Se renouveler pour mieux préserver la santé de chacun
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Campagnes locales de prévention, actions de terrain ou nouveaux services en santé, la CPAM des Alpes-Maritimes a proposé en 2021 des actions concrètes pour aider les usagers à préserver leur capital santé.
Des approches sur mesure sont développées pour sensibiliser plus spécifiquement les populations les plus fragiles ou éloignées des soins.
dossier
Dépistage des cancers : un enjeu majeur de santé publique
Tant au niveau local que national, le non recours au dépistage pour la population éligible engendre chaque année de nombreux décès qui auraient pu être évités si les personnes avaient été détectés plus précocement. Un dépistage sur deux n’est pas effectué par la population éligible.
En dépit d’une prise en charge par l’Assurance Maladie et de modalités simples de réalisation, près de la moitié des assurés ne réalisent pas ces dépistages selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé. Les bénéfices individuels et collectifs sont pourtant élevés.
Pour le dépistage du cancer colorectal, l’écart est d’autant plus grand : moins d’un assuré sur cinq effectue ce dépistage tous les 2 ans, tel que recommandé. Ce cancer touche près de 43 000 personnes en France et en tue plus de 17 000, ce qui en fait le 2ème cancer le plus meurtrier. Pour comparaison, il y a chaque année cinq fois plus de personnes qui décèdent de ce cancer en France que d’un accident de la route. Si tous les assurés éligibles passaient le cap du dépistage, près de 10 000 vies pourraient être sauvées chaque année.
En 2021, le département des Alpes-Maritimes a le taux de recours au dépistage du cancer colorectal parmi les plus bas. La promotion de ces dépistages est une priorité pour la coordination des services en santé, qui a déployé de nombreuses actions en 2021. Il faut dire que la population des Alpes-Maritimes est en effet particulièrement concernée par les dépistages, puisque plus d’un habitant sur deux a 45 ans ou plus. Dans le département, 200 000 à 380 000 personnes sont concernées par le dépistage selon le type de cancer.
Une promotion massive du dépistage auprès des différentes cibles
Différents leviers ont été actionnés par le service Prévention Santé pour sensibiliser les assurés du département au dépistage des différents cancers.
Auprès des assurés
Une campagne e-mailing de sensibilisation au dépistage a été envoyée auprès de 535 000 assurés du département. D’autres actions physiques se sont tenues via des stands lors de divers événements ou lors d’actions partenariales comme le forum de l’emploi, le forum « bien vieillir » ou au sein des entreprises.
Pour les assurés les plus éloignés des dépistages, le service Prévention Santé de la CPAM des Alpes-Maritimes a réalisé diverses campagnes d’appels sortants auprès de plus de 2 000 assurés :
- en écart au dépistage du cancer colorectal, pour lesquels le Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers (CRCDC) a envoyé un 3ème courrier de relance avec le Kit de dépistage ;
- en écart aux dépistages du cancer du sein ;
- suite à la remise d’un kit de dépistage CCR par le Centre d’Examens de santé.
372 assurés ont pu être accompagnés à la prise de rendez-vous pour le dépistage du cancer de l’utérus en partenariat avec les centres de Protection Maternelle et Infantile (PMI) de Mandelieu et Menton.
Auprès des professionnels de santé
Une campagne de prévention a été réalisée par les Délégués de l’Assurance Maladie auprès de 984 médecins. En complément, des courriers ont été envoyés aux médecins traitants n’ayant pas commandé de Kit de dépistage via leur portail amelipro.
Auprès des acteurs de terrain
Une formation a été réalisée auprès d’acteurs relais tels que l’association ALFAMIF de Vallauris.
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Après un déploiement en avant-première du dispositif VIH TEST, un dépistage sans frais et sans ordonnance dans les Alpes-Maritimes et à Paris en 2019, celui-ci a été déployé dans toute la France au 1er janvier 2022 grâce à ses résultats probants.
Le dispositif VIH TEST permet aux assurés sociaux, quel que soit leur lieu de résidence ou leur régime d'affiliation français, de bénéficier d'un test VIH sans prescription d’une ordonnance, sans avance de frais et sans rendez-vous, dans tous les laboratoires de biologie médicale.
Cette expérimentation, lancée en juillet 2019 dans les Alpes-Maritimes et à Paris, en corrélation avec l’ensemble des laboratoires du département et des partenaires locaux (ARS, Ville, URPS, Associations, Corevih, Département), a permis à de nombreuses personnes de franchir le cap du dépistage. VIH TEST représente en effet 7.2 % des dépistages réalisés en laboratoires dans le département en 2021.
Un dépistage simplifié et complémentaire des offres existantes
Le rapport d’évaluation de cette expérimentation a établi que l'offre proposée constitue une offre complémentaire, de niveau intermédiaire entre l'offre d’un Centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGGID) et les tests VIH prescrits par un professionnel de santé.
Cette expérimentation a permis de toucher une cible plus large et s’est montrée particulièrement utile auprès des jeunes, qui n'osent pas aller dans des structures de type CeGIDD ou en parler à leur médecin traitant.
Si le parcours se veut simplifié, l’accompagnement du patient est lui bien réel. Au-delà de la prise en charge sans avance de frais et sans prescription du dépistage du VIH, ce dispositif permet une orientation renforcée des assurés au sein du parcours de prise en charge en lien avec les COREVIH. Les patients sont mieux accompagnés pour intégrer un parcours de soins adapté grâce au partenariat entre les acteurs de santé de ville et hospitalier.
Dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2022, le législateur a reconnu le succès de cette expérimentation et a acté sa généralisation sur l’ensemble du territoire national depuis le 1er janvier 2022.
L’équipe de conseillers de l’Assurance Maladie PRADO a répondu aux attentes des patients et confirmé son rôle majeur dans le lien patient-hôpital-ville en accompagnant plus de 8 800 patients dans ce dispositif d’accompagnement. Depuis septembre 2021, les personnes atteintes d’un AVC sont également incluses dans ce dispositif.
PRADO (Programme de Retour A DOmicile après une hospitalisation) accompagne les patients en sortie d’hospitalisation :
- après une chirurgie ;
- atteints d’Insuffisance Cardiaque ou de Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive ;
- âgés de plus de 75 ans ;
- victimes d’Accident Ischémique Transitoire ou d’Accident Vasculaire Cérébral ;
- après un accouchement dit « précoce » (moins de 72h après accouchement par voie basse ou 96h après accouchement par césarienne).
Le programme réunit plusieurs acteurs de terrain : professionnels de santé et personnels administratifs. Les équipes médicales des établissements signalent aux conseillers PRADO les patients sortants et informent de l’accompagnement nécessaire à la sortie d’hospitalisation de chacun d’eux. L’équipe PRADO assure alors le lien entre le patient, sa famille, l’équipe médicale et les professionnels de santé en ville.
L’accompagnement des patients de A à Z
A partir du moment où l’équipe médicale juge que l’état de santé du patient lui permet de rentrer à domicile, elle le signale au conseiller PRADO et lui indique l’accompagnement à mettre en place.
Le conseiller PRADO, prend contact avec le patient pour :
- s’assurer des conditions sociales et sanitaires de son retour à domicile ;
- identifier les professionnels de santé de son choix ;
- proposer des services adaptés à ses besoins (aide administrative, aide à l’utilisation du compte ameli, proposition d’un bilan de santé ou d’une action de prévention identifiée selon la situation) ;
- orienter le patient vers le service social de l’établissement en cas de besoin en aide à la vie (portage de repas, aide-ménagère...) ;
- signaler une situation complexe au service social de l’Assurance Maladie entrant dans le cadre de la prévention de la désinsertion professionnelle ou d’une affection longue durée combinée à une fragilité ou un isolement.
Des évolutions majeures dans le service rendu aux assurés
Depuis septembre 2021, le service PRADO a démarré la prise en charge des patients victimes d’un Accident Ischémique Transitoire (AIT) ou d’un Accident Vasculaire Cérébral (AVC). Ce volet vise à organiser le parcours de soins AVC en structurant sur le territoire une offre de consultation de suivi incluant les consultations libérales de ville et la prise en charge par une équipe pluridisciplinaire (médecins traitants, neurologues, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes...).
L’outil Via Trajectoire, permettant de dématérialiser la grille d’éligibilité médicale et de renforcer la sécurité des informations transmises entre l’établissement de santé et l’Assurance Maladie a également été déployé. Cet outil a pour but d’améliorer la qualité de prise en charge des assurés. Ces modalités de dématérialisation ont prouvé leur efficacité dans cette période où la présence physique des conseillers en établissements de santé n’a pas toujours été possible en raison de la crise sanitaire.
Dans ce contexte sensible, le service PRADO a su s’adapter aux contraintes qui se sont imposées et répondre aux multiples sollicitations de ses partenaires.
Dépistages, vaccination, santé bucco-dentaire... De nombreuses offres en prévention sont proposées par l’Assurance Maladie aux assurés pour leur permettre de préserver leur capital santé. Ces offres sont adaptées à l’âge et la situation de chacun.
Réaliser des actes de prévention, c’est vivre plus longtemps et surtout, vivre mieux. L’augmentation des maladies chroniques et la persistance de nombreux décès évitables ont amené l’Assurance Maladie à renforcer ses actions de prévention, permettant à la fois de sauver des vies et de préserver son système de santé solidaire. Si une large partie préventive concerne les personnes de 50 ans et plus, le service s’occupe également de faire adopter les bons gestes et les bons réflexes dès le plus jeune âge.
Le service prévention santé de la CPAM met en œuvre tout au long de l’année des actions de sensibilisation, d’information et d’éducation pour la santé auprès des assurés du département en fonction de leur âge ou de leur pathologie en adaptant la forme de ses interventions : forums, ateliers, stands, entretiens personnalisés…
Une prévention renforcée auprès des enfants et des adolescents
L’un des grands axes du service prévention santé concerne la santé bucco-dentaire pour les enfants, adolescents et jeunes adultes de 3 à 24 ans avec le programme MT’DENTS. Si ce programme permet une consultation chez le dentiste et des soins consécutifs si besoin, gratuits et sans avance de frais, il reste inutilisé pour un assuré éligible sur 3. Cette absence s’accroît pour les enfants de trois ans, dont 63 % n’effectuent pas de visite chez le dentiste. Pour faire face à cette problématique, 4 140 parents d’enfants de trois ans ont bénéficié d’un entretien téléphonique personnalisé en 2021 pour leur présenter MT’DENTS.
On constate également que l’indice carieux moyen des enfants de six ans relevant de la Complémentaire Santé Solidaire attribuée aux foyers aux faibles revenus est deux fois supérieur à celui de la population totale de cette classe d’âge. Le service prévention santé a donc mené une action de prévention bucco-dentaire dans les zones défavorisées du département des Alpes-Maritimes, en organisant des dépistages dans les classes de CP réalisés par un dentiste et a remis à chacun un kit de brossage. En 2021, plus de 1 500 enfants ont bénéficié de cette offre.
Le service prévention santé a également fait la promotion en 2021, pour la première fois, de la vaccination recommandée contre les papillomavirus humains (HPV) pour les garçons âgés de 11 à 14 ans, jusque-là proposée uniquement aux filles. Pour promouvoir et faciliter la vaccination contre les HPV des jeunes, la CPAM, en partenariat avec le Conseil Départemental, a envoyé des courriers d’information accompagnés d’un bon de prise en charge. En 2021 plus de 6 500 courriers ont été envoyés aux parents des jeunes filles et garçons de 11 à 14 ans.
En septembre 2021, une communication multicanale est déployée à destination des assurés dans le département, afin de les encourager à être acteur de leur santé. Spots radio, publicités presse, publicités digitales et affichages sont diffusés pour la rentrée.
En complément des actions de prévention organisées tout au long de l’année au niveau local et national (dépistage des cancers, campagne MT dents pour les 3-24ans, mois sans tabac…), une campagne de communication locale est déployée à partir du 6 septembre pour encourager les assurés à « réveiller leur santé », grâce aux outils développés par l’Assurance Maladie. Un outil en particulier : le site ameli.fr.
La raison de cette campagne
Si le compte personnel ameli s’est largement déployé depuis la crise sanitaire, la rubrique santé du site ameli.fr reste méconnue du grand public. Celle-ci propose pourtant des milliers d’articles et plus de 450 thèmes liés à la santé, offrant aux assurés des conseils et une base d’information sûre, actualisée et validée par un médecin. Par le biais de plusieurs supports de communication, l’Assurance Maladie des Alpes-Maritimes invite les assurés à avoir le réflexe ameli.fr > rubrique santé.
En novembre, un focus est réalisé autour du thème du tabac, avec la mise en place de six messages radios tournés à la façon micro-trottoir et diffusés en radio. Objectif ? Permettre à des fumeurs de s’identifier à six personas et d’accéder aux programmes de l’Assurance Maladie afin de les aider à arrêter la cigarette.
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