Protéger durablement la santé de chacun
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La santé publique et la prévention occupent, plus que jamais, une place de premier plan dans les actions de l’Assurance Maladie. Pour protéger durablement la santé de chacun en 2022, l’institution a poursuivi ses actions d’« Aller vers », mis en place de nouveaux parcours de soins sur certaines pathologies difficiles et proposé de nouvelles offres d’accompagnement, tout en maintenant sa profonde implication dans la gestion des suites de la crise sanitaire.
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Dans une approche de santé publique, l’Assurance Maladie cherche à renforcer ses actions de prévention et met en place des démarches coordonnées pour mieux sensibiliser, dépister et soigner les personnes touchées par certaines pathologies. En 2022, l’insuffisance cardiaque, enjeu de santé publique majeur, a été au cœur d’un dispositif basé d’une part sur une vaste campagne de communication, et d’autre part sur une refonte du parcours de soins associé. Objectif : détecter au plus tôt la maladie et prévenir son aggravation.
L’insuffisance cardiaque touche 1,5 million de personnes, notamment parmi les plus de 60 ans. Avec le vieillissement de la population, le nombre de personnes concernées pourrait croître de 25 % tous les 4 ans. Cette pathologie et ses symptômes restent pourtant peu connus de la population : entre 400 000 et 700 000 personnes en souffrent sans le savoir. Dans ce contexte, il était nécessaire d’informer davantage le grand public sur cette maladie, et d’accompagner les professionnels de santé qui la traitent.
Mieux identifier les symptômes pour une prise en charge précoce et optimale
En pratique, l’Assurance Maladie a lancé en septembre 2022 une vaste campagne de communication média (TV, radio, presse) ayant vocation à mieux faire connaître cette maladie dans une démarche pédagogique et préventive. « Essoufflement inhabituel, prise de poids rapide, pieds et chevilles gonflés, fatigue excessive » : avec l’aide d’un mime, la campagne met en scène les signes qui doivent alerter. Elle s’appuie sur une accroche qui invite au questionnement « Insuffisance cardiaque : et si votre cœur essayait de vous dire quelque chose ? ». Ainsi, elle vise à déclencher, chez celles et ceux qui présenteraient un ou plusieurs de ces signes, le dialogue avec leur médecin pour un dépistage précoce et une prise en charge optimale.
Les professionnels de santé (médecins et paramédicaux) ont également été sensibilisés via les canaux d’informations qui leur sont réservés (newsletters, sections dédiées aux professionnels de santé du site ameli.fr, etc.) et de nouveaux outils (mémo d’aide à la pratique, vidéo d’experts…).
Cette campagne renforce par ailleurs des actions déjà mises en place par l’Assurance Maladie. Il s’agit par exemple du service de retour à domicile après hospitalisation Prado insuffisance cardiaque, lancé en 2013, qui vise à sécuriser cette étape à risque pour le patient et fluidifier le parcours hôpital-ville. En complément, l’Assurance Maladie entend favoriser le développement de la prise en charge de patients insuffisants cardiaques sévères via la télésurveillance, dont les bénéfices sont établis pour détecter rapidement les prémices d’une décompensation. Enfin, l’institution travaille en faveur de la structuration d’équipes de soins spécialisées associant cardiologues et infirmiers, auprès des médecins traitants en vue de proposer sur le territoire une offre de soins coordonnée. Cette stratégie vise à améliorer à la fois la qualité et l’espérance de vie des patients et de les placer comme acteur de leur santé.
Cancer colorectal : le dépistage organisé fait ses preuves
“ L’amélioration du dépistage du cancer colorectal est un autre exemple d’action de prévention renforcée mise en place par l’Assurance Maladie en 2022. Chaque année en effet, le cancer colorectal touche plus de 43 000 personnes et cause de plus de 17 000 décès. La participation à ce dépistage reste cependant très faible : sur la période 2020-2021, seuls 34,6 % de la population cible a réalisé ce dépistage. Pourtant, dans 90 % des cas, le cancer colorectal peut être guéri lorsqu’il est détecté à un stade précoce. Diagnostiqué à un stade plus avancé, son traitement est plus lourd et plus contraignant et ses résultats incertains. Pour favoriser le dépistage, depuis le 1er mars 2022, les personnes ciblées par le dépistage organisé peuvent, à l’aide de leur invitation, commander depuis le site monkit.depistage-colorectal.fr un kit de dépistage et le recevoir chez eux. Ils peuvent également le retirer à la pharmacie. Les premiers résultats sont très encourageants : en 2022, plus de 415 000 kits ont été commandés en ligne, avec lesquels plus de 230 000 dépistages ont été réalisés. Et plus de 60 000 dépistages ont été réalisés à la suite de 530 000 commandes de kits par les pharmacies.
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Fidèle à ses valeurs d’universalisme, l’Assurance Maladie veille à l’accès aux droits et aux soins des publics les plus vulnérables. Cet engagement se traduit notamment par les accompagnements dits « attentionnés » qu’elle propose. Au plus fort de la crise sanitaire, elle a également renforcé des démarches d'« Aller vers », qui consistent à se déplacer sur le terrain pour rencontrer les publics fragiles. En 2022, le retour progressif à une situation plus proche de celle des années précédant la crise n’a pas remis en cause cet engagement fondamental.
L’« Aller vers » se poursuit en 2022
Les démarches d’« Aller vers » intègrent de façon croissante le quotidien des organismes de l’Assurance Maladie, notamment via les missions accompagnement santé. L’objectif est de toucher des populations vulnérables, parfois en rupture avec le système de santé, pour favoriser leur accès aux droits, aux soins et à la santé. Illustration en quelques exemples.
En 2022, l’Assurance Maladie a d’abord poursuivi sa politique d’actions « hors les murs », en lien avec ses partenaires. Cela a été le cas par exemple avec les Restos du cœur, partenaire majeur de l’institution sur le champ de la solidarité. À l’occasion de la campagne d’inscription hivernale menée par l’association, des représentants des caisses primaires d’assurance maladie (CPAM) ont installé des permanences pour mener des accompagnements et orienter les personnes qui en avaient besoin.
Ensuite, de nouvelles actions dites « mobiles » ont été menées, notamment en s’associant aux « Bus du cœur ». Initiés par l’association Agir pour le cœur des femmes, ces bus sont déployés dans les quartiers défavorisés des plus grandes villes de France pour aller à la rencontre des femmes en situation de précarité sanitaire et sociale et les intégrer dans un parcours de soins cardio-gynécologique. Greffée à l’opération, l’Assurance Maladie identifie en amont les femmes fragilisées et éloignées du système de soins pour les inviter à se faire dépister dans le bus. Puis, sur place, à la sortie du bus, les missions accompagnement santé et les centres d’examens de santé des CPAM proposent à ces femmes un bilan complet sur leurs droits et leurs soins.
En parallèle, l’Assurance Maladie a poursuivi sa politique partenariale. Ainsi par exemple, le partenariat avec Pôle Emploi, signé en 2020, a pris une ampleur nouvelle en 2022 : la totalité des territoires ont signé la déclinaison locale de la convention-cadre, et cet engagement collectif s’est traduit par des résultats probants. Dans une logique de signalement entre les services des 2 institutions, plus d’un millier de saisines des missions accompagnement santé ont été faites par des agents de Pôle Emploi en 2022.
Accompagnement attentionné : de nouveaux services toujours mieux adaptés
Sur le champ de l’accompagnement attentionné, l’Assurance Maladie fait en permanence évoluer son offre de services pour s’adapter toujours mieux aux besoins de ses publics.
Le service social recentre son action
Le service social de l’Assurance Maladie propose un accompagnement social aux assurés fragilisés par leur état de santé. En intervenant auprès d’eux le plus tôt possible, ses équipes limitent les risques d’aggravation de la situation sociale.
En 2022, les missions du service social se sont orientées vers une prévention renforcée. L’objectif : détecter plus rapidement les publics fragilisés par la maladie et renforcer l’offre de prise en charge des situations sociales complexes, notamment pour mieux prévenir la désinsertion professionnelle. Concrètement, les personnes concernées par un accompagnement du service social sont d’abord détectées par les services internes des CPAM (missions accompagnement santé, action sanitaire et sociale, centres d’examens santé, service médical…) ou par les partenaires, dans le cadre de leurs offres de services respectives. Elles sont adressées dans un second temps au service social, qui intervient donc en tant qu’expert de niveau 2, ce qui permet de garantir des orientations pertinentes, des interventions de meilleure qualité et des accompagnements encore plus adaptés.
Le service social de l’Assurance Maladie en 2022
- “ + de 2 450 professionnels dans toute la France, dont 65 % d’assistants de service social, mobilisés au service des assurés du régime général ;
- 317 000 assurés accompagnés ;
- 900 000 entretiens sociaux réalisés.
Aider les proches aidants
La crise sanitaire a rendu particulièrement visible la situation difficile des proches aidants, qui accompagnent au quotidien des personnes de leur entourage vivant à domicile mais ne disposant pas d’une autonomie complète (personnes âgées ou en situation de handicap notamment). Les conséquences sur leur santé et employabilité étant nombreuses, l’Assurance Maladie agit en faveur de ces publics. En 2022, une sensibilisation aux problématiques des proches aidants a été proposée en e-learning à l’ensemble des collaborateurs de l’Assurance Maladie susceptibles d’être en contact avec eux, afin de faciliter leur détection. Plus de 1 000 collaborateurs l’avaient déjà suivie à la fin de l’année. Par ailleurs, les équipes qui accompagnent des personnes dépendantes ou handicapées les questionnent désormais systématiquement sur l’existence d’un proche aidant, afin de proposer un accompagnement adapté en cas de situation problématique : renoncement aux soins, risque de désinsertion professionnelle, difficultés sociales ou administratives, etc.
« Help », une nouvelle aide pour les travailleurs indépendants en difficulté
Mis en œuvre en 2022 conjointement par l’Assurance Maladie, l’Urssaf, les Allocations familiales et l’Assurance retraite, « Help » est un dispositif destiné aux travailleurs indépendants chefs d'entreprise en difficulté. Il favorise la prise en charge des problématiques économiques, sociales ou d’accès aux droits et soins, grâce à des accompagnements individualisés et coordonnés entre les différents acteurs. En pratique, le travailleur indépendant y accède en répondant à un questionnaire en ligne. Celui-ci est examiné par l’Urssaf qui transmet ensuite la demande à l’organisme local ou régional concerné, qui détermine avec le demandeur les actions à mettre en place.
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Dès les prémices de la crise, l’Assurance Maladie a apporté une contribution forte et soutenue à l’effort collectif de maîtrise de l’épidémie de Covid-19. L’année 2022 a, elle encore, été très marquée par la crise sanitaire et l’institution a maintenu ses engagements essentiels, tels que le contact tracing, le soutien à la campagne de vaccination ou encore l’investissement massif dans l’« Aller vers ». Elle a également fait face à des défis persistants, tels que la gestion de flux d’appels entrants multipliés par 3 par rapport à la normale.
Versement des indemnités journalières : une task force pour faire face à l’afflux de demandes
Pendant la crise du Covid-19, les services de paiement des indemnités journalières des CPAM ont été soumis à de fortes tensions. En effet, la forte croissance des arrêts de travail, du fait principalement des conséquences de la crise sanitaire, a généré en 2022 des flux entrants exceptionnels auprès des CPAM, pour le versement des revenus de remplacement.
En 2021, un dispositif de soutien inter-organismes renforcé d’une task force de 50 collaborateurs avait aidé les services submergés de demandes à verser les prestations dues aux assurés. Ayant fait la preuve de son efficacité, la task force est prolongée puis renforcée, allant jusqu’à compter 235 agents hébergés par 19 CPAM en juin 2022. Du fait de l’amélioration de la situation, son effectif est progressivement ramené à 180 collaborateurs en fin d’année. Au total, en 2022, la taskforce est intervenue en entraide pour 101 CPAM pour un total de 2 150 000 déclarations de salaires en vue du paiement d'indemnités journalières.
L’Assurance Maladie toujours à la manœuvre pour la campagne de vaccination
Au-delà de son rôle de maintien du système d’information essentiel au suivi et au pilotage en temps réel de la campagne de vaccination, l’Assurance Maladie a poursuivi son action de facilitation de l’accès au vaccin anti-Covid. Les vastes campagnes d'« Aller vers » menées en 2021 se sont concentrées en 2022 sur les populations prioritaires à risque et faiblement vaccinées, notamment les femmes enceintes1. Dès juin 2021 et en 2022, une communication a été réalisée au fil de l’eau auprès de ces dernières, via le compte ameli ou par courrier, et complétée de messages de sensibilisation adressés aux professionnels de santé. En juin et juillet 2022 par ailleurs, une nouvelle séquence de communication a été engagée pour valoriser le 2e rappel auprès des plus de 65 ans.
Le contact tracing redimensionné
Plus de 2 ans après sa mise en place en mai 2020, le contact tracing est redimensionné en juillet 2022. Le dispositif est alors davantage dématérialisé et resserré autour de 15 plateaux. En effet, l’appropriation continue des règles de conduite à tenir en cas de test positif et le développement de plusieurs services numériques dédiés (téléservices « listermescascontact », services « déclare.ameli ») a permis de recentrer l’action des enquêteurs sanitaires sur l’alimentation de ces dispositifs numériques et la réponse aux appels entrants des assurés.
Pendant plus de 2,5 ans, le contact tracing a permis une sensibilisation d’une part très élevée de la population à l’isolement, contribuant ainsi à limiter fortement la progression du virus, et donc à éviter des hospitalisations.
Le contact tracing en quelques chiffres
- “ Des plateformes de contact tracing créées et mises en action en 6 semaines dans chaque territoire en mai 2020 ;
- de 2 000 à 12 000 enquêteurs sanitaires mobilisés au plus fort de la deuxième vague, qui débute en août 2020, répartis sur 120 plateformes ;
- de la création du dispositif à la fin 2022, les équipes ont joint + de 40 millions de personnes dépistées positives au Covid-19 et + de 25 millions de personnes contact ;
- 96 % des personnes testées positives et 92 % des personnes contacts ont pu être contactées par les enquêteurs sanitaires.
1 Une étude du groupement d’intérêt scientifique (GIS) Epi-Phare publiée début 2022 a montré que le taux de femmes enceintes n’ayant reçu aucun vaccin était de 29,8 % début janvier 2022, soit un taux très nettement supérieur à celui des femmes de même âge qui n’étaient pas enceintes. En mars 2022, ce taux était de 25,4 %, soit une amélioration de 4,42 points.
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Le rapport « Enjeux & actions » de l’Assurance Maladie - Risques professionnels, publié en mars 2022, fait la lumière sur la 2e cause d’accident du travail en France : les chutes de hauteur et de plain-pied. Il présente également les actions de prévention mises en place par la branche Accidents du travail - Maladies professionnelles (AT/MP) depuis plusieurs années face à ce risque.
Les chutes représentent 20 % des accidents du travail et concernent tous les secteurs d’activité, même si certains sont plus exposants que d’autres : le secteur sanitaire et médico-social, l’intérim, le transport, la construction, les commerces de proximité et la restauration notamment. Chaque année, en moyenne, 126 000 accidents du travail en lien avec une chute sont pris en charge par l’Assurance Maladie - Risques professionnels, ce qui représente 25 % des dépenses de santé et d’indemnisation de la branche. Le coût moyen d’un arrêt de travail lié à une chute est en effet de 3 700 €, soit un tiers de plus que la moyenne constatée pour tous les accidents du travail.
Qu’il s’agisse de chutes de plain-pied, comme c’est le cas 6 fois sur 10, ou de chutes de hauteur, les conséquences peuvent être graves pour la santé des salariés : elles entraînent d’une façon générale des arrêts de travail plus longs (plus de 70 jours en moyenne) et des séquelles plus graves que les autres types d’accidents du travail. Elles représentent presque un tiers des incapacités permanentes les plus graves.
L’Assurance Maladie - Risques professionnels agit donc pour une meilleure prévention du risque de chutes.
Les actions de prévention mises en place par l’Assurance Maladie - Risques professionnels
Pour aider à la mise en œuvre de la démarche de prévention, la branche AT/MP déploie différentes actions sectorielles et propose des conseils et des outils, en s’appuyant sur l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) :
- les recommandations sectorielles nationales : élaborées et adoptées par les représentants des organisations professionnelles et syndicales siégeant aux comités techniques nationaux (CTN), les recommandations sont des textes qui définissent et regroupent les bonnes pratiques de prévention des risques professionnels liés à l'activité d'un secteur donné ;
- dans le secteur de l’aide et des soins à la personne, la démarche est initiée en amont de l’intervention à domicile, par le repérage des risques professionnels, afin de sensibiliser les personnes aidées et leur entourage ;
- en complément, la branche AT/MP propose des aides financières pour aider les TPE et PME à prévenir le risque de chute.
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Le dispositif MonParcoursPsy (anciennement MonPsy), conçu par le ministère de la Santé et l’Assurance Maladie en concertation avec les représentants des psychologues, des psychiatres et des médecins généralistes, a été lancé le 5 avril 2022. Il permet un accès aux soins en santé mentale plus large et plus équitable grâce à une meilleure prise en charge de la souffrance psychique, accrue par la crise sanitaire du Covid-19.
Le dispositif permet à toute personne angoissée (dès l’âge de 3 ans), déprimée ou en souffrance psychique, de bénéficier de d’accompagnement psychologique avec une prise en charge par l’Assurance Maladie. Le patient doit avoir été préalablement orienté par son médecin dans le cadre d’un parcours de soins. En fonction de son état de santé, il peut bénéficier d’un entretien d’évaluation et de 7 séances de suivi par an. Ce parcours est pris en charge par l’assurance maladie obligatoire (à hauteur de 60 % du tarif de la séance), le reste étant remboursé par la complémentaire santé/mutuelle (à hauteur de 40 % du tarif de la séance).
Au 31 décembre 2022, près de 76 400 patients ont bénéficié de ce dispositif : 71 % sont des femmes, et les deux tiers ont entre 18 et 60 ans. Environ 2 100 psychologues étaient conventionnés avec l’Assurance Maladie fin 2022, dont 97 % avaient réalisé au moins une séance.
Plus de 296 000 séances d’accompagnement psychologique ont été réalisées en 2022 dans ce cadre pour un montant remboursé de 6 millions d’euros, ce qui représente en moyenne 3,9 séances par patient.
À noter : le dispositif fait suite à une expérimentation de 4 années menée dans 4 départements (Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Morbihan et Landes), expérimentation qui a pris fin en mars 2022.
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