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Pour protéger la santé de tous et aider chacun à se prémunir au mieux contre les risques auxquels il est exposé, nous adaptons et renouvelons en continu nos actions et nos offres en matière de prévention. Des approches sur mesure sont notamment développées pour sensibiliser plus spécifiquement les populations les plus fragiles ou les plus éloignées des soins. Zoom sur les faits marquants de l’année.
dossier
Vaccination antigrippale : une nouvelle stratégie d'approche des publics fragiles
Parce que moins d’une personne vulnérable sur deux se fait vacciner, l’Assurance Maladie déploie chaque année un large dispositif pour mobiliser les personnes à risque*, leur entourage et les professionnels de santé à la vaccination contre la grippe. La campagne de vaccination antigrippale 2019-2020 s’est déroulée du 15 avril au 30 septembre 2019 dans l’hémisphère sud (La Réunion et Mayotte) et du 15 octobre 2019 au 29 février 2020 dans l’hémisphère nord (France métropolitaine, Guadeloupe, Guyane, Martinique). Afin de continuer à favoriser l’augmentation du taux de couverture vaccinale antigrippale déjà observée en France au sein des publics prioritaires (+ 1,2 point en 2018), la démarche de prévention a de nouveau été renforcée et adaptée. Avec plus de 7 millions de personnes à risque, assurés du régime général, vaccinées sur la période 2019-2020 (en progression de 13 % par rapport à la campagne 2018-2019), ce nouveau dispositif présente des premiers résultats encourageants qui restent à développer dans la durée.
Parmi les nouveautés cette année, le dispositif de vaccination des personnes majeures éligibles par les pharmaciens d’officine volontaires en 2018 a été généralisé à l’ensemble du territoire. Cette évolution vient renforcer la simplification du parcours vaccinal qui permet désormais à toutes les personnes majeures éligibles de retirer leur vaccin à la pharmacie et de se faire ensuite vacciner par le professionnel de santé de leur choix (médecin, sage-femme, infirmier, pharmacien).
Pour soutenir cette démarche de prévention, une nouvelle campagne de sensibilisation sur la vaccination antigrippale a été lancée le 27 octobre par l’Assurance Maladie et ses partenaires, le ministère des Solidarités et de la Santé et, Santé publique France et la Mutualité sociale agricole (MSA) : « Cette année encore, la grippe va faire très mal. » Cette campagne met l’accent de façon très concrète sur les impacts de la grippe à travers un spot publicitaire dans lequel un personnage pernicieux, qui joue le rôle du virus, répand dans une action jubilatoire les symptômes de la grippe chez ses « victimes ». Le film vise ainsi à faire (re)vivre aux spectateurs la maladie par procuration et, par conséquent, à rappeler la dangerosité latente de la grippe afin de favoriser l’adoption de la vaccination comme la première des protections. Une attention particulière a été portée aux femmes enceintes, pour qui la couverture vaccinale reste très insuffisante, à travers un film spécifique où la grippe apparaît comme une menace insidieuse et silencieuse à ne pas négliger.
*Personnes de 65 ans et plus, celles atteintes d’une maladie chronique ou d’obésité sévère, ou encore les femmes enceintes.
Cette campagne grand public a fait l’objet d’une diffusion d’envergure dans les médias (TV et vidéo online, insertions presse dans la presse quotidienne régionale, affichage vidéo sur les écrans du parcours de soins, partenariat média) et via les canaux propriétaires de l’Assurance Maladie (ameli.fr, e-news, compte ameli, réseaux sociaux, écrans d’accueil). Sur le terrain, des supports d’information ont par ailleurs été mis à la disposition des partenaires locaux et des professionnels de santé pour relayer l’information auprès des personnes concernées et faciliter le dialogue avec les patients.
Cette communication a été conduite en articulation avec une nouvelle campagne sur les gestes barrières développée par l’Assurance Maladie et consacrée cette année à l’apprentissage de ces gestes.
Témoignage
Isabelle Vincent, Département de la prévention et de la promotion de la santé, Cnam
“Les jeunes seniors et les femmes enceintes sont deux populations particulièrement à risque, mais les taux de vaccination démontrent qu’ils ne se sentent pas toujours concernés. Pour mieux comprendre pourquoi et trouver des leviers de changement de comportement, nous avons conduit une étude qualitative « exploratoire »* avec l’Institut BVA. Ce travail a révélé que la grippe est perçue différemment selon qu’on en ait souffert récemment ou non. Ceux qui ne l’ont pas eue récemment la voient comme une maladie « banale », et ceux qui en ont gardé un souvenir marquant se font vacciner. Chez les femmes enceintes, c’est avant tout par méconnaissance de la gravité de la grippe et par crainte du danger que le vaccin pourrait représenter pour leur bébé qu’elles ne se font pas vacciner. La nouvelle campagne de communication repose sur ces enseignements.
* Étude dite « comportementale » et conduite selon la méthodologie du « nudge » menée par l’Assurance Maladie avec l’Institut BVA en mai 2019.
Près de chez vous
Témoignages de Magali Meyer et Marie-Christine Fresnais, Centre d’examens de santé (CES), CPAM des Landes
“À la CPAM des Landes, outre la diffusion ciblée des outils de communication nationale (via les conseillers de l’Assurance Maladie pour les femmes enceintes et les nourrissons, via le Conseil départemental, les CCAS et les associations pour les jeunes seniors), nous nous sommes appuyés sur le centre d’examens de santé (CES) pour relayer sur le terrain la campagne de vaccination antigrippale. Les examens de prévention santé nous permettent d’être en contact avec les publics fragiles. Aussi, nous leur offrons systématiquement la possibilité d’effectuer le vaccin lorsqu’ils sont concernés.
Par ailleurs, nous avons proposé à bon nombre d’organismes partenaires du département (CAF, Urssaf, MSA, Udaf…) le vaccin à leur personnel, à l’instar du nôtre. Au total près de 100 personnes ont été vaccinées par l’équipe du CES.
De notre expérience sur le terrain et des échanges avec les assurés, il ressort que la possibilité de réaliser le vaccin auprès des pharmaciens facilite l’accès à la vaccination. C’est une évolution qui est vécue de manière positive.
L’essentiel en images et en chiffres
Le dispositif de vaccination antigrippale mobilise chaque année l’ensemble des organismes et des services du réseau de l’Assurance Maladie sur tout le territoire. Une campagne d’envergure à découvrir en chiffres et en images.
À lire aussi
Cliquez sur les faits marquants pour les déployer
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Expérimentée dans plusieurs régions depuis 2017, la vaccination antigrippale par les pharmaciens a fait l’objet d’une disposition spécifique dans l’article 59 de la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) 2019.
Elle permet désormais à tous les pharmaciens volontaires de vacciner contre la grippe les personnes majeures ciblées par les recommandations vaccinales en vigueur émises par la Haute Autorité de santé (HAS). Le pharmacien qui met en œuvre la vaccination antigrippale au sein de son officine doit cependant avoir été formé et disposer d’un local aménagé avec des équipements adaptés à cette activité et permettant d’assurer la confidentialité des échanges. Pour soutenir cette démarche, un honoraire de vaccination a été défini dans l’avenant n°16 à la convention nationale pharmaceutique, signé le 14 mars 2019 par les syndicats représentant les pharmaciens* et l’Assurance Maladie.
*Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et Union des syndicats des pharmaciens d’officine (Uspo).
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Rhinopharyngite, bronchite, bronchiolite du nourrisson, gastro-entérite et grippe… Chaque année, les infections virales hivernales gâchent la vie de milliers d’adultes et d’enfants et peuvent être sources de complications.
Se laver les mains régulièrement, éternuer dans son coude, utiliser un mouchoir à usage unique, porter un masque jetable lorsqu’on est malade : ces quatre gestes simples représentent un premier réflexe élémentaire pour se protéger des virus et éviter leur propagation. Afin d’encourager l’adoption de ces gestes barrières, l’Assurance Maladie, en partenariat avec le ministère des Solidarités et de la Santé et Santé publique France (SPF), a lancé le 6 décembre 2019 une nouvelle campagne de sensibilisation dédiée : « Contre les virus de l’hiver apprenons les gestes barrières. » Diffusée sur Internet, à la télévision ainsi qu’en affichage digital cette campagne invitait à découvrir les gestes à travers une chorégraphie simple et entraînante empruntant les codes de la comédie musicale.
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Partenaire de l’opération #MoisSansTabac, l’Assurance Maladie s’est fortement mobilisée pour faire de cette 4e édition un succès.
99 caisses primaires d’assurance maladie (CPAM) ainsi que les caisses générales de sécurité sociale (CGSS) de La Réunion, la Martinique et la Guadeloupe, ont mobilisé leurs équipes et leurs partenaires pour participer à l’appel à projets financé par le fonds de lutte contre les addictions aux substances psychoactives pour sensibiliser et accompagner localement les fumeurs désirant arrêter pendant le mois de novembre. Plus de 350 projets ont été financés dans ce cadre. Chaque projet comporte le déploiement d’actions diverses et complémentaires, par exemple des actions d’information et de sensibilisation des fumeurs au cours du mois d’octobre, suivies d’actions concrètes d’accompagnement à l’arrêt du tabac pendant le mois de novembre. Ils ciblent notamment des populations prioritaires : publics en situation de précarité sociale, jeunes, femmes enceintes, personnes atteintes de pathologies chroniques…
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Le programme national de prévention bucco-dentaire « M’T Dents » initié en 2007 et initialement offert par l’Assurance Maladie aux jeunes de 6, 9, 12, 15 et 18 ans puis élargi aux 21 et 24 ans en 2018, a été étendu aux enfants de 3 ans en 2019 selon les mêmes modalités : dispense d’avance des frais pour un examen bucco-dentaire (EBD) et pour les soins consécutifs en cas de besoin et prise en charge à 100 %. Il a été déployé progressivement à compter du mois de mai 2019 (envoi de courriers d’invitation et d’imprimés de prise en charge).
Le premier bilan relatif à l’extension aux jeunes adultes de 21 et 24 ans* montre des résultats encourageants avec un taux de recours global aux chirurgiens-dentistes de 55,35 % pour les 21 ans et de 48,27 % pour les 24 ans, ce taux s’établissant à 60,34 % toutes tranches d’âge confondues.
Par ailleurs, une expérimentation de dématérialisation des courriers d’invitation et imprimés de prise en charge pour les 3, 6, 9, 12 et 15 ans a été lancée fin septembre dans trois caisses (Flandres, Le Havre et Beauvais) pour une durée d’un an.
* Source : Cnam – données au 31/12/19.
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L’Assurance Maladie – Risques professionnels a proposé un dispositif inédit de 17 subventions prévention TPE destinées aux entreprises de moins de 50 salariés, pour prévenir les accidents du travail et les maladies professionnelles.
Disponibles depuis janvier 2019, elles permettent de financer l’achat de matériels génériques dans certains secteurs d’activité ou de faciliter l’investissement dans des solutions de prévention (diagnostic des risques, formations). Elles ciblent les risques les plus fréquents tels que les troubles musculo-squelettiques, les risques chimiques ou les chutes de hauteur ou de plain-pied.
La branche a proposé également des contrats de prévention aux petites et moyennes entreprises (PME) de moins de 200 salariés, pour engager avec leur caisse régionale un projet concret de prévention des risques professionnels. La convention d’objectifs et de gestion AT/MP signée avec l’État a porté le budget de ces incitations financières à 85 millions d’euros en 2019.
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