Lutter contre la transmission du virus
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Maintenir et transformer les activités historiques tout en créant de nouveaux services adaptés à la crise sanitaire, c'était la mission phare de la CPAM des Alpes-Maritimes en 2020.
Financements exceptionnels, gestion sociale et sanitaire des personnes contaminées, communication auprès des employeurs et professionnels de santé, télétravail massif… Au lendemain du premier confinement, la CPAM a dû allier rapidité et efficacité pour faire face à la pandémie Covid-19. Retour sur une transformation inédite des services de la caisse.
dossier
Tester, tracer, isoler : le Contact Tracing pour faire reculer le virus
Le service « contact tracing » a été lancé en mai 2020 par l'Assurance Maladie afin d'identifier et limiter la propagation du virus. La Caisse primaire d'Assurance Maladie (CPAM) des Alpes-Maritimes s'est largement mobilisée pour développer efficacement ce système de tracing.
Le Premier Ministre a présenté le 28 avril 2020 au Parlement la stratégie de lutte contre le virus. Le dispositif « protéger / tester / isoler », dit de « contact tracing » a été confié à l'Assurance Maladie. Ce système est fondé sur l'identification et la mise en isolement des personnes potentiellement malades et contagieuses. Il est essentiel dans la stratégie de lutte contre le virus.
Concrètement, cette mission recense chaque personne détectée positive à la COVID, ainsi que les personnes avec qui elle a été en contact rapproché. Elles sont immédiatement contactées pour organiser leur dépistage et leur isolement. Cette action est systématique, que les personnes présentent ou non des symptômes de la maladie.
Confier la mission de contact tracing à l'Assurance Maladie est apparu évident, en raison de :
- sa forte présence sur le territoire ;
- sa relation privilégiée avec les professionnels de santé ;
- sa capacité à recruter, former et mobiliser des équipes pouvant réaliser ces appels, en coordination avec les personnels administratifs et médicaux ;
- sa connaissance de l'organisation territoriale des soins dans les départements ;
- son efficacité dans la conduite des projets majeurs, notamment dans la gestion des arrêts de travail dérogatoires.
L'organisation des plateformes contact tracing est départementale. Elle permet de s'adapter selon la circulation du virus sur le territoire, car tous les départements ne sont pas exposés au virus de la même manière. Cette organisation repose sur une logique d'entraide et de débordement entre plateformes d'appels.
La CPAM des Alpes-Maritimes a mis en place une équipe de contact tracing, opérationnelle dès le 11 mai. Elle était composée dans un premier temps des collaborateurs de certains services, comme le Centre d'examens de santé, le Centre d'accompagnement sophia et le service prévention.
Les plateformes contact tracing fonctionnent 7 jours/7 de 8h30 à 18 heures.
Une mobilisation des services sans précédent
A l'automne 2020, la circulation du virus s'est accélérée. Des agents d'accueil, du marketing opérationnel, de la Mission Accompagnement Santé et des délégués de l'Assurance Maladie sont venus en appui des services déjà mobilisés lors de la première vague de contamination. Un service supplémentaire a été créé pour former et manager les personnes recrutées en CDD. Il a permis d'atteindre l'objectif de positionner chaque jour 90 personnes sur le contact tracing.
Sur le plan des ressources humaines, la CPAM des Alpes-Maritimes s'est fortement mobilisée pour l'organisation du tracing sur les aspects suivants :
- recrutement de 82 CDD, avec près de 700 CV étudiés en 2020 ;
- réalisation de nombreux entretiens dans le respect des gestes barrière, avec l'intégration et de la formation des nouveaux arrivants ;
- accompagnement administratif de la mise en œuvre des horaires spécifiques et des conditions de travail dérogatoires pour les personnels en charge du contact tracing.
66 000 cas contacts accompagnés
Le service contact tracing a amené 82 embauches en Contrat à Durée Déterminée (CDD), étalonnées sur 17 sessions de recrutement.
Une réactivité sans précédent a été mise en œuvre par le Pôle Ressources Humaines, mais également par les différents services. Cette dynamique s'explique grâce à la formation interne, à la logistique d'implantation des nouveaux embauchés dans des locaux adaptés, à l'attribution des outils informatiques nécessaires et à la montée en compétences des collaborateurs et de l'équipe de direction au fil de l'évolution réglementaire et des instructions nationales.
Cette collaboration interservices a été le facteur clé de succès du « contact tracing ».
Les étudiants ont répondu présent
Les étudiants se sont montrés très intéressés par ce type d'emploi. La CPAM s'est ainsi engagée dans une démarche d'insertion des jeunes, qui ont rencontré dans la période des difficultés à trouver des « jobs étudiants ». De nombreux profils sont aussi venus du secteur Hôtellerie & Restauration, particulièrement touché pendant cette crise. La CPAM a pu se positionner comme acteur du maintien de l'activité dans le département.
De façon générale, un fort intérêt est porté à cette mission porteuse de solidarité et d'entraide.
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Les pôles Ressources Humaines, informatique et logistique ont été particulièrement sollicités lors du premier confinement, en mars 2020. La réactivité de ces équipes a permis le départ en télétravail de 60 % des collaborateurs, tout en assurant la continuité des missions sans perturbation notable sur le fonctionnement du Système d'Information.
La réactivité de tous a permis la mise en télétravail de plus de la moitié des collaborateurs en moins d'un mois, lors du premier confinement en mars 2020.
L'ensemble des agents des services informatiques et des Ressources Humaines (RH), avec le soutien du service logistique et d'autres salariés volontaires, se sont mobilisés dès l'activation du Plan de Continuité d'Activité (PCA). Ces 40 agents ont, accompagné et suivi le départ en télétravail de 680 collaborateurs. Du jour au lendemain, ils ont ainsi collaboré pour mettre en place un circuit, le plus efficace possible, afin de permettre le maintien des activités.
Le personnel s'est mobilisé, s'assurant que chaque salarié avait l'équipement et les accès nécessaires pour travailler dans les meilleures conditions possibles, malgré la crise.
Le maintien des activités assuré
La CPAM a su s'adapter à ces conditions de travail et aux contraintes qu'elles représentaient. Un nouveau mode d'organisation à distance a vu le jour, porté par la direction et piloté par les managers, qui se sont adaptés pour encadrer des équipes disséminées. Le service informatique a assuré, en plus de ses missions courantes, l'assistance à tous. Le pôle RH a dû rapidement intégrer les nouvelles règles de pointage, d'absences et de prime, tout en répondant aux nombreuses sollicitations d'agents.
Fort de cette expérience, la CPAM des Alpes-Maritimes était prête lors du second confinement. Les équipes ont rapidement remis en route la machine « télétravail » pour assurer le départ de près de 500 salariés fin octobre.
Les missions de l'Assurance Maladie ont été à nouveau assurées sans dégradation de la qualité de service rendu au public, malgré une crise sanitaire sans précédent.
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Dans la période de crise sanitaire, la Caisse primaire d'Assurance Maladie (CPAM) des Alpes-Maritimes a su adapter continuellement son offre de services pour garder le contact. Un objectif : faciliter la vie des assurés.
Pour faciliter les échanges de pièces entre les assurés et la caisse, des boîtes mails spécifiques ont été mises en place dès le début de la crise sanitaire. Le système a ensuite été amélioré pour déposer des documents directement via le site Ameli par les assurés.
Dans le même temps, la création du téléservice « declare.ameli » a permis aux assurés de déclarer de façon simple et rapide leurs arrêts de travail pour garde d'enfants, pour cause de vulnérabilité de santé ou lorsqu'ils étaient cas contact. Plus de 58 000 arrêts ont été établis via l'applicatif declare.ameli en 2020.
De nouvelles modalités d'accompagnement au numérique ont également été mises en place. Des tutoriels vidéo ont été réalisés pour guider les assurés sur les services de base du compte Ameli : création de compte, téléchargement de l'attestation de droits et d'indemnités journalières, perte et commande de carte Vitale, etc. L'activité depuis la mise en service du chatbot Ameli en mars, ou encore le forum ameli, n'ont cessé de croître.
En 2020, c'est aussi le traditionnel compte Ameli qui s'est amélioré, par exemple sur la gestion du chevauchement des mutuelles. D''importantes simplifications verront le jour en 2021, notamment sur la déclaration des enfants de moins de 6 mois et sur la fiabilisation des données affichées en matière suivi de la fabrication de carte Vitale.
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Suite au premier confinement, plusieurs infirmières ont rejoint des établissements de santé pour lutter contre la pandémie. Nathalie Paraud, infirmière conseillère en santé à la CPAM des Alpes-Maritimes, est partie prêter main forte dans un hôpital de la région parisienne.
Fin mars 2020, le personnel hospitalier était sur tous les fronts, notamment en Île-de-France. Face à des situations parfois inquiétantes dues au manque de personnel pour affronter pleinement la pandémie, c'est l'entraide qui a primé. Nathalie Paraud, comme bon nombre d'infirmières, a souhaité se rendre utile et mettre ses compétences au service des autres.
Cette infirmière diplômée d'État, travaille au service sophia (accompagnement des personnes atteintes de maladies chroniques telles que l'asthme ou le diabète) à la CPAM des Alpes-Maritimes. Elle s'est inscrite à la réserve sanitaire et a été contactée dans les jours qui ont suivi. Nathalie est partie le soir-même pour une mission de 8 jours au centre Hospitalier Sud Francilien, désigné deuxième ligne dans le programme de contrôle de l'épidémie et situé dans le département de l'Essonne.
Une mission sous tension
Pour Nathalie, tout est allé très vite. Elle se familiarise avec le matériel et s'équipe trois fois par jour minutieusement : casaque de bloc, calot ou cagoule, masque FFP2, gants de chirurgie et lunettes ou visière de protection. Elle s'occupe de deux ou trois patients selon leur état de gravité, en duo avec une infirmière du service.
" La gestion des patients demande une attention permanente. Ils sont très instables et il y a des techniques de soins physiquement difficiles. La tension est palpable à chaque instant et quoi que l'on fasse, car les risques de contaminations sont importants dans chaque acte auprès des patients. Je me souviens d'une collègue ayant perdu un élastique du masque et de l'infirmière du service lui indiquant : si le masque tombe, tu arrêtes de respirer et tu cours », raconte l'infirmière."
Une expérience intense et éprouvante que Nathalie Paraud se dit prête à renouveler en cas de besoin.
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La crise sanitaire engendrée par le coronavirus a conduit le gouvernement à prendre des mesures financières inédites et immédiates pour aider les établissements de santé publics et privés. Plus de 300 millions d'euros ont été déployés par la CPAM des Alpes-Maritimes en 2020.
Afin d'accompagner les établissements de santé à la déprogrammation des actes chirurgicaux non urgents au profit de l'accueil des patients COVID, des avances de trésorerie ont été mises en place dès le mois de mars 2020.
Pour compenser cette absence de facturation, les avances de trésorerie ont pris en compte les parts obligatoires payées par l'assurance maladie, ainsi que celles habituellement réglées par les mutuelles.
A ces aides exceptionnelles de fonctionnement, s'ajoutent :
- les participations aux primes pour les personnels hospitaliers ;
- le paiement des tests de dépistage COVID ;
- les primes exceptionnelles COVID aux Etablissements publics et privés, mais également aux Etablissements et Services Médico-Sociaux (ESMS) ;
- le paiement du reste à charge dans les Etablissements d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) en sortie d'hospitalisation COVID (les personnes âgées sont admises en hébergement temporaire dans l'établissement en sortie d'hospitalisation, afin d'en faciliter leur sortie).Dans le cadre de la lutte de la propagation du virus COVID, des prestations exceptionnelles comme les transports en taxi, les prises en charge de facturations hôtelières ont été prévues pour accompagner les personnels des établissements sanitaires et médico-sociaux, publics et privés.
Ces opérations ont nécessité un important travail de collaboration entre les services
« établissements » et « agence comptable » de l'entreprise.Malgré des délais particulièrement courts, la forte implication de ces services a permis de répondre à chacune des demandes visant à couvrir les besoins, d'une part du secteur public, d'autre part du secteur privé.
Ce travail commun colossal totalise fin 2020 1068 paiements, dont le montant s'élève à 313 283 646,12€. Les répercussions sur l'année 2021 se poursuivent.
Aides financières aux établissements de santé dans les Alpes-Maritimes en 2020
Aides financières aux établissements de santé dans les Alpes-Maritimes en 2020
194.311.249 € - Avances au titre de l'Assurance Maladie Obligatoire (AMO) à destination des établissements privés.
32.701.944 € - Avances de trésorerie correspondant à la part mutuelle. (Publics : 27.531.028 € / Privés : 5.170.916 €)
38.182.597 € - Aides relatives aux paiements de diverses primes dont la prime exceptionnelle COVID.