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Accompagnement personnalisé des médecins forts prescripteurs d'indemnités journalières
L’objectif de cet accompagnement renforcé des médecins forts prescripteurs est de prévenir une mise sous
objectif (MSO) ou une mise sous accord préalable (MSAP). Cette campagne est inscrite au plan d'accompagnement
régional (PAR) 2022.
Suite à une concertation avec les échelons locaux, 16 cliniciens ont été sélectionnés
pour l'ensemble de la région Centre-Val de Loire. La campagne a duré 4 mois, de novembre 2022 à février 2023.
Elle a permis d'accompagner les professionnels ciblés avec des cas patients propre à leur patientèle.
Une
analyse comparative a été réalisée sur les 4 mois d'accompagnement en mettant en avant l'évolution du nombre
d'indemnités journalières remboursées ainsi que leur montant. Le résultat est très encourageant car il a permis :
Pour exemple, la représentation graphique ci-dessous permet de constater que l’accompagnement d'un médecin généraliste
a été très bénéfique. Entre novembre et février, le nombre de prescriptions d’indemnités journalières de ce médecin a chuté de 28%.
Exemple d’une représentation graphique pour un MG ayant participé à l’accompagnement
À noter cependant que l’accompagnement n'a pas toujours été aussi efficace :
- 3 cliniciens ont majoré leur nombre d’indemnités journalières prescrites,
- 4 cliniciens ont augmenté le montant total remboursé de leurs indemnités journalières.
Une mesure d’impact à 18 mois est prévue. Elle permettra d’évaluer si l’accompagnement
initié est efficace sur le long terme.
Témoignage
“Ces échanges se sont déroulés dans une ambiance sereine et confraternelle. L’attente des confrères/consoeurs généralistes reposait essentiellement sur la discussion de cas concrets. Derrière un arrêt long, il peut parfois y avoir des problématiques socio-professionnelles par exemple, pour lesquelles ils se sentent démunis. Aborder ces cas patients permet de rentrer dans le vif du sujet et de faire des rappels sur la prescription des arrêts de travail en général, mais aussi sur les critères d’admission en invalidité ou sur la consolidation d’un accident de travail. Nous proposons également de convoquer leurs patients pour faire le point, ou qu’ils soient contactés par une infirmière ou une assistante sociale selon le besoin. Nous essayons d’apporter des solutions pour débloquer une situation et permettre à leurs patients un retour à l’emploi dans les meilleures conditions possibles. Discuter d’un dossier permet d’y poser un œil neuf, de prendre du recul. Tous ces éléments font que nos échanges sont toujours bien accueillis. En ce qui me concerne, je n’ai jamais ressenti d’hostilité.
Ces entretiens permettent aussi de faire connaître notre métier et notre rôle en tant que médecin conseil et d’instaurer une relation de confiance. Pour ma part, à l’issue de l’entretien, je leur rappelle mes coordonnées et des documents d’information leur sont transmis en appui pour leur pratique comme le « memo santé mentale en soins primaires », un mémo outil d’aide à la décision à destination des prescripteurs d’arrêt de travail, ainsi que les fiches repères de la Haute Autorité de Santé sur les durées d’arrêt.