Gestion de la crise sanitaire
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L'année 2020 a été marquée par une crise sanitaire sans précédent bouleversant le quotidien des équipes de l'Assurance Maladie.
Afin de continuer à assurer sa mission de service public, le service médical de Bretagne s'est fortement mobilisé pour maintenir son niveau de performance. Tour d'horizon des événements et des actions qui ont marqué l'année.
dossier
Contact tracing : tester, alerter, protéger
2020, année d’une crise sanitaire majeure liée à une pandémie due au virus Sars-Cov 2 responsable de la Covid 19. En sortie d’un premier confinement, l’Assurance Maladie s’est engagée dans la lutte contre la transmission de ce virus dont la complexité repose en particulier sur l’émergence régulière de nouveaux variants pouvant être plus contagieux et agressifs selon leur nature.
C’est ainsi que des plateformes de contact tracing (PFCT), ouvertes 7 jours sur 7, ont été mises en place dans chaque organisme, en CPAM d’abord, puis au service médical à compter d’octobre 2020. L’enjeu de ces plateformes est de contribuer à la stratégie nationale « Tester, alerter, protéger » en identifiant le plus tôt possible les personnes contaminées par le virus, symptomatiques ou non, afin de les contacter par téléphone pour lister les personnes avec qui elles ont eu un contact considéré à risque de contamination. Au service médical de Bretagne, une équipe régionale, composée d’un pilote médecin conseil et de deux managers a été constituée pour assurer le pilotage opérationnel, ainsi que la formation et la gestion ressources humaines des 38 traceurs recrutés en CDD. Cette équipe a été complétée dans un second temps de 11 personnes en CDI dédiées au contact tracing.
Un soutien des praticiens conseils et des agents CDI de la DRSM est également intervenu lors des différentes vagues épidémiques. Une instance de pilotage a été mise en place et s’est réunie à une fréquence hebdomadaire à bi-mensuelle en fonction de l’évolution de la crise et regroupant la direction de la DRSM, l’équipe régionale contact tracing, ainsi que les responsables des services supports (ressources humaines, informatique et logistique).
Compte tenu de la répartition des équipes de traceurs entre les quatre échelons locaux, avec une activité réalisée selon les sites en présentiel ou en télétravail, et afin d’assurer une continuité et une harmonisation de l’information tant nationale que régionale, des webinaires hebdomadaires « Actualités » ont été organisés. Dans le même temps, dans un souci de meilleure coordination intra régionale entres les plateformes des caisses et de la DRSM, des temps d’échanges réguliers en distanciel ont été instaurés sous l’égide de la direction de la coordination régionale de la gestion du risque (DCGDR). Un point d’information lors de chaque séance du comité social d’entreprise (CSE) a été délivré sur l’organisation de la plateforme, la situation sanitaire et son impact sur l’activité de la PFCT DRSM, en particulier du fait de l’entraide nationale.
En relai de l’équipe régionale contact tracing dans une logique d’accompagnement de proximité, une équipe de tuteurs a été constituée et a été en charge, outre le tutorat initial en relai de la formation théorique assurée par les managers régionaux, d’assurer un niveau 1 de réponse aux questions quotidiennes des traceurs, avant d’interroger en fonction de la complexité des questions ou des réponses à apporter de solliciter en niveau 2 l’équipe régionale de contact tracing.
Enfin sur un plan qualitatif, des écoutes téléphoniques (mises en place début 2021) en direct des appels et sans enregistrement ont été faites, permettant si besoin et en accord avec les traceurs informés de mettre en place des actions d’accompagnement sur des points d’amélioration, soit au regard des outils mis à disposition, soit au regard de la conduite d’entretien, voire dans la précision des informations délivrées. On peut enfin souligner une satisfaction globale des traceurs fiers d’apporter leur contribution à la stratégie du contact tracing visant à casser les chaînes de contamination. Cette mission a nécessité et nécessite toujours de la part des acteurs du contact tracing des compétences d’adaptabilité et de réactivité du fait des évolutions rapides des procédures, mais aussi des qualités d’écoute et d’empathie envers les personnes contactées.
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Bien avant la crise sanitaire, dans le cadre d’un accord national, le personnel administratif n’ayant pas accès aux données médicales et les praticiens conseils ont pu prétendre à un jour de télétravail par semaine dès le 20 janvier 2020. Pour ce faire, et grâce à la contribution du service informatique, la direction régionale du service médical Bretagne (DRSMB) s’est dotée dès fin 2019 du matériel nécessaire : ordinateurs portables, stations d’accueil, double écran…De janvier à mars, près de 14 % du personnel, a prétendu à cette nouvelle forme de travail à distance.
Avec le confinement, la DRSMB a su se mobiliser rapidement pour mettre en moins de 2 semaines, la quasi-totalité de son personnel en télétravail complet, via le partage de VPN. Au second semestre, 85 % du personnel fonctionne en télétravail, de 1 à 5 jours par semaine, sans distinction de catégorie. Pour accompagner cela, des webinaires et formations ont été proposés à tous les collaborateurs et managers et des nouveaux outils ont fait évoluer les pratiques de travail à distance (visioconférence, plateforme collaborative, outil collaboratif de management visuel…).
La prochaine étape, en sortie de crise, est d’évoluer vers un droit au télétravail régulier, via l’avenant n°2 à l’accord national relatif au télétravail, permettant à tout le personnel de prétendre à 1 ou 2 jours de télétravail hebdomadaire. La crise sanitaire s’est révélée être un véritable catalyseur d’initiatives et d’innovations !
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La crise sanitaire et le premier confinement ont fortement impacté les activités du service médical. Conformément au plan de continuité des activités (PCA), les missions du service médical se sont concentrées pour éviter les ruptures de droits (ALD, indemnités journalières, rentes) et sur les risques professionnels, en particulier en matière de reconnaissance. Parallèlement, le CRRMP et la CMRA se sont poursuivis sans interruption.
La priorisation des activités au niveau national a été nécessaire, priorisation évoluant au gré des nouvelles vagues de l’épidémie. Le recentrage s’est effectué principalement sur les prestations (CEPRA), l’accompagnement en santé (PRADO) et des CPTS, la poursuite de l’analyse des activités frauduleuses. L’accompagnement formalisé (campagnes nationales) a été fortement réduit mais l’accompagnement individuel des professionnels de santé s’est imposé au vu des multiples mesures de gestion de la crise (IJ dérogatoires, prolongation des ALD, report des délais, …).
L’ensemble des collaborateurs de la DRSM Bretagne a fait preuve de réactivité et s’est adapté aux impacts de la gestion de la crise sanitaire, entre autres aux nouvelles modalités de contact avec les assurés (télé-échanges en particulier) et les professionnels de santé.
Tous les acteurs du service médical (techniciens, CSAM, référents techniques, ISM, encadrement, praticiens-conseils et services de l’échelon régional) se sont mobilisés pour maintenir un haut niveau de performance.
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Pendant la crise sanitaire, l’exploitation des bases CC19 et SIDEP (qui recense l’ensemble des résultats des tests PCR) a été réalisée chaque jour par le service système d’informations médicalisées afin de pouvoir fournir une liste de personnes identifiées P0 (personnes atteintes de la Covid-19). L’ensemble des « fiches » étaient munies d’un code de gestion qui permettait de désigner la plateforme de contact tracing en charge de leur traitement.
La liste obtenue comportait 2 parties : une avec des identifiants NIR (numéro de sécurité sociale) et une sans identifiant NIR ou avec NIR fictifs. La liste comportant les NIR était transmise au centre d’Avignon qui procédait alors à l’injection automatisée des données dans l’outil « Contact Covid ».
La partie sans NIR ou NIR fictifs était quant à elle adressée aux plateformes contact tracing service médical et CPAM afin qu’elles recherchent l’identifiant de la personne et l’intègre manuellement dans l’outil « Contact Covid ».
Enfin, lors de chaque traitement de données, des éléments statistiques étaient également récupérés, pour transmission à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM). Ces informations permettaient de renseigner des tableaux de suivi diffusés ensuite au sein de la CNAM, vers les pilotes des plateformes de contact tracing, vers le Ministère...
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La situation sanitaire a bouleversé le traitement de certaines activités dont le traitement du courrier entrant. Grâce à la continuité d’activité assurée quotidiennement par le secrétariat de direction, la dématérialisation du courrier a pu être mise en place garantissant le traitement et la répartition du courrier auprès des services.
Cette organisation autour de la dématérialisation a contribué à la fluidité de l’information, et au maintien des activités menées par les différents services.
Pour garantir la continuité d’activité, assurer et suivre nos missions, la mise à disposition d’outils de communication (zoom/skype) a favorisé les échanges avec la dématérialisation des réunions hebdomadaires, et des instances à distance.
Au total c’est 900 visioconférences qui ont été programmées sur cette période de crise sanitaire.
Le circuit de facturation entre les services ordonnateurs de la direction régionale du service médical Bretagne (budget-contrôle de gestion, logistique et ressources humaines) a fait l’objet d’un traitement dématérialisé avec la mise en place d’un circuit de validation entre les différentes parties prenantes : la direction régionale et la direction comptable et financière de la CPAM35 permettant le respect des délais de traitement et de paiement de nos fournisseurs.
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La crise sanitaire et les confinements successifs ont eu un impact non négligeable sur l’activité du service logistique. Celle-ci s’est orientée rapidement et efficacement vers l’anticipation de « l’après » et du potentiel retour des agents sur site, dans le respect des normes sanitaires imposées par la crise.
Malgré des conditions d’approvisionnement difficiles, liées à un marché fonctionnant en flux tendu, le service a su s’entourer de nouveaux fournisseurs, permettant de satisfaire l’ensemble des besoins.
Le service logistique a du également adapter son fonctionnement en centralisant les commandes et en assurant lui-même les livraisons sur les différents sites. Soulignons que cela a nécessité la présence quasi quotidienne d’au moins un des agents du service sur site.
Le confinement et les nouvelles normes sanitaires liées à la pandémie ont permis au service logistique de faire preuve d’adaptabilité et de démontrer toute son efficacité et sa motivation.
A titre d’exemples, 17 000 masques lavables ont été commandés, 8 000 surblouses et près de 450 solutions de gel hydroalcoolique.
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La crise sanitaire avec la généralisation du télétravail a conduit la direction/communication à renouveler ses modes de communication afin de garder le lien avec ses collaborateurs.
Outre l’IntraBreizh, l’intranet régional du service médical, c’est l’extranet en cours de construction au moment du confinement, qui a permis aux salariés de s’informer en temps réel sur les informations essentielles autour notamment du plan de continuité d’activité, et de la gestion de crise pour les collaborateurs à distance.
De nouveaux outils de communication sont apparus avec le mur collaboratif « Padlet », et les activés interactives avec l’outil « Klaxoon ».
La direction/communication a saisi cette opportunité de proposer aux collaborateurs du service médical de Bretagne de partager leurs émotions, leur perception au travers de témoignages, de photos, tout au long de cette période de crise sanitaire sur ces nouveaux outils modernes et participatifs.
Ce mur d’images est l’occasion d’associer les collaborateurs à distance, dans le cadre d’événements particuliers, autour de départ à la retraite notamment.
Pour prendre des nouvelles et garder le lien, le sondage « Quoi de Neuf ? » lancé auprès des collaborateurs en début de confinement a été un outil d’expression très apprécié.
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