La CPAM de la Sarthe, un acteur clé de la gestion de la crise sanitaire
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En 2021, l’épidémie de Covid-19 et la crise sanitaire ont connu de nombreux soubresauts. La CPAM de la Sarthe a été fortement mobilisée dans la gestion de cette crise, à travers le contact tracing, l’accompagnement de la stratégie de vaccination, le financement des tests et des autres surcoûts dus à la crise.
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Le contact tracing en 2021
La CPAM de la Sarthe et l’Assurance Maladie ont joué un rôle central dans la gestion de la crise sanitaire aux côtés d’autres institutions.
La CPAM de la Sarthe a accompagné la mise en place de la stratégie de vaccination sur le terrain, en facilitant la vaccination au fur et à mesure qu’elle s’étendait à différentes catégories d’âge (aide technique à la mise en place de centres de vaccination, remboursement des vaccins, rémunération des professionnels de santé, etc.), jusqu’à la mise en place du passe sanitaire en juillet 2021. Mais la CPAM de la Sarthe a surtout continué à décliner la stratégie du « tester, alerter, isoler » à travers sa plateforme de contact tracing.
Cette mission a été confiée à l’Assurance Maladie en mai 2020 pour casser les chaînes de contamination en conseillant les personnes testées positives et en alertant les « personnes contacts » le plus rapidement possible, les incitant à se tester et à s’isoler. La « Plateforme contact tracing » est rapidement devenue l’un des services les plus importants en effectif de la CPAM. En 2021, l’arrivée de la vaccination et de nouveaux variants ont fait évoluer régulièrement le dispositif du contact tracing avec des pics épidémiques très forts ou des baisses de charge de travail importante. L’instabilité de l’activité, les changements multiples ont demandé à la plateforme de s’adapter en permanence, tant sur les modalités de travail que sur les effectifs.
S’adapter aux évolutions et aux inconnues de l’épidémie
Pour la deuxième année de l’épidémie, trois vagues de variants préoccupants se sont succédées et avec eux trois vagues épidémiques :
- « 3ème vague » : le variant Alpha s’est rapidement propagé en France après son introduction fin 2020 et est devenu majoritaire en mars 2021. Les variants Beta et Gamma ont également circulé au premier semestre 2021, de manière toutefois moindre.
- « 4ème vague » : l'apparition du variant Delta, en mai 2021, a rapidement remplacé les précédents variants. Il est devenu majoritaire en France en juillet 2021 et représentait plus de 99% des variants circulant à partir du mois d’août 2021.
- « 5ème vague » : le variant Omicron est le dernier variant apparu, fin novembre 2021, et sa diffusion a été croissante.
La plateforme contact tracing a dû s’adapter en permanence aux changements multiples dans différents champs, à titre d’exemple :
- Les changements des « conduite à tenir », ou consignes d’isolement, en fonction de la vaccination, passe sanitaire et l’évolution des dispositifs médico-administratifs s’adaptaient en permanence, générant de nombreuses interrogations de la part des assurés, et donc de nombreuses sollicitations de la plateforme contact tracing.
- De même, les règles d’indemnisation des « arrêts Covid » changeaient régulièrement en fonction de l’évolution des consignes. L’autodéclaration declare.ameli.fr a été mise en place en février 2021 pour favoriser l’isolement précoce (déclaration de maintien à domicile pour les publics assurés et employeurs).
- Evolution des consignes d’isolement individuelles ou familiales : la CPAM a travaillé sur de l’aide à l’isolement, en partenariat avec l’ARS, le Centre Hospitalier du Mans, l’Education nationale, et notamment avec l’URPS Infirmières pour la mise en place de visites à domicile sur demande.
- L’applicatif métier « Contact Covid » a évolué plus de 30 fois, depuis sa mise en place en mai 2020.
- Accompagnement des assurés dans l’évolution des outils numériques : le contact tracing a accompagné les assurés dans le cadre de l’évolution des outils numériques, tels que l'application mobile TousAntiCovid ou encore les sites Internet declare.ameli.fr, ameli.fr (création de compte), briselachaine.org, santepubliquefrance.fr (pour trouver les lieux de vaccination et de test)…
- Une organisation avec une articulation locale, régionale, nationale : au fur et à mesure de l’évolution épidémique, la mission contact tracing a pu aussi s’adapter en jouant sur le réseau des CPAM et des plateformes à l’échelle régionale ou nationale. Par exemple, la CPAM de la Sarthe prend en charge les appels entrants du 53, et apporte sa contribution en temps réel, au traitement des appels sortants « patients positifs », selon les consignes de la CNAM ou de régions demandeuses.
- A l’automne, avec l’arrivée fulgurante du variant Omicron, le nombre de personnes contaminées et de personnes contacts a augmenté très rapidement et fortement. Face à une montée vertigineuse de la charge de travail, le contact tracing s’est adapté en priorisant les appels aux personnes contaminées (ou patients zéro) et en envoyant des SMS aux personnes contacts. Une dizaine d’agents ont été recrutés.
Le contact tracing en Sarthe :
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Qu’est-ce que le DIPA ?
La crise sanitaire a conduit à une baisse d’activité de la plupart des professionnels de santé sur la période du 16 mars 2020 au 30 juin 2020. Pour les aider dans le paiement de leurs charges fixes, le gouvernement a mis en place en 2020 un dispositif exceptionnel d’accompagnement économique.A l’été 2021, l’Assurance Maladie a procédé au calcul définitif de l'aide DIPA 1 :
- Les professionnels de santé pour lesquels le montant définitif de l’aide était supérieur aux avances perçues ont reçu un complément.
- Les professionnels de santé pour lesquels le montant définitif de l’aide était inférieur aux avances perçues se sont vus notifier un indu.
1 122 professionnels de santé sarthois ont fait une demande d’aide.
Sur l’année 2021, un montant total de 2 401 760 € a été versé aux professionnels de santé. .Le gouvernement a décidé de réactiver ce dispositif exceptionnel d’accompagnement économique des professionnels de santé libéraux à plusieurs reprises :
- Dans le cadre du 2ème état d’urgence sanitaire, le dispositif a été réactivé pour les médecins libéraux exerçant en établissement de santé et ayant constaté une baisse d’activité du fait des déprogrammations de soins non urgents dans la période du 15/10/2020 au 31/12/2020.
- Le dispositif a été réactivé pour la période du 01/03/2021 au 30/06/2021 pour les médecins libéraux exerçant leur activité en établissement de santé et ayant constaté une baisse d’activité du fait des déprogrammations de soins non urgents.
- Un dispositif à destination des médecins remplaçants a été mis en place pour ceux dont l’activité a été impactée par la crise sanitaire pour la période du 16/03/2020 au 30/06/2020.
- Ce nouveau dispositif a pour objectif de garantir un niveau minimal d’honoraires aux médecins libéraux conventionnés exerçant leur activité libérale au sein d’un établissement de santé privé, lorsque l’activité de l’établissement a été significativement impactée par les mesures de lutte contre l’épidémie de covid-19. Cette aide a été mise en œuvre à partir du mois de décembre 2021 et aura vocation à se poursuivre tant que des mesures de déprogrammations seront nécessaires.
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En plus du contact tracing, du remboursement des tests Covid ou de la gestion des arrêts de travail dérogatoires, la CPAM de la Sarthe a aussi accompagné la stratégie vaccinale, notamment avec un appui technique des différents centres de vaccination mis en place en Sarthe. On comptait, à l’été 2021, 17 centres de vaccinations. Mardi 20 avril, le vaccinodrome du Mans, situé à la rotonde du Centre des expositions, ouvrait ses portes. Lors de cette première journée, quelque 850 vaccinations ont eu lieu. Le centre de vaccination géant atteindra plus tard les 3 000 vaccinations par jour.
Inclus dans la politique de vaccination pilotée par l’ARS et la Préfecture du Mans, le vaccinodrome était dirigé par le SDIS 72. Environ 70 personnes étaient mobilisées chaque jour : les pompiers qui assurent l’ensemble de l’organisation avec l’ARS, des volontaires de la Croix rouge et des professionnels de santé (médecin, infirmiers, pharmaciens, étudiants en médecine…).
Les Conseillers Informatique Services en première ligne
Dès le lancement du vaccinodrome, les quatre Conseillers Informatique Services dédiés aux professionnels de santé (CIS PS) étaient présents sur place pour assurer :- la formation des volontaires qui vont se connecter au téléservice Assurance Maladie Vaccin Covid qui permet d’assurer la traçabilité des vaccins ;
- la création d’e-cps (carte virtuelle pour télétransmettre) pour les professionnels de santé ;
- le paramétrage de Doctolib pour la prise de rendez-vous ;
- et surtout, une intervention rapide en cas de dysfonctionnement.
« Vos équipes ont vraiment apporté une aide précieuse lors du lancement du centre, notamment dans le cadre de leurs missions, mais également pour débloquer beaucoup de situations administratives ou organisationnelles » déclarait le Commandant Gras, en charge de l’organisation du vaccinodrome.
Au total, en 2021, le Département frais de santé de la CPAM de la Sarthe a administré et payé 9,077 millions d’euros d’honoraires ou de vacations liées à la vaccination.
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2021 a vu la mise à disposition des vaccins anti-covid, d’abord pour des personnes particulièrement menacées par le coronavirus, puis progressivement, pour toute la population. L’Assurance Maladie de la Sarthe a alors pleinement joué son rôle de facilitateur dans l’accès à la vaccination, en partenariat avec la Délégation territoriale Sarthe de l’Agence Régionale de Santé, les professionnels et établissements de santé mobilisés, le Centre d’examens de Santé du Mans, mais aussi la Mutualité sociale agricole Mayenne-Orne-Sarthe et d’autres partenaires.
Dès l’ouverture des premiers centres de vaccination, la CPAM a ainsi contacté les seniors, prioritaires pour se faire vacciner, pour leur proposer de leur prendre un rendez-vous – alors que les « listes d’attente » pouvaient être longues. En avril-mai 2021, 11 423 appels ont été émis, et 415 rendez-vous ont été pris en direct avec l’assuré, des centaines de renseignements fournis, des milliers de messages laissés sur boîte vocale, comportant le numéro coupe-file pour prendre un rendez-vous facilement, 7 jours sur 7.
Au 2ème semestre 2021, une fois que la vaccination anti-covid a été rendue accessible à tous, la CPAM a mené avec ses partenaires des actions ciblées vers des publics fragiles, peu vaccinés, en rupture de soins, etc. Quelques illustrations :
- A l’accueil du siège de la CPAM, les assurés non vaccinés et intéressés pour l’être, étaient orientés par l’agent d’accueil vers les locaux du Centre d’examens de Santé, situés dans le même bâtiment. Ils pouvaient ensuite être rappelés par le Centre d’examens de Santé pour un rendez-vous de vaccination et/ou un bilan de santé complet. 80 rendez-vous ont ainsi été pris, pour des personnes qui n’étaient pas opposées à la vaccination mais qui hésitaient.
- Des stands d’aide à la prise de rendez-vous dans les locaux de Pôle Emploi, du Secours Populaire, des Restaurants du Cœur, pour des personnes éloignées des démarches en ligne et du soin.
- Un vaccinobus en partenariat avec la Mission Locale Jeunes Nord Sarthe, en associant un médecin libéral retraité et des infirmières de la MSA : le bus a desservi Mamers, La Ferté-Bernard, Montfort-le-Gesnois et Fresnay-sur-Sarthe, entre fin septembre et début novembre 2021. 31 personnes, dont une grande majorité de jeunes, ont ainsi reçu leur première injection puis ont été accompagnées pour réaliser la deuxième.
En février, dans le cadre de l’évolution du dispositif de contract tracing, l’Assurance Maladie a pu systématiquement proposer une visite à domicile réalisée par un Infirmier Diplômé d’Etat Libéral aux patients positifs à la Covid-19. Cet accompagnement passait par la visite à domicile d’un infirmier libéral : tout patient qui le souhaitait pouvait ainsi bénéficier de cette visite, prise en charge à 100 % et sans avance de frais.
En Sarthe, on comptait 271 infirmières impliquées dans le dispositif et jusqu’à 20 visites étaient réalisées par jour dans le département. Dans le cas de personnes âgées à domicile, ou de personnes en maladie chronique, l’infirmier pouvait être celui qui suit habituellement le patient. Lors de la visite, l’infirmier aidait le patient à organiser son isolement, lui prodiguait des conseils et proposait de dépister les membres de son foyer isolés avec lui. Il pouvait également identifier des besoins d’accompagnement social complémentaires et les transmettre à la préfecture et l’association « France Horizon » qui prenait le relais, notamment sur les problèmes de logement.
Si la CPAM avait connaissance de la contamination de la personne par une souche variante, l’infirmier en était informé afin d’adapter ses conseils et les modalités employées pour tester les personnes du foyer (recours aux tests RT-PCR et proposition de réaliser un nouveau test à l’issue des 7 jours d’isolement pour vérifier l’absence de contagiosité).
Dans le cadre de ce dispositif visant à favoriser au maximum l’isolement des personnes contaminées, la CPAM de la Sarthe a proposé aux infirmiers de la région Pays de la Loire un webinaire, le 18 février 2021, afin de faire le point sur l’organisation et la rémunération de ces visites.
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