Accompagner la transformation
du système de santé
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Le parcours de soin connaît un contexte difficile au sortir de la crise sanitaire et doit évoluer en permanence.
Mobiliser les principaux acteurs pour faire face aux difficultés territoriales liées à la tension des services d'urgences, favoriser l'accès aux données de santé en toute confiance, soutenir les professionnels de santé dans l'évolution de leurs pratiques en faveur de la libération de temps médical au bénéfice de leurs patients, telles ont été les missions de la CPAM du Tarn-et-Garonne en 2022.
L'assistant médical : 15 nouveaux contrats
en 2022
L'avenant 7 de la convention nationale organisant les rapports entre les médecins libéraux et l'Assurance Maladie, signé le 20 juin 2019, a mis en place les assistants médicaux.
Ce dispositif est un véritable levier pour l'amélioration de l'accès aux soins puisqu'il permet d'accéder plus facilement à un médecin traitant et de réduire les délais pour la prise de rendez-vous.
Une belle dynamique s'est créée autour de ce nouveau dispositif au sein de notre département avec la signature cette année de 15 nouveaux contrats avec au total 38 contrats recensés.
L'apport de l'assistant médical ? Un levier pour l'amélioration de l'accès aux soins
L'embauche d'un assistant médical permet de :
• déléguer des tâches qui ne nécessitent pas l'expertise du médecin,
• dégager du temps médical pour se recentrer sur son cœur de métier et être en capacité d'accueillir davantage de patients,
• améliorer les conditions d'exercice et la qualité de vie des médecins en diminuant la charge au quotidien.
Il est constaté sur le département une augmentation moyenne de 21% de la patientèle médecin traitant chez les médecins ayant recours à un assistant médical.
Le médecin qui recrute un assistant médical peut bénéficier d'une aide financière.
L'aide de l'Assurance Maladie est versée dès le recrutement de l'assistant médical, sans contrepartie pendant 2 ans puis variable en fonction des objectifs atteints à partir de la 3ème année.
Toutefois, à ce jour, cette aide est soumise à certains critères d'éligibilité. Le médecin doit :
• exercer en secteur 1 ou avoir souscrit au dispositif permettant de limiter les dépassements d'honoraires des médecins à honoraires libres,
• s'engager à être en exercice coordonné (ESP, MSP, centre de santé…) dans un délai de 2 ans à compter du recrutement de l'assistant médical.
Dans notre département, parmi les médecins ayant embauché un assistant médical, 27 exercent en Maison de Santé Pluridisciplinaire (soit 71% des médecins exercent en MSP). Ils ont majoritairement choisi d'embaucher un assistant médical à tiers temps (52.6%) ou à mi-temps (39%).
Un travail de promotion et d'accompagnement important des délégués de l'Assurance Maladie
En 2022, les 2 délégués Assurance Maladie (DAM) ont pris contact avec 101 médecins éligibles (la moitié des médecins généralistes du département), dont 76 ont accepté un rendez-vous de présentation du dispositif.
Le dispositif a été bien accueilli par les médecins. Ceux déclinant l'offre évoquent avant tout un problème d'organisation matérielle, notamment un manque de place dans le cabinet, un départ prochain à la retraite ou à l'inverse une installation récente nécessitant de stabiliser son organisation avant l'embauche éventuel d'un assistant médical.
Un suivi et un accompagnement du médecin sont réalisés tous les 6 mois par les DAM afin de communiquer à titre indicatif sur le taux d'atteinte de l'objectif, échanger en cas de difficultés de mise en œuvre ou de non-atteinte des objectifs et comprendre les difficultés.
Les perspectives 2023 : poursuivre l'accompagnement des médecins pour leur permettre de se concentrer sur la prise en charge du malade
Les DAM vont poursuivre la promotion de ce dispositif, qui devrait être facilité notamment par l'assouplissement des conditions d'éligibilité.
L'ambition de la CPAM est d'accélérer la signature de ces contrats afin d'apporter un meilleur accès aux soins à nos assurés en priorisant notamment les assurés ayant des pathologies chroniques.
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Cliquez sur les faits marquants pour les déployer
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La place du numérique dans les pratiques médicales se développe largement dans notre département.
Un nouveau service a été déployé en 2022 dans des départements pilotes : l'ordonnance numérique. Cette dernière vise à dématérialiser et sécuriser le circuit de la prescription entre les médecins et les professionnels de santé prescrits afin de favoriser la coordination des soins. Ce service devrait être disponible dans le département à compter de 2024.
Comment cela fonctionne ?
Un QR Code est apposé sur l'ordonnance ; il véhicule l'identifiant unique de la prescription qui permet l'échange de données entre prescripteur et prescrit.
Le patient retrouve une copie de son ordonnance numérique au format PDF dans Mon espace santé.
Le patient présente l'ordonnance papier avec le QR code chez le pharmacien de son choix qui lit la prescription via son logiciel à partir du QR code qu'il a scanné, exécute les actes et les enregistre dans la base.
Afin d'accompagner le prochain déploiement, les deux conseillers informatique service de la CPAM assurent sa promotion.
Ainsi, les avantages de l'ordonnance numérique ont été présentés à l'ensemble des médecins au dernier trimestre 2022. Les pharmacies ont été visitées, quant à elles au 1er trimestre 2023 en ciblant en priorité celles non équipées en logiciels compatibles e-prescription unifiée, pour effectuer des rappels sur le calendrier Ségur. -
En réponse aux perspectives de tensions estivales dans les services d'urgence, le « Rapport Braun, urgences et soins non programmés ; des réponses rapides et fortes pour l'été » a préconisé la mise en œuvre de mesures visant à renforcer l'offre de soins de ville en coordination avec les services de régulation des urgences.
Dès juillet, une plateforme téléphonique de médecins généralistes en journée a régulé les soins non programmés vers la ville. Ainsi depuis l'été, l'Assurance Maladie a financé 1 512 heures de régulation médicale représentant 151 200€. Cette plateforme de régulation perdurera jusqu'à la mise en œuvre du dispositif national de service accès aux soins (SAS) prévue en 2023.
Ce dispositif a été accompagné de l'instauration d'une majoration de 15€ (dans la limite de 20 par semaine) pour les consultations de soins non programmés effectuées par un médecin libéral à la demande de la plateforme pour un patient hors patientèle. Depuis sa mise en œuvre, cette mesure a permis la prise en charge de plus d'une centaine de patients par mois.
L'extension aux CPTS des protocoles de coopération de soins non programmés réservés jusqu'à présent aux Maisons de Santé Pluri professionnelles et Centres de santé, a permis à la CPTS Quercy Garonne de déployer le protocole de coopération autour de la cystite fin 2022.
Il permet aux patientes atteintes de cystite d'être prises en charge par un infirmier délégué sans passer par leur médecin traitant. -
Les agents de la CPAM ont embarqué sur le vol inaugural vers Mon espace santé (MES) afin d'en découvrir les fonctionnalités.
En Tarn-et-Garonne, les notifications d'information à l'ouverture de MES ont été envoyées à la mi-mars pour une ouverture automatique du service mi-juillet. 106 assurés ont fait valoir par courrier leur droit d'opposition à l'ouverture automatique.
Au final, 228 938 assurés Tarn-et-Garonnais disposent de MES depuis cet été.
Sensibilisation des futurs usagers
Dans la continuité de ces ouvertures, plusieurs actions de sensibilisation ont été menées avec l'appui des ambassadeurs MES : journée numérique pour la santé des personnes âgées, Été sans souci, forum des aidants, café numérique.
Depuis son déploiement, MES a connu plusieurs évolutions afin de s'adapter aux besoins des usagers : application mobile, amélioration de l'ergonomie, ajout d'une rubrique handicap, courbe de croissance INSERM pour le suivi des enfants.
Lien entre le DMP et MES
Les données de santé de Mon espace santé sont enregistrées dans le dossier médical partagé (DMP). Dans notre département, la dynamique d'alimentation a été impulsée par les établissements de santé et les laboratoires de biologie (Biofusion) qui alimentent automatiquement le dossier médical partagé (DMP) de leurs patients.
La CPAM a accompagné les médecins pour la commande de leur logiciel afin d'alimenter le DMP. Cette version permet un accès facilité aux services numériques dont fait partie Mon espace santé. Les 1ers effets en termes d'alimentation du DMP se sont fait sentir dès le mois d'octobre.
Cette tendance devrait largement se confirmer en 2023.
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