Garantir l'accès aux droits et favoriser l'accès aux soins
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Pour éviter qu'ils ne renoncent à leurs soins, la CPAM 93 aide les assurés du département à bénéficier d'une complémentaire santé, de l’AME ou encore à faire face à des difficultés financières.
En effet, la Seine-Saint-Denis reste le département le plus pauvre de la métropole (Observatoire des inégalités, novembre 2020). 17,5 % de la population - soit 280 000 habitants (sur 1,6 million) - vivent avec moins de 885 € par mois.
dossier
L’Aide Médicale de l’État bousculée par la crise sanitaire
La démarche de Travail en Réseau de l’Assurance Maladie (TRAM) encourage les mutualisations entre CPAM autour de chantiers prioritaires dont la gestion de l’Aide Médicale de l’État fait partie. Pour les publics couverts, rien ne change. Les demandes d’AME restent déposées dans les caisses de résidence et la carte AME est toujours remise en main propre par un agent d’accueil. Les cartes AME de tous les bénéficiaires de France métropolitaine sont produites et expédiées par le centre de personnalisation de Cergy (95) qui assure également la production des cartes Vitale.
La CPAM de Seine-Saint-Denis a été sélectionnée pour être l’un des 3 pôles nationaux AME, à l’instar des CPAM de Paris et de Marseille. Depuis fin 2019, elle gère les demandes AME des 22 départements des régions Nord, Grand Est et Est de l’Ile-de-France rattachés au pôle de Bobigny.
À compter de janvier 2020, les 3 pôles TRAM AME ont dû gérer une charge supérieure de 50 % à celle qui avait été estimée dégradant fortement les résultats au premier semestre. En concertation avec la CNAM, un plan de recrutement complémentaire a été engagé afin de mettre les effectifs des pôles en adéquation avec la charge de travail. À Bobigny, 18 agents ont ainsi été recrutés. Dans la foulée, le département AME a été créé, il regroupe aujourd’hui 2 services AME, l’un dédié au traitement des demandes pour la Seine-Saint-Denis et l’autre dédié aux demandes des caisses partenaires.
En 2020, le pôle a reçu plus de 15 000 demandes par mois, ce qui représente une moyenne quotidienne de 800 dossiers reçus et traités pour un total de 74 731 dossiers sur l’année. Le délai moyen de traitement a été de 29 jours. Le confinement mis en place durant les mois d’avril et mai a entrainé une baisse des demandes qui se sont reportées sur les mois suivants.
Le recours à l’Aide Médicale de l’État en Seine-Saint-Denis
Entre 2019 et 2020, le nombre de bénéficiaires de la Seine-Saint-Denis a progressé de 19 % pour atteindre 50 358 bénéficiaires fin 2020. À noter qu’une prolongation des droits a été décrétée à deux reprises en 2020 permettant de prolonger l’Aide de trois mois.
Crise sanitaire, télétravail et entraide en interne
Les mesures de confinement ont amené à recourir rapidement et massivement au télétravail pour assurer la continuité des activités. Au 1er mai, 100 % des agents du Département AME étaient opérationnels en télétravail. Par ailleurs, les mesures de confinement ayant entrainé la fermeture des espaces accueils, les équipes de l’accueil physique ont été mobilisées pour contribuer au traitement des dossiers de l’Aide Médicale de l’État. Formés et accompagnés à distance à l’aide d’un tutoriel pour le traitement des dossiers de renouvellement, 56 agents volontaires ont participé au traitement de près de 20 000 demandes d’AME entre le 1er avril et le 30 juin, soit près de 35 % de la production totale sur cette période. Un effort collectif fort qui a réduit le stock de demandes en instance de 25 000 au 1er avril à 1 000 dossiers fin juin.
Témoignage
Souad Belarbi, responsable du service TRAM AME, Assurance Maladie de Seine-Saint-Denis
“Responsable du service TRAM AME depuis octobre 2020, j’encadre une équipe de 2 managers et de 36 collaborateurs, une équipe jeune qui est progressivement montée en compétence sur les activités primaires de l’AME (instruction des primo-demandes et renouvellements), mais également sur les activités de la relation client. Cette poly-compétence nous permet d’atteindre nos objectifs en termes de délai et de qualité.
Au quotidien, je suis fière de notre capacité à nous adapter à la variation de la charge de travail, à la règlementation et aussi, fière de notre réactivité face à des demandes inopinées, nous parvenons à maintenir une Organisation et résultats irréprochable à nos partenaires.
Aujourd’hui (avril 2021), grâce aux recrutements et au plan d’accompagnement, nous sommes en mesure d’atteindre des délais de traitement très satisfaisants :
- 11 jours de délai sur l’instruction des dossiers AME toutes caisses confondues
- 2 jours d’antériorité sur la gestion des sollicitations via le canal MEDIALOG+
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Compte tenu de la crise sanitaire, la Mission Accompagnement en Santé a su s’adapter pour détecter et accompagner les publics les plus en difficulté dans leur accès aux droits et aux soins.En 2020, la Mission Accompagnement Santé a accompagné 860 personnes jusqu’à la réalisation de leurs soins. À partir de juin, une action « aller-vers » a été engagée auprès des structures d’hébergement des sans-abris. La CPAM et la CAF ont travaillé en étroite collaboration pour favoriser l’accès aux droits de ces publics. Un accompagnement a été proposé à 32 structures d’accueil.
En parallèle, la CPAM a identifié les assurés susceptibles de connaitre des difficultés, potentiellement accentuées par la crise du coronavirus. Des appels sortants à destination des publics 18-30 ans et 65-80 ans ont été réalisés. Sur les 4 300 appels passés, 12 % des répondants avaient des difficultés d’accès aux droits et/ou aux soins.Les partenariats pour l’accès aux droits
La CPAM 93 compte 58 partenariats conclus avec les structures de terrain (mission locales, conseil départemental, associations, hôpitaux, CCAS, centres municipaux de santé…).
- Public jeune avec les missions locales du département dans le cadre du dispositif Garantie jeunes : 1 101 ouvertures de droit de base et 1 668 attributions de la Complémentaire santé solidaire (CSS)
- Aide sociale à l’enfance avec le Conseil départemental : accompagnement des « sortants majeurs ASE », 667 jeunes ont bénéficié du renouvellement automatique de la CSS jusqu’à leurs 18 ans et 10 mois.
- Demandeurs d’asile du 93 avec la plateforme d’accueil dédiée : 1 556 personnes ont bénéficié d’une ouverture de droits de base et 1 658 personnes de la CSS.
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Des mesures gouvernementales prises en raison de la crise ont eu des conséquences sur la gestion de la complémentaire santé solidaire (fusion de la CMUC et de l’ACS intervenue au 01/11/2019), notamment l’ordonnance pour la continuité des droits sociaux (ord. n°2020-312 du 25/03/2020 prorogée en octobre).Afin d’éviter les ruptures de droits lors des confinements, deux campagnes de prolongation de 3 mois des droits complémentaires pour tous les bénéficiaires (qu’ils aient ou non demandé le renouvellement, qu’ils aient ou non reçu une décision de refus) ont été menées à la CPAM 93 au printemps (123 057 couvertures prolongées) puis à l’automne (101 301 situations prolongées).
En parallèle, l’instruction des nouvelles demandes reçues s’est poursuivie alors que le télétravail se mettait en place progressivement à cause de la pandémie. Le report de charge de 3 mois a permis dans un premier temps de réduire le stock et les délais de traitement sur l’activité à compter du mois de mai 2020. Dans un second temps, ce report, concentré de juillet à octobre, a généré une augmentation du délai de traitement, sans cependant dépasser l’indicateur fixé par le CPG (contrat pluriannuel de gestion) atteint sur l’année : 30,3 jours pour un objectif fixé à 31 jours.
Des bénéficiaires de la CSS plus nombreux
L’impact de la crise sanitaire sur la situation économique du département s’est traduit par une hausse du nombre de demandes à traiter et de bénéficiaires, ainsi fin décembre 2020 le nombre de bénéficiaires de la CSS a atteint 347 802 contre 304 558 fin 2019 (+ 14 %). -
Avec la protection universelle maladie, toute personne qui travaille ou réside en France de manière stable a droit à la prise en charge de ses frais de santé. La PUMa permet d’assurer la continuité de la prise en charge des dépenses de santé et de réduire les démarches administratives.À l’instar de la Complémentaire Santé Solidaire, la gestion du droit de base a été impactée par les mesures gouvernementales liées à la crise sanitaire. En effet, la prolongation de certains titres, ou documents de séjour a été autorisée ainsi que la dérogation au délai de carence de trois mois de résidence pour l’accès à PUMa des Français expatriés de retour en France à compter du 1er mars. Dans les services de la CPAM 93, la priorité a donc été donnée à l’ouverture des droits et à la continuité de la prise en charge des frais de santé des assurés et de leur famille (affiliation, mutation inter régimes et coordonnées bancaires).
Tout en assurant cet objectif, le processus, qui avait engagé un plan d’action de réduction de stock en 2019, a pu bénéficier d’une période de baisse de charge en mars et avril 2020. Il a pu ainsi atteindre et maintenir un niveau de stock conforme à l’attendu à compter du mois d’avril (seulement 7 230 dossiers en stock en moyenne par mois d’avril à décembre) alors même que la charge a fortement augmenté dès le mois de mai dépassant celle de 2019 (52 805 entrées en moyenne par mois d’avril à décembre).
Grâce à l’investissement des équipes, les délais de traitement PUMa qui s’élevaient à 64 jours en janvier ont été nettement réduits puis maintenus à une moyenne de 15 à 20 jours sur l’année 2020.
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L'action sanitaire et sociale de l'Assurance Maladie permet de bénéficier d'une aide financière ponctuelle, en complément des prestations (remboursement des soins, indemnités journalières...) habituellement versées.Aides financières et prestations supplémentaires
La crise sanitaire a quasiment stoppé l’activité au printemps 2020, la commission a malgré tout poursuivi ses interventions notamment sur les situations d’urgence alimentaire. Le nombre de demandes a été en baisse (-20 % en moyenne) mais le taux d’accord a été en progression de 3 points générant un montant d’engagement de 1,14 M€ proche de celui de 2019.L’aide financière à l’acquisition d’une complémentaire santé (AFCS)
2 234 aides ont été accordées pour un montant de 728 870 €. Le montant de l’aide par catégorie est de 150 € pour les moins de 18 ans, 300 € pour les 18-65 ans et 600 € pour les plus de 65 ans.Les autres aides financières individuelles
La CPAM 93 a accordé 963 aides financières individuelles pour un montant total de 959 558 €. Au titre des prestations supplémentaires, 163 accords ont été notifiés pour un montant global de 183 665 €. Ce montant progresse en 2020 en raison de la prise en charge du ticket modérateur pour des patients Covid.Les aides en faveur de personnes en situation de handicap
La CPAM participe au Fonds départemental de compensation du handicap. En 2020, 120 aides ont été allouées pour un montant total de 112 560 €. Ces aides se répartissent principalement en aides au logement, à la communication, au transport et à la déambulation.Des aides spécifiques au titre du maintien à domicile
Au titre du retour d’hospitalisation, 175 prises en charges ont été délivrées pour un montant de 174 600 €.
Au titre du Programme d’accompagnement au retour à domicile (PRADO), 157 prises en charge ont été demandées pour un montant total de 43 000 €. Le volet PRADO « personnes âgées » a été déployé (prise en charge de 8h d’une aide à la vie à 100 %) auprès de 98 assurés.
Enfin, 58 prises en charges de soins palliatifs ont été délivrées pour un montant de 101 603 €.11 associations subventionnées
Une subvention est versée à 11 associations du département pour un montant total de 113 200 €, leurs actions s’inscrivent dans la politique d’action sanitaire et sociale de l’organisme (clowns à l’hôpital, soins dentaires pour les plus démunis, aide aux victimes de l’amiante…). -
Plus que jamais le rôle du médiateur local s’est révélé indispensable auprès des assurés qui ont subi de plein fouet la crise sanitaire avec des conséquences sociales et économiques importantes dans le département de la Seine-Saint-Denis.La médiation s’exerce avant tout par une écoute active, visant à rétablir le lien entre l’usager et l’Institution, ainsi que par une analyse et une prise en charge de la situation globale de l’usager. Acteur de la relation client et observateur privilégié des incompréhensions, des insatisfactions ou des difficultés, le médiateur doit, au-delà de son rôle d’instruction des dossiers individuels, détecter et évaluer les problématiques rencontrées par les requérants du fait de l’organisation et du fonctionnement de l’organisme et de la réglementation.
Le nombre de saisines enregistrées en 2020 a été de 1 190, il évolue peu par rapport à 2019 (1 146). 82 % ont été traitées en moins de 22 jours contre 71 % en 2019. La part des dossiers nécessitant plus d’un mois de gestion baisse de 12 points.
Principales caractéristiques des saisines
La typologie des demandeurs reste inchangée, 95 % sont des assurés, 3 % des professionnels de santé et 2 % des employeurs. Les revenus de substitution constituent toujours le motif principal (45 % pour 498 saisines), vient ensuite la gestion des bénéficiaires (35 %). Les frais de santé représentent 6 % des saisines. Le canal courriel a connu une légère baisse (5 points) par rapport à l’année précédente mais reste très majoritaire avec 73 % des dossiers enregistrés. 23 % ont été adressées par courrier.
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