Accompagner les évolutions du système de santé
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Garantir la pérennité du système de santé tout en réussissant son virage numérique, c'est le défi relevé par la Caisse primaire d'Assurance Maladie (CPAM) des Alpes-Maritimes. Soutien financier, accompagnement des projets, nouveaux services dématérialisés, les projets ont été variés en 2020. La CPAM des Alpes-Maritimes a fait évoluer son système de santé sur le territoire autour de deux axes : faciliter l'accès et renouer avec les services de proximité tout en développant les services en lignes. Retour sur les projets phares et évolutions majeures de l'année.
dossier
Vers un exercice coordonné des soins de premier recours
La stratégie de transformation du système de santé : « Ma Santé 2022 » favorise une plus grande coordination entre les professionnels de santé autour des patients. Les actions locales d'exercice coordonné se multiplient dans les Alpes-Maritimes.
L'exercice coordonné est un lieu ou une organisation de soins de premier recours dans un territoire. Les professionnels forment une équipe de soins autour d'un projet de santé commun. Ils se coordonnent pour fluidifier les prises en charge, échanger de manière sécurisée, accueillir le personnel, garantir l'accessibilité et la continuité des soins et développer des actions de prévention.
Depuis quelques années, l'exercice coordonné se déploie en France sous différents acronymes :
- Les ESP (Equipe de Soins Primaires), dont font partie :
* les CDS (Centre De Santé)
* les MDS (Maison de Santé)
- Les CPTS (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé)
L'exercice coordonné des soins de premier recours offre un cadre plus attractif pour les professionnels de santé. Il permet aussi une meilleure accessibilité aux soins pour les patients, notamment dans les territoires qui manquent de médecins. C'est pourquoi, la stratégie autour du projet de loi « Ma santé 2022 », souhaite accélérer le développement de l'exercice coordonné pour lutter contre les déserts médicaux.
La Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS) s'inscrit dans une dynamique pluriprofessionnelle. Elle regroupe des professionnels qui s'associent pour répondre aux besoins de santé selon le territoire, l'offre, les besoins et le flux de patients.
Création d'un binôme référent à la CPAM
Un duo-médico administratif a été créé, afin d'avoir une vision globale de tous les projets et organisations existantes sur le territoire du département. Ce binôme Référent des Organisations Coordonnées est identifié comme l'interlocuteur privilégié de l'Assurance Maladie par les porteurs de projet. Ce binôme a été enrichi d'un chargé de mission « exercice coordonné ».
La CPAM propose un outil permettant aux porteurs de projets de réaliser un diagnostic territorial, complété par l'offre de service REZONE-CPTS. Cet outil de cartographie interactive présente des données utiles à la création d'un projet de santé, avec des statistiques sur plusieurs thématiques.
Déploiement des CPTS dans les Alpes-Maritimes
L'accord conventionnel interprofessionnel (ACI) en faveur du déploiement des CPTS signé le 20 juin 2019 a pour objectif d'apporter un financement pérenne aux communautés professionnelles. Ce soutien financier permet de faire vivre les différentes missions choisies pour dynamiser le territoire.
11 projets de CPTS ont émergé en 2020 sur le département des Alpes-Maritimes. L'exercice coordonné est bénéfique pour les patients, mais également pour les professionnels de santé, qui peuvent améliorer au quotidien leurs conditions d'exercice.
Lancement de la 1ère CPTS dans de département
Le 8 décembre 2020, la CPAM des Alpes-Maritimes a signé son premier accord avec le représentant des professionnels de santé de la Tinée Vésubie. Cet accord engage la responsabilité de tous les professionnels de santé qui travaillent sur ce projet. Ils se sont entendus sur les missions que la CPTS doit développer, les objectifs attendus et les moyens pour y arriver, ainsi que les financements qui leur seront accordés.
La stratégie « Ma santé 2022 » souhaite réduire au maximum l'exercice isolé. Concrètement, un professionnel de santé seul dans son cabinet doit devenir une exception à l'horizon 2022. Au niveau local, 75% des Maralpins étaient intégrés dans un projet de CPTS fin 2020.
À lire aussi
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Disponible sur smartphone, tablette et ordinateur, le Dossier Médical Partagé (DMP) est un carnet de santé numérique gratuit et confidentiel. Le DMP réunit les informations médicales de l'assuré et permet de les partager avec les professionnels de santé de son choix.
Véritable mémoire de la santé, le Dossier Médical Partagé est un carnet de santé numérique devenu incontournable. Fin 2020, près de 10 millions de DMP ont été ouverts, dont 240 008 dans les Alpes-Maritimes. Ce carnet de santé numérique réunit les informations et documents médicaux importants : antécédents, pathologies, résultats d'analyse, allergies, etc. Il est particulièrement utile pour les patients atteints d'une maladie chronique ou pour les femmes enceintes.
Le médecin traitant et les professionnels de santé autorisés par l'assuré complètent le DMP à chaque consultation, avec des informations pratiques concernant son suivi médical. Mieux informés, ils peuvent soigner plus rapidement grâce à leur connaissance des antécédents médicaux et des traitements en cours.Promotion du DMP dans les établissements de santé
Depuis septembre 2020, les agents Marketing accompagnent le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Nice dans la promotion et le déploiement du Dossier Médical Partagé. La présence des agents sur les sites de L'Archet et Pasteur chaque jour permet de sensibiliser les patients aux bénéfices de ce carnet de santé numérique.
Aujourd'hui, l'utilisation du DMP devient un enjeu majeur. La CPAM des Alpes-Maritimes poursuit sa promotion auprès des professionnels de santé libéraux, des laboratoires de biologie et des établissements de santé.
En 2022, il sera intégré au sein d'un espace numérique plus complet : Mon espace Santé, offrant de nouvelles fonctionnalités.Le Dossier Médical Partagé en chiffres
dans les Alpes-MaritimesLe Dossier Médical Partagé en chiffres dans les Alpes-Maritimes
Près de 48 000 DMP crées en 2020
240 008 DMP ouverts dans les Alpes-Maritimes fin 2020
+ 1/5 maralpins possèdent un DMP
La téléconsultation des médecins a été largement déployée au lendemain du 1er confinement. Pratique et surtout respectueux des gestes barrières, la consultation vidéo d'un professionnel de santé a représenté près de 8 % des consultations sur l'année 2020.
La télémédecine a été mise en œuvre fin 2018. Après une faible utilisation en 2019 par les médecins, la crise sanitaire a entrainé une hausse de ce nouveau mode de consultation à distance.
108 367 actes de téléconsultation ont été réalisés par les médecins du département lors du mois d'Avril 2020. A titre d'exemple, cela représente 25 % du total des téléconsultations de l'année. Ce recours massif à la téléconsultation a été porté par la crise sanitaire, et plus précisément par l'allègement des conditions d'utilisation et de facturation :
- prise en charge à 100 % des téléconsultations ;
- dérogation sur le principe de connaissance préalable du patient ;
- possibilité́ de téléconsultations par téléphone pour les patients les plus âgés ou fragilisés ;
- utilisation d'outils « grand public » de visioconférence.Les professionnels de santé valident la téléconsultation
Au cours de l'année, les médecins généralistes ont fortement adhéré à ce nouveau mode de consultation. 70 % d'entre eux ont réalisé au moins une téléconsultation. Son taux est passé de moins de 1 % en 2019 à 8 % sur l'année suivante, soit 416 649 téléconsultations réalisées en 2020 dans le département.
Le déploiement de la téléconsultation doit permettre de répondre à plusieurs objectifs :
- faciliter l'accès aux soins ;
- permettre une prise en charge et un suivi plus rapide des patients ;
- éviter des déplacements de patients âgés fragiles.
L'actualité a permis de mettre en lumière ce nouveau mode de consultation et d'en démontrer son utilité. La téléconsultation s'est étendue à d'autres professionnels de santé comme les infirmiers, les pharmaciens, les sages-femmes ou bien les orthophonistes.En 2020, l'offre de services de l'Assurance Maladie s'est adaptée à la crise sanitaire. La Caisse primaire d'Assurance Maladie (CPAM) des Alpes-Maritimes a maintenu le lien avec les professionnels de santé, notamment par visioconférences.
La CPAM et les professionnels de santé (PS) ont planifié des commissions paritaires locales en réunions virtuelles. L'ensemble des réunions d'information à destination des nouveaux installés a également été organisé à l'aide d'une plateforme de visioconférence. L'ensemble de ces accompagnements a été dématérialisé sans baisse de la qualité ni de la satisfaction des professionnels de santé.
Les Délégués de l'Assurance Maladie ont accompagné les professionnels de santé dans les nouvelles activités liées à la crise sanitaire, comme le dépistage, le contact tracing ou la vaccination.Création d'une e-CPS, accélérateur de mobilité pour les professionnels de santé
Pour faciliter la mobilité des professionnels de santé, la carte professionnelle de santé (CPS) a évolué, s'adaptant aux nouvelles exigences du numérique.
D'un niveau de sécurité équivalent à la CPS, la e-CPS permet au professionnel de santé de s'authentifier auprès d'un service en ligne avec son mobile ou sa tablette, sans passer par un poste configuré et équipé d'un lecteur de carte.
L'échange de données via MSSanté et la recherche d'informations dans le DMP par exemple, sont accessibles rapidement, n'importe où et de manière sécurisée.
Plus de 90 % de l'activité de Pro Santé Connect, nouveau portail pour les professionnels de santé, est générée par le SI-DEP et pro.tousanticovid.gouv.fr, pour la remontée des tests positifs COVID. La moitié des 400 000 authentifications par mois via Pro Santé Connect s'effectuait en 2020 par le biais de l'e-CPS. La CPAM comptait 32 000 e-CPS actives fin 2020.L'Assurance Maladie continue sa transition numérique en proposant bientôt une carte Vitale sur le smartphone des assurés. La Caisse primaire d'Assurance Maladie (CPAM) des Alpes-Maritimes expérimente ce nouvel outil en local.
Dans le cadre de l'accélération du virage numérique, de l'enrichissement et de la modernisation des systèmes d'informations de l'Assurance Maladie, la Caisse Nationale met en place un nouveau dispositif : l'appli carte Vitale. Ce projet consiste à dématérialiser la carte Vitale sur le smartphone des assurés sociaux.
L'expérimentation de l'appli carte Vitale a démarré fin 2019. Un panel de professionnels de santé et d'assurés ont été invités à y participer. Ainsi, plus de 1 700 assurés éligibles à l'expérimentation ont téléchargé l'application sur leur téléphone.
Cette expérimentation, pilotée par l'Assurance Maladie, est également réalisée en conditions réelles avec la CPAM du Rhône. Ce projet compte également deux organismes de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) : Ain-Rhône et Provence-Azur.Bientôt la fin des mises à jour ?
Cette expérimentation a pour but de simplifier les démarches en ligne, mais également d'éviter les mises à jour de la carte Vitale. L'appli, téléchargeable à partir d'un smartphone, permet l'authentification numérique des usagers du système de santé. Il contient les données de leur carte Vitale et celles de chacun de leurs ayants droit (enfants).
Cette carte Vitale dématérialisée permet le remboursement des actes et des prestations. Elle est gratuite durant un an pour les personnes participant à ce projet. Ils peuvent s'en servir chez les médecins qui participent à ce test.
Le titulaire peut proposer les services liés à son application à une personne de son choix, elle-même titulaire de l'application, pour une durée maximale de 30 jours. Il peut également arrêter l'expérimentation à tout moment.
En cas de vol ou de perte de l'appareil contenant la carte Vitale dématérialisée, le titulaire doit le signaler à sa caisse.