S'engager au service d'une population et gérer durablement les ressources
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En adaptant son organisation à son territoire et à la population qu’elle protège, la CPAM du Rhône poursuit son engagement auprès de ses publics. En interne, elle mène des travaux de réflexion sur la culture d’entreprise et expérimente de nouveaux modes de travail, tout en poursuivant une gestion responsable de ses ressources. Ainsi, la CPAM a inscrit depuis plusieurs années sa responsabilité sociétale d’entreprise au cœur de sa politique de ressources humaines. En parallèle, elle renforce sa démarche de sobriété énergétique au regard des enjeux climatiques pour les générations actuelles et futures.
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LE TERRITOIRE RHODANIEN ET LA POPULATION PROTÉGÉE
La démographie du Rhône
(1) Source : Insee - Estimation de population au 1er janvier 2023 par département, sexe et grande classe d'âge, paru le 24/01/2023.
(2) Source : Insee - Taux de natalité 2021 pour 1000 habitants.
(3) Source : Insee - Taux de mortalité 2021 pour 1000 habitants.
(4) Source 2022 : Insee - Taux de chômage au 3ème trimestre 2022 (provisoires) au sens du BIT, données CVS (corrigées des variations saisonnières), publié le 13/01/2023.
La population protégée
L'OFFRE ET LA CONSOMMATION DE SOINS DANS LE RHÔNE
L'offre de soins
La consommation de soins
Consommation unitaire annuelle moyenne :
L'IMPLANTATION DE LA CPAM DANS LE RHÔNE
Cartographie des sites d’accueil
Cartographie des sites de production
Culture d’entreprise, responsabilité sociétale, sensibilisation aux risques routiers et engagement contre les violences conjugales ont rythmé l’année des équipes de la CPAM du Rhône.
Une cartographie culturelle pour mieux travailler ensemble
Depuis 6 ans, la CPAM du Rhône est engagée dans une transformation des modes de travail. Fin 2021, une réflexion a été impulsée afin d’élaborer notre cartographie culturelle. Ce projet, largement collaboratif, a débuté par des entretiens individuels et collectifs de salariés de la CPAM, managers et non managers, back et front office ; puis un questionnaire, élaboré grâce à ces entretiens, a été mis en ligne sur notre intranet courant octobre. Les données ainsi récoltées ont été analysées pour élaborer notre cartographie culturelle.
Les 16 traits culturels qui la composent ont été présentés pour la première fois en mars 2022, durant un séminaire, aux salariés s’étant prêtés aux entretiens. Un trait culturel est le fruit de l'interaction entre nos croyances ou perceptions, nos comportements, individuels et collectifs, et notre environnement. Ces 3 composantes interagissent et sont intimement liées au sein d'une boucle d'auto-renforcement. Nos traits culturels parlent de notre culture commune et permettent de faire un zoom sur nos perceptions, sur les croyances que nous partageons.
Une fois nos traits culturels identifiés, il devient possible pour chacun de nous de :
- prendre conscience des automatismes collectifs dans lesquels nous sommes pris, de notre contribution à un trait ;
- à partir de ce constat, nous pouvons, en conscience, changer notre comportement, opérer des changements sur les données d’environnement dans lesquelles nous nous inscrivons ;
- pour gommer, infléchir un trait jugé déplaisant, et ainsi, si on le décide, faire évoluer notre culture.
6 rencontres ont été proposées aux salariés volontaires pour échanger autour de notre cartographie culturelle ; si un séminaire a donné le coup d’envoi des moments d’échanges, les « expos carto » ont suscité un bel intérêt et sont allées à la rencontre des salariés en s’implantant au sein de divers sites (Villeurbanne-Zola, Villefranche-sur-Saône, Lyon 3e-Aubigny).
A la faveur de ces rencontres, 300 salariés ont donné vie aux échanges. D’abord engagés à prendre connaissance de notre culture commune, en déambulant entre les kakémonos présentant l’ensemble des traits culturels, ils ont ensuite pu échanger en petits groupes autour de ceux jugés déplaisants, nourrir leurs réflexions en parlant de leur vécu, de situations concrètes et identifier des changements à opérer dans leur environnement ou dans leur façon d’être.
Au-delà des mouvements personnels, des ajustements envisagés visant à occuper plus pleinement leur sphère de responsabilité, c’est la profondeur des échanges entre salariés qui aura marqué ces rencontres.
Cette aventure en « terre cartographie culturelle », aura permis un partage de moments lourds ou plus légers, d’histoires, de ressentis et d’expériences, à même d’entretenir la dynamique de notre CPAM et de continuer à faire évoluer notre culture commune pour mieux travailler ensemble.
La responsabilité sociétale au cœur de la politique ressources humaines
Cette année deux grands thèmes ont fait l’objet d’actions phares de sensibilisation auprès des salariés de la CPAM : la prévention des risques routiers et les violences conjugales.
Les risques routiers
Dans le cadre de sa démarche RSO, la CPAM du Rhône a proposé à ses salariés de participer à des ateliers de sensibilisation aux risques routiers, organisés au siège de la CPAM à Villeurbanne et sur le site de Villefranche-sur-Saône.
Durant 4 journées, 188 agents ont pu participer aux modules proposés.
Le premier atelier « Se perfectionner dans la pratique du vélo » a été animé par Wimoov, association qui a l'ambition d'accompagner tous les publics vers une mobilité accessible à tous. Ce module a permis d’obtenir des informations et conseils sur l’équipement obligatoire et recommandé, sur les aménagements routiers, le code de la route, la sécurité. Un déplacement dans les rues environnantes a permis d’aider et de rassurer les participants pour la pratique du vélo en ville.
Deux animations ont été organisées par GMF : un simulateur de conduite afin d’évaluer les temps de réaction et un parcours multirisques, avec port de lunettes simulant le ressenti suite à une alcoolémie (0,5 g/l), à une prise de stupéfiants ou à un fort état de fatigue.
Ces journées ont été un succès, 96 % des participants déclarent être très satisfaits ou assez satisfaits.
Les violences conjugales et le rôle de l’entreprise
En 2021, 143 morts violentes au sein du couple ont été recensées par les services de police et unités de gendarmerie en France. Cette violence est en hausse, et, comme les années précédentes, les femmes sont les principales victimes.
L'Observatoire national des violences faites aux femmes publie pour l’année 2020 :
- 35 % étaient victimes de violences antérieures de la part de leur compagnon ;
- 22 femmes ont tué leur partenaire dont la moitié avaient elles-mêmes été victimes de violences de leur part.
Par ailleurs, il estime à 213 000 le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui, au cours d’une année, sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles commises par leur conjoint ou ex-conjoint (donc hors violences psychologiques, économiques ou administratives).
Ces chiffres mettent en évidence une réalité que l’on ne peut ignorer, et résonnent particulièrement à la CPAM du Rhône qui compte 80 % de femmes parmi ses salariés.
La CPAM du Rhône s’engage sur le sujet de la lutte contre les violences faites aux femmes, et notamment les violences conjugales, pour apporter son soutien lorsque celui-ci est sollicité : proposer une écoute, une orientation ou des mesures de soutien.
Toutes et tous les salariés peuvent être concernés, en tant que victime, ou en tant que témoin de collègues ou de proches victimes. Aussi des actions de sensibilisation ont été proposées :
- un stand d’information et la signature de la « charte 1in3 women » portée par FACE Grand Lyon qui matérialisera l’engagement de la CPAM,
- l’organisation d’un webinaire de sensibilisation sur « les violences conjugales et le rôle de l’entreprise », animé par FACE Grand Lyon.
Les objectifs de ces actions :
- comprendre les mécanismes de ces violences, qui sont la manifestation d’un rapport de domination que l’autre instaure sur sa victime. Elles s’intensifient et s’accélèrent avec le temps et peuvent aller jusqu’à l’homicide ;
- comprendre qu’elles diffèrent des disputes ou conflits conjugaux dans lesquels deux points de vue s’opposent dans un rapport d’égalité ;
- identifier les interlocuteurs en soutien, internes et externes.
En parallèle, sur l’année 2022, tous les managers de la CPAM ont participé à une sensibilisation sur le harcèlement sexuel et les agissements sexistes au sein de l’entreprise. Cette formation a été l’occasion de rappeler :
- la définition du harcèlement sexuel et des agissements sexistes ;
- le rôle du référent harcèlement sexuel en entreprise : orienter, informer et accompagner les salariés concernés ;
- les sanctions encourues.
Un projet de grande envergure se profile à l’horizon 2025 : l’extension du siège de la CPAM situé à Villeurbanne, avec la construction de 1 972 m² et le réaménagement de 518 m².
Ces nouveaux espaces permettront d’améliorer l’offre de service proposée aux assurés par l’installation d’un centre d’examens de santé (CES), et aux professionnels de santé par l’aménagement d’un espace dédié. Ils seront complétés par la création d’un « Campus », composé d’un centre de formation et d’une salle de conférence.
En outre, ce projet permet de répondre à un impératif de sécurité et d’accessibilité des locaux, de maîtrise des coûts de fonctionnement, d’optimisation des performances énergétiques, d’amélioration des conditions de travail et d’évolution des modes de travail et d’accompagnement de la transformation de l’organisme. En associant des services de nature administrative et médicale, le projet d’extension du siège incarne la vision de la CPAM du Rhône : « Engagés pour votre santé ».
La faisabilité du projet a été validée par l’Union des caisses nationales de la Sécurité sociale (Ucanss) et par la Cnam en 2020. Suite à un concours d’architecte, le Cabinet BAMAA a été retenu en tant que maîtrise d’œuvre du projet.
L’année 2022 a été marquée par la validation de la phase d’avant-projet définitif, pour un montant de 7 293 822 € toutes dépenses confondues, le démarrage de la phase d’études de finalisation du projet et la délivrance du permis de construire par la ville de Villeurbanne. À venir : la fin des études de conception jusqu’en juin 2023, puis la consultation et le choix des entreprises pour la réalisation des travaux, qui sont programmés de janvier 2024 à août 2025.
D’un point de vue architectural, les paramètres bioclimatiques et écologiques ont été pris en compte et intégrés dès le début de la conception, notamment dans la morphologie du bâtiment et dans l’utilisation de matériaux biosourcés. L’ensemble des planchers des extensions des bâtiments A et C, ainsi que la charpente du bâtiment en cœur d’ilot, seront réalisés en structure bois apparente. L’objectif est d’optimiser l’usage de la matière et de s’assurer de sa provenance locale. Les isolants mis en œuvre seront en grande partie en fibres végétales (laine de bois, laine de chanvre, ouate de cellulose). Aussi, en plus de décarboner l’acte de construire, l’utilisation de fibres naturelles et de bois favoriseront un air de qualité et apporteront une ambiance apaisante.
Le plan de sobriété énergétique présenté par le gouvernement le 6 octobre 2022 donne une forte accélération aux actions déjà initiées dans le cadre de ces lois et décrets votés depuis 2015.
Le gouvernement annonce sa volonté de sortir la France de la dépendance aux énergies fossiles et de réduire de manière significative sa consommation d’énergie. Cette orientation suppose de transformer durablement nos habitudes et nos comportements. A la confluence du changement climatique et de l’impact de la crise ukrainienne en termes d’approvisionnement énergétique, les enjeux à court terme de ce plan sont de baisser de 10 % la consommation énergétique d’ici 2024, pour éviter ou limiter les coupures électriques.
En tant qu’organisme social et entreprise de grande taille, la CPAM du Rhône a un rôle à jouer dans la mise en œuvre d’actions qui permettent de contribuer à l’effort collectif. La CPAM du Rhône, déjà engagée dans une démarche de sobriété énergétique, a donc accentué sa dynamique sur le dernier trimestre 2022. Ainsi, conformément aux directives nationales, les nouvelles consignes de température ont été appliquées : 19°C en hiver et un arrêt de la climatisation en dessous de 26°C à l’intérieur des bâtiments.
Parallèlement, des actions sur le chauffage des bâtiments de Meyzieu et de Zola ont été finalisées afin d’améliorer le rendement des installations. Pour les congés de fin d’année, la CPAM a aussi expérimenté le regroupement des personnels présents et l’extension du télétravail afin de faire des économies de chauffage. Cette action pourrait être renouvelée pour les congés d’hiver en 2023. Dès le dernier trimestre 2022, un renouvellement des éclairages des bâtiments a été mis en œuvre afin de remplacer l’existant par des systèmes LED plus économes en énergie. Cette action se poursuivra en 2023 sur l’ensemble du parc immobilier.
A noter enfin que des audits énergétiques ont été réalisés sur les sites de Zola, Aubigny et Meyzieu afin d’identifier les pistes permettant de limiter les dépenses énergétiques. Ces audits s’inscrivent dans la perspective des échéances du décret tertiaire qui prévoit l’obligation de réduction de la consommation d’énergie finale dans les bâtiments existant à usage tertiaire d’au moins 40 % en 2030, 50 % en 2040 et 60 % en 2050.
La sobriété énergétique est donc un enjeu immédiat, mais qui s’inscrit dans la durée, avec des perspectives de travaux dès 2023 et une stratégie définie sur les futures années pour améliorer l’efficience énergétique.
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