Contact-tracing : limiter la circulation du virus
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L'objectif de la stratégie « Tester, alerter, protéger » est de continuer à agir pour limiter la circulation du virus. En plus de l’application des mesures barrières, cette stratégie s’appuie sur le repérage précoce des symptômes, la réalisation de tests de dépistage et l’isolement dès que nécessaire des personnes testées positives à la Covid-19 avec ou sans symptômes, des personnes en attente d'un test et des personnes cas contact.
dossier
Contact-tracing et rétrotracing : limiter la circulation du virus
Le dispositif Contact-tracing, depuis le mois de mai 2020, nous a immergés dans une aventure inédite, dans laquelle tout était à construire. C’est une expérience assez éloignée du cœur de métier de l'Assurance maladie. Cette activité a été réalisée dans un premier temps par des volontaires, 45 praticiens conseils et agents qui ont dû en outre assurer leur mission les week-ends. Au plus fort de la crise, 120 agents ont été mobilisés quotidiennement.
La stratégie de déconfinement mise en place à compter du 11 mai a reposé sur la capacité à tester, la détection des cas contacts (contact-tracing) et l’isolement accompagné des personnes testées positives.
Pour la détection des cas contacts un dispositif à 3 niveaux a été mis en place :
- Niveau 1 assuré par les professionnels de santé en ville et en établissements consistant à identifier et à prendre en charge les personnes testées positives (patient 0) et à initier la recherche des cas contacts (a minima dans la cellule familiale).
- Niveau 2 assuré par les Plateformes de l’Assurance maladie consistant à rappeler les patients positifs et leurs contacts pour leur donner les consignes en matière d’isolement et de testing (Contact-tracing) ; ce sont les Plateformes Contact Tracing (PFCT) constituées à l’échelle départementale.
- Niveau 3 assuré par l’ARS consistant à la prise en charge des cas relevant d’une prise en charge spécifique (chaines de transmission, clusters…).
Le Service médical a été mobilisé sur le contact-tracing au niveau 2 avec un pilotage assuré par le Dr Soyan OK, MCRA au sein du pôle AOS.
Initialement, le service médical était positionné en niveau 2 avec une expertise sur :
• l'appui médical aux agents des plateformes administratives pour la gestion des cas complexes et participation de certains agents aux PFCT administratives,
• l'accès à SI-DEP qui centralise l’ensemble des résultats des tests France entière et gestion de la MSS pour récupérer les résultats positifs des professionnels de santé non interconnectés avec SI-DEP,
• l'injection manuelle dans CONTACT COVID des résultats positifs issus de l’exploitation de SI-DEP,
• la prescription d’un arrêt de travail pour isolement,
• le suivi des fiches Contact COVID pour lesquelles il n’y a ni retour positif du test ni validation par le médecin de ville ayant initié la fiche.
Secondairement à compter du mois de septembre, le Service médical s’est constitué en une plateforme Contact-tracing à part entière avec gestion des appels sortants tout en conservant ses missions expertes. L’organisation du contact-tracing s'est élaborée autour d'une équipe restreinte de pilotage, d'une équipe de "pilote fichier" composée de six praticiens conseils en charge du pilotage quotidien de la plateforme DRSM. Elle s'est composée également d'une équipe de médecins conseils en charge de l’appui à la gestion des cas complexes à la fois pour les plateformes administratives et pour les traceurs de notre DRSM, d'une équipe de praticiens conseils en charge de l’exploitation de la MSS et des recherches SI-DEP, d'une équipe de traceurs en charge des appels sortants composés au plus fort de l’épidémie de 184 CDI volontaires de la DRSM et des ELSM et de 65 CDD recrutés pour le contact-tracing et enfin d'une équipe de superviseurs en charge de l’encadrement des CDD.
L’activité du Contact-tracing est très évolutive en fonction de l’évolution de l’épidémie, du nombre de personnes à tracer et de l’évolution des procédures qui en découlent. Ce qui demande à chaque niveau une réactivité très importante et constante. Des visios hebdomadaires relayant les consignes nationales ont ainsi été réalisées avec des points spécifiques pour nos CDD.
La PFCT DRSM s’est positionnée en entraide pour d’autres PFCT en difficultés notamment pour la Guyane au tout début de l’épidémie de juillet à mi novembre et tout au long de l’année avec le tracing patient résidant dans d’autres départements.
La DRSM Nouvelle-Aquitaine a également pris en charge le contrôle des arrêts isolement France entière avec l’aide secondaire de la plateforme Ile-de-France. Enfin les pilotes fichiers de la DRSM sont intervenus en pilotage de la région sur la plateforme de coordination gérée par la DCGDR.
Le bilan est très positif, le Contact-tracing a très bien fonctionné et fonctionne toujours très bien, autant du point de vue organisationnel que technique avec des équipes dynamiques et motivées. Mais pour arriver à ce résultat, il a fallu faire preuve d’un haut degré d’adaptation pendant toute l’année 2020 et sur ces premiers mois de l’année 2021.
Témoignage#1
Soyan OK, Médecin conseil responsable adjoint et pilote du dispositif
“Le bilan est positif, le Contact-tracing à la DRSM Nouvelle-Aquitaine marche bien, autant d’un point de vue organisationnel que technique. Pour arriver à ce constat, il nous a fallu faire preuve de beaucoup d’adaptabilité pendant toute cette année, avec notamment un tournant en septembre 2020 : c’est à partir de cette date que nous avons recruté des agents en CDD spécifiquement dédiés au Contact-tracing. Il faut rappeler que nous sommes partis de pratiquement rien, y compris au niveau des applicatifs et des télé-services du Contact-tracing qui se sont considérablement développés depuis mai 2020. Nous avons dû ainsi adapter en permanence notre gestion et maintenir une « agilité permanente » vis-à-vis des variations de l’épidémie, de l’évolution des modes opératoires et des préconisations des autorités sanitaires. Les appels à la mobilisation du personnel ont été entendus ; cela nous a permis d’assurer en permanence le niveau d’effectif requis par la CNAM y compris les week-ends. Au plus fort de la crise (en octobre 2020) nous étions ainsi 120 agents mobilisés de façon quotidienne. Le passage d’une équipe de volontaires à une équipe d’agents spécifiquement recrutés pour le Contact-tracing s’est fait progressivement et sans difficultés particulières.
Témoignage#2
Sylvain Piron, responsable administratif adjoint des missions médicales
“Recruté en février 2020 à l’ERSM sur le site de Limoges, Sylvain Piron revient sur ses premiers pas en qualité de responsable administratif adjoint au sein des missions médicales, dans un contexte d’adaptation permanente à la crise sanitaire.
"J’ai pris mes fonctions juste avant le premier confinement. Les événements inédits de 2020 nous ont demandé de nous adapter afin d’accompagner les personnels pendant le confinement dès le mois de mai, de les intégrer au fil des évolutions au dispositif de Contact-Tracing compte tenu de la suspension de certaines activités. Les activités, maintenues, telles que le CEPRA versant IJ et risques professionnels ont évolué de fait avec la mise en place du télétravail. Là encore un accompagnement et des adaptations ont été nécessaires. En cette fin d’année 2020, les missions médicales se sont attelées à finaliser leurs échéances et ont œuvré pour rattraper le retard généré par le confinement".
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