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Être solidaire pour protéger
1. À quoi servent les remboursements de l'Assurance Maladie : un regard croisé entre 2017 et 2023
L’Assurance Maladie joue un rôle crucial dans la vie des habitants de la Seine-Maritime, en assurant différentes missions s’articulant autour de la prise en charge des bénéficiaires, et la garantie d’un juste accès aux droits et aux soins. Ces missions ont un impact conséquent sur l’économie locale.
Cette augmentation représente une hausse de 37 %, bien au-delà du taux d’inflation sur la même période, qui s’établit à 17 %.Ces dépenses de 2023 soit 4,8 milliard d’euros représentent l’équivalent de 12% du « PIB » de la Seine-Maritime.
En assurant 80 % de la couverture des dépenses de soins, l’Assurance Maladie en est le premier financeur.
L’analyse de la répartition des remboursements montre que sur ces 4,8 milliards d’euros, 2,5 milliards étaient alloués aux établissements de santé, garantissant ainsi le fonctionnement des établissements publics, privée et médico-sociaux du département.Les soins de ville, quant à eux, ont représenté 1,9 milliard d’euros, assurant la prise en charge des honoraires, des médicaments et des actes paramédicaux.
Enfin, 300 millions d’euros ont été attribués aux indemnisations pour incapacité permanente, fournissant un soutien financier essentiel aux personnes en situation de handicap.
Une vision de la dépense par destinataires
La France se caractérise par un niveau de reste à charge pour les ménages le plus faible d’Europe.
Celui-ci se situe à 8% des dépenses de santé contre 14% en moyenne dans le reste de l’Union Européenne.
À titre de comparaison, les cotisations recouvrées par l’URSSAF dans le département s’élèvent à 5,1 milliards d’euros, presque équivalentes aux dépenses d’Assurance Maladie. Cette similitude souligne l’importance de la solidarité nationale pour garantir une protection sociale équilibrée sur l’ensemble du territoire.
Les remboursements de l’Assurance Maladie jouent un rôle essentiel dans la protection sociale et l’économie de la Seine Maritime.
Leur ampleur et leur impact témoignent de l’importance de maintenir et de renforcer ce système de santé, garantissant ainsi l’accès aux soins pour tous les habitants du département.
2. Les données de santé publique
La gestion des dépenses de l’Assurance Maladie est un enjeu crucial en termes de gestion de la dépense publique. Traditionnellement, ces dépenses sont analysées par destinataires, en analysant des agrégats pour les établissements ou sur les prestataires de soins.
Cependant, une vision par destination, c’est-à-dire en fonction des pathologies et des traitements concernés, offre une perspective complémentaire et parfois révélatrice de certaines évolutions. Cette approche permet d’identifier les pathologies les plus coûteuses et d’orienter les politiques de santé de manière plus efficace.
Les pathologies et leur poids dans les dépenses de santé
En examinant les données de santé, plusieurs pathologies ressortent comme particulièrement représentées en Seine-Maritime. Ainsi nous pouvons constater une prévalence supérieure à la moyenne sur certaines pathologies telles que :
- les maladies cardio neurovasculaires ;
- les maladies psychiatriques et traitements psychotropes ;
- Le diabète ;
- Les cancers ;
- les maladies neurologiques et maladies rares.
Il s’agit ici de pathologies entraînant un fort impact sur les dépenses de santé. Le traitement du diabète, par exemple, inclut non seulement les consultations régulières et les médicaments, mais aussi la surveillance continue.
De même, les maladies cardiovasculaires impliquent des coûts élevés liés aux consultations de cardiologie, aux interventions chirurgicales et aux traitements médicamenteux.
Au-delà de la prévalence, il est aussi intéressant de noter l’évolution du nombre de patients affectés par ces pathologies.
Il s’agit notamment du cas des maladies psychiatriques ayant connu un accroissement des effectifs de près de 8 000 patients depuis 2017 ou encore des patients diabétiques avec une croisse de plus de 7 000 personnes. Cette augmentation du nombre de patients se traduit directement par une hausse des dépenses associées.
De même, le vieillissement de la population a venir nous laisse voir venir une augmentation massive de certaines pathologies telles que les cancers ou les diabètes, pathologies dont la prévalence s’accroît fortement avec l’âge.
Focus sur les pathologies prioritaires
Afin de répondre aux défis de santé publique en Seine-Maritime, une attention particulière peut s’exercer sur des pathologies, à savoir les cancers, les affections psychiques et psychiatriques, les maladies neuro-cardiovasculaires et les diabètes.
CANCERS
Les cancers du sein, de la prostate, colorectal et du poumon représentent un poids important dans le département. Avec une prévalence qui s’accroît avec l’âge, notamment entre 80 et 84 ans, et des comorbidités en hausse, les projections estiment une augmentation d’environ 10 000 malades d’ici 2050.
AFFECTIONS PSYCHIQUES ET PSYCHIATRIQUES
On dénombre 131 400 malades dans le département, avec une multiplication par deux en 7 ans du nombre de malades chez les 10-20 ans.
Les arrêts de travail liés à ces affections représentent 41% de la dépense et 26% du total des arrêts de travail du département.
DIABÈTES
Les cas de diabète se concentrent principalement sur les diabètes de type 2.
En fonction des projections démographiques de l’INSEE et de la prévalence, on peut estimer une augmentation de 12% des malades à horizon de 6 ans.
MALADIES NEUROCARDIOVASCULAIRES
Le nombre de malades a augmenté de 7 000 en 7 ans, avec une prévalence croissante avec l’âge.
Les projections démographiques laissent présager une augmentation de 20 000 malades en Seine-Maritime d’ici 2050.
Une analyse par destination des dépenses de l’Assurance Maladie en Seine-Maritime révèle des
évolutions majeures sur certaines pathologies.
En tenant compte de l’évolution du nombre de patients prévisible, et du vieillisement de la
population cette approche permet de cibler plus précisément les politiques de prévention et
de gestion des maladies, en orientant les ressources vers les pathologies les plus coûteuses et en
anticipant les besoins futurs.
3. La Seine-Maritime entre attractivité et difficulté d'accès aux soins
La gestion des dépenses de l’Assurance Maladie est un enjeu crucial en termes de gestion de la dépense publique. Traditionnellement, ces dépenses sont analysées par destinataires, en analysant des agrégats pour les établissements ou sur les prestataires de soins.
Cependant, une vision par destination, c’est-à-dire en fonction des pathologies et des traitements concernés, offre une perspective complémentaire et parfois révélatrice de certaines évolutions. Cette approche permet d’identifier les pathologies les plus coûteuses et d’orienter les politiques de santé de manière plus efficace.
Les pathologies et leur poids dans les dépenses de santé
En examinant les données de santé, plusieurs pathologies ressortent comme particulièrement représentées en Seine-Maritime. Ainsi nous pouvons constater une prévalence supérieure à la moyenne sur certaines pathologies telles que :
- les maladies cardio neurovasculaires ;
- les maladies psychiatriques et traitements psychotropes ;
- Le diabète ;
- Les cancers ;
- les maladies neurologiques et maladies rares.
Il s’agit ici de pathologies entraînant un fort impact sur les dépenses de santé. Le traitement du diabète, par exemple, inclut non seulement les consultations régulières et les médicaments, mais aussi la surveillance continue.
De même, les maladies cardiovasculaires impliquent des coûts élevés liés aux consultations de cardiologie, aux interventions chirurgicales et aux traitements médicamenteux.
Au-delà de la prévalence, il est aussi intéressant de noter l’évolution du nombre de patients affectés par ces pathologies.
Il s’agit notamment du cas des maladies psychiatriques ayant connu un accroissement des effectifs de près de 8 000 patients depuis 2017 ou encore des patients diabétiques avec une croisse de plus de 7 000 personnes. Cette augmentation du nombre de patients se traduit directement par une hausse des dépenses associées.
De même, le vieillissement de la population a venir nous laisse voir venir une augmentation massive de certaines pathologies telles que les cancers ou les diabètes, pathologies dont la prévalence s’accroît fortement avec l’âge.
Focus sur les pathologies prioritaires
Afin de répondre aux défis de santé publique en Seine-Maritime, une attention particulière peut s’exercer sur des pathologies, à savoir les cancers, les affections psychiques et psychiatriques, les maladies neuro-cardiovasculaires et les diabètes.
Une analyse par destination des dépenses de l’Assurance Maladie en Seine-Maritime révèle des évolutions majeures sur certaines pathologies. En tenant compte de l’évolution du nombre de patients prévisible, et du vieillisement de la population cette approche permet de cibler plus précisément les politiques de prévention et de gestion des maladies, en orientant les ressources vers les pathologies les plus coûteuses et en anticipant les besoins futurs.
4. La Seine-Maritime entre attractivité et difficultés d'accès aux soins
La Seine-Maritime bénéficie d’une situation géographique privilégiée, avec un littoral attractif, une proximité avec la région parisienne et des infrastructures de transport développées. Ces atouts contribuent à l’attractivité du territoire, qui attire chaque année de nouveaux habitants et des entreprises. Cette attractivité se traduit par une augmentation de la population, notamment dans les zones périurbaines et littorales.
La Seine-Maritime connaît ainsi une croissance démographique positive, avec une population qui a dépassé les 1,2 million d’habitants en 2021, la plaçant au 15ème rang des départements français en nombre d’habitants.
Avec 150 km de côtes, le territoire du département offre un cadre de vie agréable et des paysages variés, allant des falaises d’Étretat aux plages de Dieppe. Deux pôles urbains majeurs, Rouen et Le Havre, animent le département et contribuent à son rayonnement culturel et économique.
La Seine-Maritime peut également compter sur un tissu économique dense et diversifié, avec pas moins de 64 000 entreprises implantées sur son territoire.
En outre, le département accueille 62 000 étudiants, témoignant ainsi de son dynamisme en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Enfin, terre touristique par excellence, la Seine-Maritime enregistre chaque année 22 millions de nuitées, attirant les visiteurs par son patrimoine historique, ses stations balnéaires et ses espaces naturels préservés.
Malgré ses atouts, la Seine-Maritime est confrontée à des défis importants en matière d’accès aux soins. Le département présente en effet des disparités territoriales marquées, avec des zones rurales et des quartiers prioritaires de la politique de la ville où l’offre de soins est insuffisante ou inadaptée aux besoins de la population.
Ces difficultés d’accès aux soins sont notamment visibles en ce qui concerne l’accès au médecin traitant. Le département affiche un taux global de 13,9% de bénéficiaires sans médecin traitant, révélant ainsi une problématique préoccupante.
Quatre zones du territoire sont particulièrement touchées par cette situation et sont classées en très haute tension.
Ces chiffres témoignent des disparités territoriales en matière d’accès aux soins et de la nécessité d’agir pour garantir à tous les habitants de la Seine-Maritime un accès équitable et pérenne aux services de santé.
Plusieurs facteurs expliquent ces difficultés :
- Une démographie médicale préoccupante : la Seine-Maritime connaît une baisse du nombre de médecins généralistes et spécialistes. Cette situation entraîne des délais d’attente plus longs pour obtenir un rendez-vous et des difficultés d’accès aux soins pour certains patients.
- Un vieillissement de la population : le département compte une proportion importante de personnes âgées, qui présentent des besoins spécifiques en termes de santé et de prise en charge. De plus, les projections de l’INSEE à 200 nous laissent présager une augmentation des plus de 60 ans de 75 000 personnes dont 45 500 de plus de 85 ans.
- Des inégalités sociales et territoriales : les disparités de revenus et de conditions de vie entre les différents territoires de la Seine-Maritime ont un impact sur l’état de santé de la population et l’accès aux soins.
La Seine-Maritime, un département normand aux multiples atouts, fait donc face à des défis importants en matière d’accès aux soins. Malgré son attractivité et sa croissance démographique, le territoire présente des disparités territoriales marquées.
L’Assurance Maladie se mobilise pour améliorer l’accès aux soins des habitants et réduire les inégalités, en soutenant l’installation des professionnels de santé, en développant la télémédecine et en renforçant la coordination des acteurs de santé.
La répartition des professionnels de santé en Seine-Maritime
5. L'accès aux droits
L’accès à une couverture d'assurance maladie est un droit fondamental pour chaque individu, garantissant une couverture sanitaire appropriée et réduisant les inégalités en matière de santé.
Une couverture d'assurance maladie protège les individus contre les dépenses de santé imprévues, prévenant ainsi le risque de glissement dans la pauvreté due à des coûts médicaux élevés.
- Accès aux Soins de Santé : En garantissant une couverture santé, l’assurance maladie permet aux individus d’accéder aux services de santé essentiels sans avoir à craindre des barrières financières.
- Prévention et Gestion des Maladies : Une couverture santé adéquate favorise la prévention et la gestion des maladies en permettant un accès précoce aux soins, réduisant ainsi la gravité des maladies et les coûts associés à leur traitement.
- Réduction des Inégalités de Santé : En assurant une couverture universelle, l’assurance maladie contribue à réduire les inégalités en matière de santé, en garantissant que chaque individu, quel que soit son statut socio-économique, ait accès à des soins de qualité.
3 dispositifs d’aide existent : La Complémentaire Santé Solidaire, la Mission Accompagnement Santé, l’Action Sanitaire et Sociale (l’ASS)
La complémentaire santé solidaire
La mission accompagnement santé
Dans le cadre des activités de front office ou bien même celle de nos partenaires, des situations de fragilité de nos bénéficiaires (droits, soins et difficulté dans le numérique) peuvent être détectées.
Une saisine en ligne peut permettre le transfert de l’information vers la mission Accompagnement Santé pour qu’elle puisse agir à la résolution du problème.
L'action sanitaire et sociale (ASS)
Pour faire face aux dépenses imprévues dans le domaine de la santé, la commission d’Action Sanitaire et Sociale peut également aider les bénéficiaires. Ces aides sont facultatives et leur montant est déterminé selon un barème, après examen de la situation sociale et financière du foyer.
En général, les prestations sont réglées aux tiers et non à l’assuré. Elles portent sur les domaines suivants : accès aux soins, aide au paiement d’une complémentaire santé, réinsertion professionnelle, retour et maintien à domicile.
La commission peut aussi octroyer des subventions à des associations œuvrant dans le champ de la santé, du handicap et de la réinsertion sociale.
Sur l’exercice 2023 au niveau départemental, le nombre de dossiers accordés :
- 3 066 aides individuelles
- 503 aides au Retour et maintien à domicile (REMADOM).
Les budgets ASS sont consommés à hauteur de 97% pour la CPAM Rouen-Elbeuf-Dieppe et 100% pour la CPAM du Havre.
6. L'accès aux soins
Le 100% SANTÉ poursuit sa progression
L’offre « 100 % Santé » pour les lunettes, les audioprothèses et le dentaire donne accès à des soins et des équipements pris en charge à 100 % après remboursement par l’Assurance Maladie et les mutuelles (contrats de complémentaires santé «responsables »). Cette réforme est désormais totalement opérationnelle et continue sa progression.
Face au coût que représentent les restes à charge en dentaire, optique et audiologie, de nombreux assurés font le choix de ne pas se soigner ou optent pour une solution de moindre qualité. Pour lutter contre ce renoncement aux soins, des paniers de soins de qualité ont été mis en place, avec un ensemble de prestations de soins et d’équipements identifiés répondant aux besoins de santé des assurés, et faisant l’objet d’une prise en charge sans reste à charge dans les domaines de l’optique, du dentaire et de l’audiologie.
Patients en affection de longue durée (ALD) sans médecin traitant
Un signal politique fort a été donné envers une problématique de santé publique majeure qui nécessite l’implication des acteurs de la santé et notamment l’Assurance Maladie qui a été désignée comme pilote de ce nouveau chantier.
Le gouvernement renouvelle ainsi sa confiance dans la capacité de notre réseau à mener à bien des actions significatives en faveur de l’accès aux soins.
En Seine-Maritime comme sur l’ensemble du territoire, cette initiative est portée depuis mars 2023 en coordination avec nos partenaires et acteurs du système de santé.