cette activité. Pour ma part, c’est très agréable de pouvoir coupler le télétravail et le travail sur site, de pouvoir couper avec mon domicile. Sur site, cela me permet de revoir certains collègues, d’échanger, d’avoir tout simplement une interaction sociale. Lorsque je suis en télétravail, j’apprécie également le fait de gérer ma journée autrement.
Malheureusement, même si des efforts ont été faits afin de garder le contact et avoir un maximum d’échanges (Le JR, les comptes rendus syndicaux, les mails de la direction, les briefs par l’encadrement, les zooms Café…), pour ma part, rien ne vaut l’échange en face à face et le contact direct.
Une épreuve qui laissera des séquelles mais qui aussi aura su faire évoluer nos méthodes de travail, reste à utiliser cette expérience de façon positive pour TOUS !
L'encadrement
Malvina, responsable
Revenu de Remplacement
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La crise sanitaire en quatre actes
Acte 1 : Confinement de mars
L’émotion s’est atténuée avec le temps, mais je garde de la première période de confinement forcé de mars 2020 un souvenir aux multiples sentiments :
• Stupeur : nombreux sommes-nous à avoir connu pour la 1ère fois de telles restrictions !
• Déstabilisation : tous les repères professionnels se sont volatilisés d’un coup.
• Fierté : les équipes se sont fortement mobilisées, ont été réactives et professionnelles. Elles ont fait confiance à leurs managers et aux décisions
prises.
• Epuisant : l’intellect, confronté à une violente nouveauté, a été mis à l’épreuve. Les corps ont aussi soufferts d’une ergonomie perdue.
• Solitude : l’isolement du télétravail forcé a créé une rupture dans notre collectif malgré les moyens déployés pour maintenir le lien.
• Chaleur : le soleil a brillé et a réchauffé nos cœurs alors que la charge de travail augmentait chaque jour !
L’hyper agilité a été nécessaire pour nous organiser : s’assurer que les équipes sont bien installées, qu’elles ont accès aux outils, qu’elles sont disponibles, s’assurer de la bonne compréhension des consignes très fluctuantes, prioriser les priorités, réorganiser totalement nos planning d’activités, etc… tout en préservant la vie personnelle de chacun. Notre management traditionnel a volé en éclat. Nous avons dû être directifs pendant la période la plus difficile afin augmenter l’efficience. Le mode « pompier » s’est imposé à nous !
Acte 2 : Joli mois de mai
Les consignes gouvernementales liées aux revenus de substitution ont déportées la charge de travail de l’Assurance Maladie vers l’Assurance Chômage . Nous avons pu souffler un peu et nous attaquer à solder nos activités. L’inquiétude est toujours présente. L’avenir reste flou.
Acte 3 : Eté 2020
Quelques semaines de repos mérités à tour de rôle tout en veillant les consignes, et en appliquant les directives. Il s’agit de rassurer tous nos publics mais aussi nos équipes.
Acte 4 : Rentrée 2020
Retour sur site en collectif. Le débriefing général est bienvenu. Ce partage de paroles confirme que chaque individu a vécu cette période avec plus ou moins d’angoisse, de stress mais aussi d’étonnement face à la force que nous avons tous déployée. Nous avons aussi profité de ces moments pour consolider nos nouveaux circuits de travail : dématérialisation, nomadisme, autonomie, transversalité, soutien, prise de décision... Le deuxième confinement de l’automne a été moralement compliqué. L’inquiétude de la situation sanitaire est forte. Nos méthodes de travail en revanche sont plus fluides et la charge de travail stabilisée. Nous avons fait preuve de créativité pour maintenir le lien, pour conserver notre collectif. Depuis, l’équipe d’encadrement consolide le management hybride, les équipes confirment leur professionnalisme par leur engagement et leur implication. Sans contexte, nous pourrons parler d’un avant et d’un après COVID ! L’Assurance Maladie a su faire face à cette situation inédite !
Julie, référent technique DRGDC
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Le confinement a été difficile à vivre, tant sur le plan personnel que professionnel. Le travail à la maison avec les enfants pendant le premier confinement a été un vrai challenge. Le travail en équipe et les relations entre cadres et agents ont été mis à mal.
Les outils de communication ont été nombreux : emails, whats’app, zoom, téléphone mais rien ne remplace un échange physique. Trop de canaux et au final pas de communication. Peu de communication descendante voire aucune pendant plusieurs semaines. Nous avions au départ au point chaque jour puis chaque semaine puis plus rien. Le détachement de Chrystelle en tant que manager sur la PFS contact tracing a lui aussi concouru à ce sentiment d’isolement. Chaque agent s’est donc refermé dans son cocon. Il était aisé de le faire sachant que nous étions déjà chacun chez soi.
La distanciation sociale au niveau professionnel a également accentué les inégalités au niveau des connaissances. Des formations ont été faites à distance mais là aussi une visio ne remplace pas un tutorat en réel. En Octobre, à la veille du 2ème confinement, nous avons mis par écrit nos procédures et modes opératoires suite à une réunion d’harmonisation des pratiques. La situation sanitaire a accéléré ce travail qui devait déjà être fait depuis quelques années. L’urgence de la situation nous a fait prendre le temps de ce moment d’échange et de mise à plat de nos pratiques. Grâce à ce temps, notre activité a été fluidifiée.
Nous avons mis en place des briefs en visio pour essayer de renouer les liens dans l’équipe et donner de l’information. Tout au long de ces divers confinements, nous avons tenté de rester souder grâce à ces briefs. L’activité a continué et bien continué mais aujourd’hui on sent un épuisement au sein de l’équipe. C’est mon cas et je pense ne pas être la seule (il ne s’agit que d’un ressenti). Chacun a vécu ce moment à sa façon en passant par toutes les émotions : colère, tristesse, sentiment d’abandon mais aujourd’hui ce qui prime c’est la fatigue face à cette situation sanitaire qui peine à évoluer.
Les référents du service ont été mis à contribution pour porter l’équipe, la souder, faire les briefs, les formations à distance, et plus important revenir sur site pour les activités non télétravaillables. Il est démoralisant de venir 1 fois par semaine et ne pas réussir à finir les activités non télétravaillables urgentes.
Pour conclure, le télétravail c’est agréable et facilitateur au quotidien notamment avec les enfants mais à temps complet, c’est ingérable au niveau d’une équipe et des relations avec la hiérarchie. La communication est déjà peu fluide dans notre organisme (trop de strates) mais là elle est quasi inexistante.
Valèrie , Réferent technique Frais de Santé
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Concernant l’installation, tout s’est bien passé. Lors de la première période de télétravail, j’avais tout mis en place le lundi 16 mars au soir de manière à être opérationnelle dès le lendemain. Je n’avais pas à eu à réfléchir à l’emplacement du matériel car seul mon petit séjour me permettait d’effectuer tous les branchements. Ensuite, le service informatique m’a appelé afin de me guider pour ma première connexion. Plus largement, il nous accompagne au quotidien et j’en profite pour remercier l’ensemble de l’équipe. Enfin, même si bien sûr la situation était déroutante, j’ai assez rapidement trouvé mes repères. Après cette première expérience, l’installation a été d’autant plus rapide lors de la reprise du télétravail en novembre 2020.
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