Crise sanitaire : la mobilisation se poursuit
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2021 : 2e année de gestion de crise pour l’Assurance Maladie, qui continue à accompagner tous ceux qui sont touchés par l’épidémie de Covid-19 sur les plans financiers, sociaux et organisationnels. Mais 2021, c’est aussi une année d’évolutions et d’innovations pour l’Assurance Maladie, qui se réinvente tout en restant dévouée à ses missions fondamentales auprès des assurés, des professionnels de santé et des entreprises.
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Opération « Aller vers vaccination » à l'occasion de la journée d'accueil des étudiants à Soissons, le 30 septembre 2021.
En 2021, un an après le début de la crise sanitaire liée au virus Sars-Cov-2, d’immenses progrès ont été réalisés dans la lutte pour contenir l’épidémie de Covid-19 : en termes de diagnostic avec le déploiement à grande échelle de tests de dépistage, pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie dans la majeure partie des cas, en termes de soins apportés aux patients, notamment ceux atteints de formes sévères et, bien sûr, avec le développement de vaccins efficaces.
La vaccination contre le Covid-19 a débuté au tournant de 2021, et l’Assurance Maladie en a été l’un des opérateurs-clés. Dans un premier temps, les personnes les plus fragiles et les plus exposées ont été priorisées, puis, progressivement, la vaccination s’est étendue à l’ensemble de la population adulte. Le 1er septembre, en adéquation avec les avis scientifiques, une campagne de rappel de la vaccination anti-Covid-19 a été lancée. À la fin de l’année 2021, plus de 90 % des plus de 12 ans étaient vaccinés contre le Covid-19 en France.
Vaccidrive en Seine-Saint-Denis - photo CPAM 93.
Aider les plus fragiles à se faire vacciner : les démarches d’« Aller vers »
Dès le premier trimestre 2021, l’Assurance Maladie a initié sa démarche dite d’« Aller vers », pour aider les personnes les plus susceptibles de développer des formes graves du Covid-19 et les plus fragiles à prendre rendez-vous ou à se faire vacciner. Dans un premier temps, il s’est agi de courriers d’invitation à la vaccination pour les + de 75 ans, puis de démarches proactives par mail, SMS et appels téléphoniques. En 2 mois, à la fin mai, 1,3 million d’appels avaient été passés par les organismes du réseau. La démarche s’est ensuite ouverte à d’autres publics : les assurés souffrant de comorbidités et les personnes en situation de précarité ou rencontrant des difficultés particulières. Dans le premier cas, le service médical de l’Assurance Maladie a appelé plus de 365 000 patients et les professionnels de santé ont été mobilisés : les pharmaciens, notamment, ont été chargés de sensibiliser les patients souffrant de pathologies chroniques et les médecins libéraux qui le souhaitaient ont reçu de la part de l’Assurance Maladie les listes de leurs patients non vaccinés, afin de prendre contact avec eux.
Opération Aller vers CPAM 94 - Emmaüs Solidarités
Dans le 2e cas, des actions spécifiques ont été menées pour rapprocher la vaccination des personnes à mobilité réduite, éloignées du système de soins ou des outils numériques et des personnes précaires ou vulnérables : aides aux déplacements vers les centres, mise en place de centres de vaccination éphémères (placés dans les quartiers prioritaires) ou mobiles (vaccinobus), opérations conjointes avec des collectivités locales et des associations, etc.
Grâce à l’ensemble des actions d’aller-vers, 300 000 personnes ont été accompagnées vers la vaccination.
Les démarches d’« Aller vers » en 2021
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- 30,5 millions de contacts pour promouvoir la vaccination.
- 46 millions de contacts incitant au rappel vaccinal.
- Plus de 3,8 millions d’appels sortants en 2021.
- Plus de 4 000 actions de sensibilisation menées sur le terrain, notamment avec des partenaires, entre mai et décembre.
Pour en savoir plus, voir le bilan du dispositif d’Aller vers de l’Assurance Maladie.
L’Assurance Maladie mobilisée pour vacciner
L'équipe du centre d'examens de la CPAM du Var.
L’Assurance Maladie a contribué directement à la vaccination de la population, que ce soit au travers de ses différentes structures de soins, établissements du groupe Ugecam (union pour la gestion des établissements des caisses d’assurance maladie) et centres de santé, ou par le biais de la trentaine de centres d’examens de santé ayant mis de côté tout ou partie de leurs activités habituelles pour s’engager dans cette dynamique. Ainsi, à la fin mai 2021, le réseau de l’Assurance Maladie vaccinait plus de 20 000 personnes par semaine.
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Reportage d’Acteurs publics TV sur la création, par l'Assurance Maladie, de téléservices pour gérer la crise sanitaire.
Dès les prémices de l’épidémie, l’Assurance Maladie a accompagné la gestion de la crise sur les plans pratique et technique : elle a conçu et développé en des temps record une série d’outils et de téléservices à destination des assurés, des professionnels de santé, des équipes de l’Assurance Maladie et des entreprises. Au cours de l’année 2021, ces outils se sont enrichis et adaptés sans cesse aux fluctuations de l’épidémie et aux ajustements des consignes sanitaires.
Contact Covid et Vaccin Covid : les téléservices majeurs de la gestion de crise
Développé en 3 jours et mis en ligne le 28 février 2020, le téléservice declare.ameli.fr comptabilisait, à la fin 2021, 11 millions de demandes d’arrêts de travail. De nombreux autres outils ont suivi sa création, comme « Téléservice masques » pour les pharmaciens, mis en service le 8 avril 2020, ou Mon rappel vaccin Covid (pour connaître sa date d’éligibilité à la dose de rappel). Au total, l’Assurance Maladie a déployé 14 téléservices en 2020 et 2021. Tous ces outils devaient répondre à un cahier des charges précis pour être opérationnels très rapidement, simples d’utilisation, adaptés à des utilisateurs aux profils variés et infaillibles en termes de sécurité des données.
2 téléservices se sont particulièrement démarqués de par leur ampleur et leur rôle crucial dans la gestion de la crise : Contact Covid puis, en 2021, Vaccin Covid. Ainsi, dès le 4 janvier 2021, Vaccin Covid a été ouvert aux professionnels de santé, afin d’assurer le suivi de la campagne de vaccination et tracer les vaccinations effectuées. Il a dès lors évolué pour s’ouvrir aux différentes professions habilitées à vacciner, intégrer les nouveaux vaccins arrivant sur le marché européen, prendre en compte les recommandations sanitaires, etc. Les données issues de ce système d’information ont permis un pilotage de la campagne par les pouvoirs publics, participé à la sécurité vaccinale, à l’évaluation des taux de couverture vaccinale et permis la réalisation d’études sur l’efficacité des vaccins en « vie réelle ». C’est aussi à partir de Vaccin Covid que, dès le 3 mai, ont été générées et mises à disposition les attestations certifiées de vaccination, qui ont permis dans un premier temps de voyager en Europe, puis, à partir de l’été, d’obtenir un passe sanitaire.
Quant à Contact Covid, il a été mis en service dès le 13 mai 2020 et utilisé par les professionnels de santé et les enquêteurs sanitaires pour identifier et orienter les personnes infectées et leurs cas contact. En 2021, de nouvelles versions ont été déployées, notamment pour s’adapter aux évolutions de doctrine et de modalités de tracing.
Le dispositif d’indemnisation des professionnels de santé réactivé
Afin de garantir le bon fonctionnement du système de soins, l’Assurance Maladie a indemnisé les professionnels de santé libéraux dont l’activité avait été fortement ralentie lors du premier confinement. Un téléservice a donc été ouvert dès le 30 avril 2020 pour que les professionnels de santé concernés fassent leur demande d'indemnisation. Le dispositif a été réactivé pour les médecins libéraux exerçant leur activité en établissement de santé, une première fois fin 2020, puis à nouveau en 2021. Il s’est également ouvert pour la période du 1er décembre 2020 au 30 avril 2021 à toutes les catégories de professionnels de santé installés en zone de montagne, suite aux fermetures des remontées mécaniques. Au total, environ 1,33 milliard d’euros ont été versés à plus de 207 000 professionnels de santé, entre le 1er confinement et l’été 2021.
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Dispositif entièrement inédit, le contact tracing est né dès le déconfinement de mai 2020. Visant à briser les chaînes de contamination en informant le plus vite possible les personnes positives au Covid et leurs cas contact de la marche à suivre pour s’isoler et se tester, il est resté en 2021 l’un des leviers majeurs pour ralentir la propagation du virus Sars-Cov-2.
Assurer le tracing tout en maintenant les autres activités
Afin d’assurer le bon fonctionnement de ses plateformes de contact tracing, actives 7 jours sur 7, et grâce à un avenant de la convention d'objectifs et de gestion (COG), l’Assurance Maladie a eu recours à des embauches en contrats à durée déterminée (CDD) et indéterminée (CDI) et à l’appel au volontariat parmi ses agents. Au nombre de 11 000 lors de la 2e vague de l’automne 2020, les effectifs étaient de 7 000 postes début 2021 et se sont stabilisés autour de 6 000 enquêteurs à la fin de l’année.
C’est aussi toute la mécanique du tracing qui a fait preuve d’une grande souplesse au fil des mois : en période de crise et face au volume de personnes positives, les appels aux cas contact ont pu être transformés en SMS, afin d’alléger la charge de travail des enquêteurs et de favoriser les appels aux patients positifs au Covid dans les 24 heures suivant leur résultat de test. À l’inverse, en période d’accalmie, le tracing a été renforcé. Fin mai par exemple, alors que les chiffres épidémiques étaient en décrue, les enquêteurs appelaient 2 fois tous les patients positifs afin de vérifier ou de compléter la liste des contacts fournis, ou de passer des consignes particulières concernant les variants… En juillet, le variant delta prenant de l’ampleur, de nouveaux renforts ont été mobilisés et le contenu du tracing allégé.
Au total, sur toute l’année 2021, près de 20 millions de personnes ont été contactées par les plateformes de contact tracing de l’Assurance Maladie.
En période de crise, les caisses primaires d’assurance maladie (CPAM) ont pu faire appel à un dispositif d’entraide national afin de mener de front leurs missions de tracing et leurs autres activités prioritaires. Le dispositif interorganismes « Phare », préexistant à la crise, a été renforcé : au total 20 plateaux et 320 « équivalents temps plein » (ETP) ont été rendus disponibles pour aider les CPAM surchargées à répondre aux demandes entrantes. « Phare » a par ailleurs été complété en 2021 par une nouvelle « task force » dédiée à la gestion des demandes d’indemnités journalières et composée de 100 collaborateurs. En 6 mois d’existence, celle-ci a aidé 21 CPAM et traité près de 460 000 instances.
Le contact tracing se réinvente en 2021
Sur le plan de la stratégie de lutte contre l’épidémie, le contact tracing a conservé son objectif premier : rompre, toujours plus vite et toujours plus efficacement, les chaînes de contamination. C’est dans ce sens que la nouvelle stratégie « Tester, alerter, protéger » a vu le jour en janvier 2021. Pour renforcer l’efficacité et le suivi de l’isolement, les enquêteurs sanitaires ont dès lors proposé systématiquement aux personnes positives au Covid un accompagnement sanitaire, fondé sur la visite à domicile d’un infirmier libéral. Cette offre a donné lieu en 2021 à plus de 500 000 visites, prises en charge à 100 % par l’Assurance Maladie. Un dispositif de SMS conversationnels a par ailleurs été déployé afin de rappeler les consignes d’isolement et de dépistage à l’ensemble des personnes touchées par le Sars-Cov-2.
En complément, un accompagnement social (garde d’enfants, portage de repas, hébergement en dehors du domicile) était proposé aux cas positifs et à leurs cas contacts.
Pour gagner du temps sur le virus, un important travail a par ailleurs été réalisé sur les délais de restitution des tests, en lien étroit avec les professionnels de santé concernés. Celui-ci a notamment conduit l'Assurance Maladie à indexer la rémunération des tests aux professionnels de santé sur la rapidité de restitution des résultats.
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Évolution des taux de vaccination depuis janvier 2021 (nombre de patients rapporté à la population totale Insee). Source : Data vaccin Covid
Accompagner les publics dans la crise a aussi consisté pour l’Assurance Maladie à jouer un rôle de référent dans l’information, la sensibilisation et le développement des connaissances liées au virus Sars-Cov-2 et à l’épidémie de Covid-19.
Epi-Phare : éclairer les pouvoir publics avec des études pharmaco-épidémiologiques indépendantes et réactives
Le groupement d’intérêt scientifique (GIS) Epi-Phare, issu du rapprochement des services de pharmaco-épidémiologie de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et de la Cnam, a été très actif dans le champ de la recherche sur le Covid-19, dès le début de la crise. Ce GIS, dont la raison d’être est d’éclairer les pouvoirs publics grâce à une expertise indépendante et réactive, a publié une trentaine d’études sur le sujet entre avril 2020 et décembre 2021. Parmi celles-ci notamment, 2 études sur les facteurs de risque d’hospitalisation et de décès à l’hôpital pour Covid-19, et plusieurs publications sur la surveillance épidémiologique des vaccins contre le Covid-191, tant sur le plan de leur efficacité que de leur sécurité.
Voir les publications du GIS Epi-Phare.
Data vaccin Covid : le suivi de la campagne de vaccination en toute transparence
Afin de contribuer à donner au grand public l’information la plus transparente possible, l’Assurance Maladie a dévoilé, dès le 25 mai, un ensemble de données, dont certaines inédites, sur le déploiement de la vaccination en France. Accessibles à tous sur le site datavaccin-covid.ameli.fr et mises à jour chaque semaine, ces données présentent les taux de couverture vaccinale aux échelles départementale, régionale et intercommunale, affinées par âge, type de vaccin administré et phase du cycle vaccinal. Une fois par mois, ces taux sont passés au crible d’une cinquantaine de pathologies qui concernent près de 21 millions de personnes.
En dressant une cartographie fine des populations vaccinées, ces données permettent aussi d’identifier les populations en situation de « décrochage » par rapport aux moyennes nationales. Pour les acteurs de la campagne de vaccination (agences régionales de santé, collectivités, CPAM, etc.), ce sont des indicateurs précieux pour orienter les actions de sensibilisation.
Information et sensibilisation : l’Assurance Maladie, source de référence
L’Assurance Maladie a confirmé en 2021 sa posture de source d’information de référence au sujet de la crise et des consignes sanitaires afférentes. Environ 150 articles d’information dédiés à la crise Covid ont été publiés sur le site ameli.fr, qui a battu des records de fréquentation : 315 millions de visites, soit + 30 % par rapport à 2020, et + 99 % par rapport à 2019. Idem pour le compte ameli (près de 650 millions de connexions), le forum ameli et le chatbot présent dans le compte ameli.
Par ailleurs, en lien avec le ministère des Solidarités et de la santé et Santé publique France, l’Assurance Maladie a produit des campagnes de sensibilisation autour du Covid-19, notamment une campagne autour des gestes barrières diffusée à la télévision à l’automne 2021.
Covid long : faire avancer la recherche et organiser la prise en charge
“ En 2021, une stratégie a été définie autour d’une offre de service de l’Assurance Maladie sur le Covid long :
- une étude qualitative BVA a été réalisée en juin 2021 pour mieux cerner les symptômes ;
- la Cnam, en partenariat avec TousPartenairesCovid, a lancé les phases de test d’une plateforme en ligne d’aide à l’orientation des patients souffrant de symptômes persistants ;
- une série d’actions d’information ont été mises en place, telles que ces pages ressources pour les patients et pour les médecins publiées sur ameli.fr ou encore des vidéos réalisées en partenariat avec l’ARS d’Île-de-France. Celles-ci décrivent les parcours de soin établis en Île-de-France au grand public et aux médecins. D’autres outils visant diverses cibles sont en cours d'élaboration.1 En savoir plus sur le dispositif de surveillance des vaccins (site de l’ANSM).
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